Les prix du pétrole ont clôturé à nouveau en baisse mercredi, les courtiers semblant moins inquiets au sujet de l’Iran et de possibles ouragans susceptibles d’endommager notamment les plates-formes pétrolières.
La période estivale s’achevant, le spectre d’une pénurie d’essence a repris ses quartiers d’hiver, le marché entrant dans une période de faible demande.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de « light sweet crude » pour livraison en octobre a reculé de 1,10 dollar, pour clôturer à 67,50 dollars. Il a même touché en séance son plus bas niveau depuis le 7 avril, à 67,40 dollars, et perdu onze dollars depuis son record historique de 78,40 dollars atteint à la mi-juillet.
A Londres, le baril de Brent de la Mer du Nord a cédé 1,16 dollar, terminant à 66,93 dollars sur l’échéance d’octobre.
Les tensions au Moyen-Orient semblent désormais s’apaiser tandis que la probabilité d’une action militaire à l’encontre de l’Iran diminue de jour en jour ainsi que la mise en oeuvre de sanctions économiques sérieuses, la Chine et la Russie s’y opposant. Les membres permanents du Conseil de Sécurité de l’Onu plus l’Allemagne doivent se retrouver jeudi à Berlin pour discuter de sanctions contre l’Iran, après le refus de ce dernier de suspendre son enrichissement d’uranium.
Si la Russie a infléchi sa position sur la question mercredi en indiquant qu’elle allait examiner la possibilité de sanctions économiques, la Chine y restait fermement opposée, prônant la poursuite du dialogue. Compte-tenu de l’ampleur de la coopération russo-iranienne, les paroles de Poutine pourraient aisément être considérées comme autant de moyens de pression sur les négociations en cours entre les deux pays concernant gaz et investissements dans le nucléaire.
Dans ce contexte, le marché estime que l’Iran, 4ème producteur mondial de pétrole, ne devrait pas avoir recours à l’arme du pétrole pour défendre ses intérêts. N’oublions pas également que les revenus pétroliers constituent une manne salutaire pour Téhéran.
Parallèlement, des signes de ralentissement de la demande, en particulier en Chine apparaissent, même si la demande de pétrole est très difficile à évaluer dans ce pays.
Aux Etats-Unis, le pic estival de la consommation de carburant est arrivé à son terme le week-end dernier, et le marché devrait entrer dans un période où la demande est traditionnellement faible.
Les courtiers semblent relativement sereins quant au risque qu’un ouragan ravage à nouveau les installations pétrolières du golfe du Mexique. La tempête tropicale Florence s’est renforcée mercredi, mais sa trajectoire la maintient pour l’instant à l’écart du golfe du Mexique.
Le rapport hebdomadaire sur les stocks américains, habituellement publié le mercredi, a été reporté d’un jour en raison d’un jour férié lundi dernier aux Etats-Unis. Selon les analystes, les réserves de brut devraient reculer de 1,4 million de barils, celles d’essence de 850.000 barils et les stocks de produits distillés devraient progresser de 1,3 million de barils.
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