Depuis que les prix de la pierre ont flambé, la dette, et plus précisément le surendettement des ménages qui en découle, sont au centre de tous les débats dès que l’aborde l’immobilier. Que l’on soit particulier ou décideur.
Certains empruteurs refusent toute aide de la famille, quitte à se surendetter au delà du raisonnable, pour ne rien devoir à personne, tandis que d’autres empruntent « sans compter » parce que – pensent-ils – la société le leur doit.
Une partie des drames liés au crédits immobliers a des sources psychologiques, nous le savons tous. On a souvent parlé de l’illusion de richesse qui est procurée par l’achat immobilier – je suis PROPRIETAIRE !) – voici qu’un ouvrage analyse le rapport à la dette. Le refus de « rester locataire » découle chez certains de ce rejet de dépendence vis-à-vis d’un tiers, quitte à s’endetter, à faire un achat en dépit de bon sens.
Gabrielle Rubin vient de publier un livre qui donne un éclairage nouveau sur la dette et le rapport, pas toujours sain, qu’ont certaines personne vis-à-vis de ce qu’elles doivent – à regret – ou de ce qu’elles estiment devoir recevoir : « Pourquoi on en veut aux gens qui nous font du bien » : la haine de la dette. »
L’auteur, membre de la Société psychanalytique de Paris, à qui l’on doit déjà chez Payot « Le roman familial de Freud », s’efforce ici d’éclairer l’un des comportements les plus répandus dans notre société : la haine de la dette.
Pourquoi, dit-elle, certaines personnes ont-elles le sentiment que leur entourage doit tout leur offrir sans contrepartie ? Et pourquoi d’autres, en revanche, pensent qu’elles ne pourront jamais s’acquitter des bienfaits dont elles font l’objet et vivent comme d’éternelles débitrices ?
Un don, remarque Gabrielle Rubin, laisse toujours une trace et crée une dette. Or, il faut qu’une dette soit épurée sous peine de conséquences pour le moins pénibles, voire dramatiques.
Quand elle ne l’est pas, les ennuis commencent. Et le plus à plaindre n’est pas forcément celui qu’on croit. Dettes niées ou trop pesantes, sentiment que ce sont les autres qui ont une dette envers soi.
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