Immobilier : synthèse de janvier à ne pas manquer

LaCoteImmo a publié récemment son Baromètre de Janvier 2006. Calme plat pour les locations comme pour les ventes, d’après cet indicateur que nous n’avons encore jamais cité sur le blog finance. Voilà qui est fait, en détail, avec de nombreuses citations et commentaires.

Il y a quelques jours, nous nous étions déjà livrés à cet exercice – fort instructif – de décodage des titres, en analysant ceux de la FNAIM.

Le résultat était surprenant de constance, constance dans la prudence teintée de déni qui cherche malgré tout à rester crédible. Le dossier de LaCoteImmo est par moments prudent mais l’information essentielle – l’encéphalogramme immobilier est plat, et les premières baisses pointent le bout de leur nez – est énoncée. Les sous-titres, soulignés en gras, sont au moins aussi parlants que le titre générique lui-même.

Paris : Locations, faible progression.

Les loyers parisiens stagnent sous la barre des 24 euros. Au deuxième semestre 2005, les loyers exigés pour les appartements anciens remis en location n’ont que très peu évolué, stagnant sous la barre des 24 euros par m² et par mois. Le mois de janvier confirme cette tendance. Avec un prix moyen de 23,98 euros par m² mensuel, les loyers ressortent quasiment au niveau de décembre 2005. »

Paris : Ventes, ralentissement de la hausse des prix

Les prix des appartements anciens parisiens sous la barre des 10 % de hausse annuelle. « Avec 9,3% de hausse sur douze mois glissants, les prix de l’immobilier à Paris affichent une de leurs plus faibles progressions depuis quatre ans. Il faut dire que depuis plusieurs mois, la hausse s’est considérablement ralentie. Au mois de janvier on peut même parler de stagnation puisque les tarifs des m² parisiens sont restés autour de 6 500 euros (6 525 euros au mois de janvier contre 6 510 au mois de décembre). » La tendance générale est à la stagnation comme le montre le tableau de LaCoteImmo, et comme le confirment les sources les plus officielles.

Région Parisienne : Locations, Attitude calme

Un marché locatif atone en Ile-de-France. « Au mois de janvier, les 7 départements de la région parisienne ont suivi la même tendance, ou plutôt la même absence de tendance. Calme plat en Seine-et-Marne où les baux se signent à 13,42 euros le m² (2,9% de hausse sur 12 mois), (…) les Hauts-de-Seine affichent la plus mauvaise performance sur un an : +2,1% à 18,96 euros. »

Région Parisienne : Ventes, essouflement de la hausse

La hausse des prix s’essouffle en Région Parisienne. « A part en Seine-et-Marne, où l’immobilier ancien continue de profiter de la dynamique du département et d’un effet de rattrapage (+17,9% de hausse annuelle), les tarifs des logements anciens stagnent en Ile-de-France. »

Lyon : Locations, disparité visible des arrondissements

Grands écarts pour la progression des loyers à Lyon. « Dans la capitale Rhône-Alpine, le baromètre exclusif SeLoger qui analyse en temps réel les loyers réellement pratiqués révèle des écarts de plus en plus importants entre les quartiers qui ont la cote comme le 9ème, (…) et les arrondissements où les loyers baissent. Exemple : dans le 8ème, les locataires louent leurs appartements presque 1% moins cher qu’en janvier 2005. » La baisse des loyers observée un peu partout est palpable, et plus importante encore que ce que cet échantillon veut bien le montrer. Un de nos lecteurs l’a constaté à Marseille, un autre sur Paris. Lyon ne dépareille pas.

Lyon : Ventes, stable à 2 750 euros par m².

Pause des prix moins marquée à Lyon. « Si on observe l’évolution sur un mois, les prix se sont stabilisés autour de 2 750 euros (2 751 euros contre 2 739 euros au mois de décembre). A noter : une petite poussée de fièvre dans les 9ème et 2ème arrondissements. Ils s’arrogent tous les deux une hausse du prix du m² d’environ 40 euros. Partout ailleurs, les prix n’évoluent plus vraiment à la hausse. » Même remarque que pour Madrid. Sauf deux ou trois quartiers, la hausse est finie pour le moment.

Marseille : Locations, loyers en baisse

De nettes baisses des loyers à Marseille. « Dans trois arrondissements de la ville, les loyers s’affichent en baisse au mois de janvier : dans le 1er, les locataires gagnent 35 centimes par m² et par mois. Près de 25 centimes de gain dans le 7ème et 16 centimes dans le 8ème arrondissement. Des baisses en partie compensées par les petites hausses notées par le baromètre SeLoger dans les 4ème (+18 centimes) et 12ème arrondissements (+41 centimes). Ailleurs, pas d’évolution notable au mois de janvier. » Deux témoignages que nous avions publiés abondent dans ce sens.

Marseille : Ventes, peu d’évolution

Un mois pour rien à Marseille. Malgré les hausses remarquées dans 5 arrondissements de la ville, le prix de vente moyen d’un appartement ancien à Marseille, en janvier, est strictement identique à celui observé au mois de décembre, à savoir 3 108 euros du m². L’immobilier dans la ville semble avoir atteint un plafond très difficile à crever. Au mois de janvier, seuls deux quartiers ont clairement entamé un mouvement baissier. Il s’agit des 7ème et 12ème arrondissements qui perdent une cinquantaine d’euros par m². Soit une réduction de le facture de 6 000 euros pour un acquéreur d’un bien en bon état de 120 m². Dans les autres parties de la ville, on constate une stagnation des prix à leurs niveaux de fin 2005. »

Bordeaux, Toulouse, Montpellier : ventes et locations, la tranquillité du sud

Le marché se calme dans les grandes villes du sud. Pour les locations, Toulouse marque sa différence, au mois de janvier, avec des loyers qui s’affichent en hausse de 13 centimes par m² et par mois. A Bordeaux et Montpellier, les baux se signent quasiment aux même tarifs qu’en décembre 2005. Côté ventes, pas plus d’évolution à Bordeaux et Toulouse mais une petite baisse à Montpellier qui vient refroidir le marché après plusieurs mois de hausses. »

Conclusion : qu’il soit saisonnier ou inscrit dans la durée, le phénomène de stagnation – accompagné par endroits de premières baisses – est constaté un peu partout en France, sauf à Toulouse qui ne fait pas partie de la sélection de LaCoteImmo. C’est regrettable, car c’est la ville qui pose le plus de problèmes aux analystes et des données chiffrées seraient les bienvenues.

Pourquoi avoir reporté ici le contenu de ce dossier ? Pour vous permettre de la visualiser sur une seule page, comme nous l’avions fait pour les 14 mois de hausse qui n’en finit plus de ne pas monter sur le site de la FNAIM, le panorama de la France qui ne parviens pas à digérer – très clairement – une nouvelle hausse. Rendez-vous au printemps pour voir si le marché, désormais atone, peut encore repartir.