Le groupe minier canadien Inco, cible d’une offre de rachat de 17,5 milliards de dollars canadiens (15,7 milliards USD) du brésilien CVRD, a annoncé mercredi s’attendre à un bénéfice net record au troisième trimestre, malgré une baisse de sa production de nickel et de cuivre.
Inco avait dégagé un bénéfice de 400 millions de dollars américains au deuxième trimestre, le « meilleur résultat de l’histoire » de l’entreprise pour une période de trois mois.
La hausse du cours du nickel, qui a bondi de plus de 100% depuis le début de l’année, fera grimper à entre 610 et 630 millions de dollars de dollars américains le bénéfice net d’Inco au troisième trimestre, ou entre 2,66 dollars et 2,75 dollars par action, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Inco s’attend à produire de 54.000 à 56.000 tonnes de nickel au cours du trimestre, soit une baisse de 11% par rapport à son estimation précédente comprise entre 61.000 et 63.000 tonnes. La production de cuivre devrait pour sa part chuter de 20%, à 27.000-29.000 tonnes, contre une prévision initiale de 34.000 tonnes.
Les prévisions de production de nickel et de cuivre ont du être réduites compte-tenu de problèmes techniques dans ses usines en Ontario, au Manitoba et en Indonésie, de même qu’une grève en cours à sa mine de Voisey’s Bay, au Labrador, au nord-est du Canada.
«Les stocks de la chaîne d’approvisionnement sont au niveau le plus bas que nous avons connu», explique Peter Goudie, vice-président à la mise en marché chez Inco. Nos clients cherchent du nickel et nous faisons tout ce que nous pouvons, mais il est difficile de répondre à la demande.»
En raison de l’importance de la demande pour sa production de nickel, « Inco s’attend toutefois à ce que son bénéfice net dépasse largement les estimations actuelles des analystes et ses propres résultats record du second trimestre », indique le groupe, deuxième producteur mondial de nickel.
Le brésilien CVRD, quatrième producteur minier de la planète par sa capitalisation boursière, demeure seul en lice pour le rachat du canadien, après le retrait de la course de l’américain Phelps Dodge, numéro trois mondial du cuivre, et du canadien Teck Cominco, numéro un mondial du zinc.
CVRD a obtenu le feu vert des autorités canadienne et américaine responsables de la concurrence pour son offre, qui est valable jusqu’au 28 septembre.
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