L’Amérique latine est en effervescence : parallèlement à Evo morales, en Bolivie, Hugo Chavez souhaite renforcer la présence de l’Etat vénézuelien dans le secteur pétrolier… et devenir ainsi le roi du pétrole. Au delà de l’annonce faite récemment précisant que 17 compagnies vénézuéliennes et étrangères avaient accepté la transformation de champs pétroliers privés en sociétés communes sous contrôle de la société publique nationale, Chavez s’attaque désormais aux champs pétroliers de TOTAL et ENI.
Le Président vénézuelien s’est par ailleurs dit favorable à un accord long terme avec l’Opep pour une prise en compte des énormes réserves de brut lourd du pays en vue de stabiliser le prix du baril à 50 dollars.
1 – Venezuela prend le contrôle de champs exploités par Total et Eni
Le Venezuela a annoncé lundi avoir pris le contrôle de deux champs pétroliers exploités par Total et l’italien Eni en raison de leur refus de signer un accord d’association avec la compagnie nationale PDVSA. Le Parlement a adopté vendredi le nouveau statut des compagnies étrangères opérant dans le pays, transformant les contrats d’exploitation en sociétés mixtes avec l’opérateur national pétrolier, et ce, dans des conditions moins favorables pour ces compagnies en matière de royalties et d’impôt sur les bénéfices.
Le ministre de l’Energie a confirmé que Total et Eni figuraient parmi les compagnies qui n’avaient pas signé le protocole d’accord, cette attitude conduisant alors le gouvernement à prendre directement samedi le contrôle des champs pétroliers. A partir du 1er avril, tous les champs pétroliers qui étaient sous contrats d’exploitations ont été placés sous le contrôle de PDVSA précise le ministre vénézuélien de l’Energie Rafael Ramirez. Total exploite pour sa part le champ de Jusepin qui produit 33.000 barils par jour et Eni celui de Dacion, qui produit 50.000 barils par jour.
Récemment, les compagnies Total et Eni avaient été mis à mal par le fisc vénézuélien qui leur réclamait le paiement d’arriérés d’impôts et avait même fermé pendant deux jours leurs bureaux administratifs pour faire pression. Total a payé le 29 mars 19,4 millions de dollars et s’est engagé à payer 40 millions supplémentaires sur une dette total de 108 millions. De son coté, Eni a refusé de payer, entraînant la saisie le 24 mars par la justice de 46 millions de dollars sur ses comptes
2 – Chavez veut comptabiliser les réserves de brut lourd
Hugo Chavez s’est dit favorable à un accord de long terme avec l’Opep qui comptabiliserait les très importantes réserves de brut lourd du pays, en vue de stabiliser le prix du baril à 50 dollars. Le Président vénézuelien se dit tenter à l’heure actuelle de trouver un équilibre, l’objectif étant de rester au niveau bas de 50 dollars. « Cinquante dollars le baril, c’est un prix juste, pas un prix élevé », a-t-il dit au cours l’entretien, diffusé lundi soir, alors que les cours du brut évoluaient au-dessus de 67 dollars le baril lundi à New York.
Selon H.Chavez, pour stabiliser le cours du baril à ce niveau à long terme, il faudrait que l’OPEP reconnaisse comme réserves officielles du Venezuela ses réserves gigantesques de brut lourd (néanmoins de moins bonne qualité car à forte teneur en soufre), exclues pour le moment du calcul. Les réserves du Venezuela dépasseraient alors celles de l’Arabie saoudite. Selon lui, le Vénézuela possède les réserves pétrolières les plus importantes au monde, et dispose d’assez de pétrole pour 200 ans. Parallèlement, un document du ministère de l’énergie américain indique que le Venezuela bénéficierait de 1.300 milliards de dollars de réserves, plus que les réserves déclarées du reste de la planète.
Selon le quotidien The Guardian, la stratégie vénézuélienne, que H.Chavez a l’intention de développer lors de la réunion de l’OPEP à Caracas le 1er juin, a peu de chances d’être accueillie favorablement par les autres pays producteurs. D’autres analystes font remarquer que le Venezuela produit beaucoup de brut très lourd « dont personne ne veut ». En effet, si des raffineries aux Etats-Unis pourraient certes le traiter, il est néanmoins plus cher à raffiner que les autres produits. Pour certains, la proposition du président Chavez serait peut-être « une manière sournoise d’augmenter les réserves pour obtenir un quota de production plus élevé » à l’OPEP.
L’un des avantages pour le Venezuela de voir ses réserves réévaluées serait également d’améliorer ses notes de crédit, afin de payer moins d’intérêt sur sa dette.
A lire également :
. Venezuela : TOTAL control sur le pétrole
. Le Vénézuela bourreau et victime du pétrole
. Le Vénézuela réclame des impayés à Total
. Chavez atteint les USA en plein vol
I just want to mention I am just beginner to blogging and site-building and certainly loved you’re web-site. Most likely I’m want to bookmark your site . You absolutely come with terrific article content. Thanks a lot for sharing with us your webpage.
I’ve recently been meditating on the identical matter personally lately. Pleased to see somebody on the same wavelength! Nice article.
Thank you for every other informative website. Where else could I get that type of info written in such a perfect means? I’ve a mission that I’m just now operating on, and I’ve been at the look out for such info.