Pétrole : les stocks US permettent un fort repli

Boylooksatoil_284x350_1Le pétrole : une affaire qui swingue aux US ! En effet les prix du pétrole se sont nettement repliés mercredi après la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks américains. Les chiffres jugés plus que satisfaisants par les analystes ont dissipé en grande partie le risque d’une pénurie d’essence cet été aux USA. La période des grands déplacements impliquant une nette hausse de la consommation de carburants démarre dans les jours qui viennent.

Les cours avaient rebondi en début de semaine après un rapport annonçant une nouvelle saison de forts ouragans en Atlantique. Le baril de brut avait ainsi grimpé de 1,80 dollar mardi à New York.

A New York, le baril de « light sweet crude » pour livraison en juillet a reculé de 1,90 dollar, clôturant mercredi à 69,86 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a perdu 1,78 dollar, clôturant à 69,22 dollars.

L’annonce d’une hausse des stocks d’essence pour la 4ème semaine consécutive, a rassuré les investisseurs à quelques jours du coup d’envoi de la saison des grands déplacements en voiture aux Etats-Unis, correspondant à un pic saisonnier de la consommation américaine. Les stocks d’essence ont augmenté de 2,1 millions de barils la semaine dernière, contre 1,3 million attendu. De plus, ils ont augmenté de 3,7% sur la côte Est, alors que c’est dans cette région qu’ils semblaient le plus exposés au passage à l’éthanol.

Le marché s’inquiétait jusque-là du risque de pénurie de carburant cet été aux Etats-Unis, en raison du faible niveau des stocks d’essence et d’une nouvelle législation susceptible de ralentir la production, en obligeant les raffineries à ajouter de l’éthanol à l’essence pour la rendre moins polluante. Selon les analystes, l’inquiétude semble totalement s’estomper, le problème d’approvisionnement en essence apparaissant comme réglé.

Cependant, certains experts demeurent étonnés par le bas niveau de fonctionnement des raffineries. Les dommages causés par les ouragans de l’an dernier continuent en effet à peser sur le secteur. Cependant, une faible croissance de la demande et un niveau conséquent des importations semblent maintenir les stocks à des niveaux raisonnables. La semaine dernière, les raffineries américaines ont fonctionné à 89,7% de leurs capacités, un chiffre quasiment inchangé par rapport à la semaine précédente (89,8%).

Les stocks de distillats (diesel et fioul de chauffage) ont également progressé bien plus que prévu la semaine dernière. En revanche, les stocks de brut ont baissé de 3 millions de barils, soit trois fois plus que les chiffres estimés par les analystes. Mais ils restent 3,6% plus élevés que l’an dernier à la même époque.

D’une manière générale, pour les analystes, la tendance reste haussière, alimentée par les risques climatiques, les tensions géopolitiques dans d’importants pays producteurs tels que l’Iran, le Nigeria, et l’Irak et une demande toujours forte, notamment en Chine.

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(2 commentaires)

  1. LES OURAGANS AFFECTERAIENT LA PRODUCTION
    JEAN-CLAUDE GRENIER ET PC
    Parce que la saison des ouragans s’annonce active dans le golfe du Mexique, le prix de l’essence à la pompe pourrait atteindre 1,30 $ le litre au cours de la saison chaude.
    C’est ce qu’affirme un rapport de Marché mondiaux CIBC publié hier matin. On prétend que les ouragans pourraient perturber la production de pétrole dans le golfe du Mexique, une région névralgique de cette industrie qui produit 7,3 millions de barils par jour.
    Présentement, 60 % du prix de l’essence est lié au prix du pétrole brut, contre 47 % il y a deux ans. Une baisse de production sera néfaste, étant donné une hausse attendue de 10 % pour le prix du brut à l’automne et la diminution des stocks qui sont déjà à un niveau inférieur à la moyenne.
    L’an dernier, chaque jour de tempête tropicale et d’ouragan dans le golfe du Mexique a eu pour effet de ralentir considérablement la production du pétrole à raison de plus de 800 000 barils par jour.

  2. Les prix du pétrole remontent sur un marché hésitant sur sa direction – NEW YORK, 25 mai 2006 (AFP)
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    Les prix du pétrole sont remontés jeudi à New York, sur un marché ayant du mal à trouver sa tendance, tiraillé entre facteurs de baisse et de hausse.
    A New York, le baril de « light sweet crude » pour livraison en juillet est monté de 1,46 dollar, clôturant à 71,32 dollars.
    A Londres, le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en juillet a pris 1,49 dollar à 70,71 dollars.
    Depuis un mois, la volatilité est quotidienne sur le marché pétrolier, et les variations très importantes.
    Ainsi, après avoir perdu plus de 10% de leur valeur entre les niveaux record de fin avril (75,35 dollars à New York) et les plus bas de lundi, les cours sont repartis au galop, reprenant 4% en moins de deux jours, en prévision d’une nouvelle saison des ouragans très agitée cette année dans l’Atlantique.
    Mais mercredi, l’annonce d’une hausse des stocks d’essence américains pour la quatrième semaine consécutive leur avait fait reperdre la moitié des gains.
    Selon Fadel Gheit, analyste chez Oppenheimer, cette volatilité du marché est due à « une quantité énorme de spéculation », suscitée notamment par la menace d’un conflit entre l’Iran et les Etats-Unis.

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