Immobilier : à Marseille le prix descend de 20%

Une baisse de 20% dans l’immobilier en l’espace à Marseille en l’espace de 6 mois !

Voilà une information qui n’est pas passée inaperçue sur la Canebière, même si elle a été glissée – mine de rien – dans un article-réclame du Languedoc-Roussillon, dont la pierre viendrait à présent jouer dans la cour de la grande Côte d’Azur en rattrapant ses prix.

Ca, c’est ce que dit le journal. Mais en vérité, Languedoc-Roussillon a continué sa lancée haussière en 2005, alors qu’une partie des Bouches-du-Rhône, dont la très bullesque car surévaluée Marseille, ont déjà entamé la descente, et ceci il y a près de 6 mois. « Dans les Bouches-du-Rhône, après cinq années de hausse ininterrompue, les prix marquent le pas. Les spécialistes constatent depuis l’été dernier une baisse des prix d’environ 20%. »

Le journal poursuit, et reconnaît que les prix astronomiques sont surprenants dans une ville qui ne brille pas pour son dynamisme économique, loin de là.

« Il faut dire que les tarifs s’étaient envolés et avaient doublé, voire triplé dans certains arrondissements de Marseille, et ne correspondaient plus à la réalité économique de Marseille. Si du côté de la Ciotat ou de Cassis le marché est saturé, il faut désormais se tourner vers Marseille, qui n’est certes pas une station balnéaire, mais qui offre des possibilités d’achat raisonnables notamment à la Joliette et vers l’Estaque, voire dans les quartiers nord où la ville a décidé de mettre en place une politique de réhabilitation. »

Le blog finance a souhaité interroger un marseillais pour avoir sa réaction à chaud.

Marie Phoenix : Bonjour M. Nicolas. Vous nous avez déjà fait une brillante analyse de la ville de Marseille, qui a été confirmée chiffres à l’appui par un chercheur du CNRS. Votre réaction à cette annonce de baisse importante ?

M. Nicolas : Marseille est une ville pauvre, et personne n’a vraiment compris pourquoi la cité phocéenne a connu une flambée plus forte qu’ailleurs…

M. Ph. …pour passer de la 7ème à la seconde place en l’espace de 5 ans ! En terme de prix au m².

M. N. Exactement ! C’est incompréhensible, vu le manque de dynamisme de la ville sur le plan économique, la stabilité de sa population, qui contrairement aux autres cités du Sud, comme Montpellier, a un solde migratoire quasi nul, probablement à cause du manque de perspective économique et de l’allure générale de la ville. Les loyers sont disproportionnés, mais l’environnement est rarement attractif et les écoles ne sont pas toujours très recherchées.

M . Ph. Et sur le terrain, avez-vous constaté des changements notables ?

M. N. Tout d’abord, au niveau des annonces du Pap, que je scrute depuis un an, je n’ai jamais vu de logement, entrant dans la catégorie 3, 4 ou 5 pièces, qu’il s’agisse d’appartement ou de maison, proposé moyennant un loyer inférieur à 800