Gazoduc Baltique : GDF associé à GAZPROM ?

Gzoducostsee_01_02Selon le géant russe du gaz Gazprom, une entrée de Gaz de France dans le consortium russo-allemand chargé de construire un gazoduc sous la Baltique serait possible, dans la mesure où le nouveau partenaire serait doté des atouts stratégiquement importants.

Parallèlement, a été annoncé jeudi à Moscou, que l’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder avait été élu président du conseil de surveillance du consortium chargé de la construction de ce gazoduc. Voyons intérêts et enjeux plus en détail.

1- Partenariat possible GDF / GAZPROM sur le gazoduc

Une entrée du groupe français Gaz de France (GDF) dans le consortium russo-allemand chargé de construire un gazoduc sous la Baltique est envisageable, a déclaré jeudi le géant russe du gaz Gazprom. « Cette décision peut être prise si le nouveau partenaire apporte quelque chose de nouveau, d’importance stratégique », les attentes russes ne semblant pas prioritairement d’ordre financier dans le domaine. Le schéma de financement du projet aurait déjà été formé par les actionnaires et serait suffisant pour sa réalisation.

La part de Gazprom dans le « Gazoduc nord-européen » (North European Gas Pipeline, NEGP), de 51%, est incompressible et une entrée éventuelle de GDF ou d’une autre société se ferait sur les parts des deux autres partenaires, les groupes allemands BASF et EON. Le quotidien russe Vedomosti affirmait mercredi que « le français GDF et le néerlandais Gasuni montraient une volonté très forte d’entrer dans ce projet ». Les négociations sont menées par Gazprom et leur résultat dépend d’un avantage économique qui découlerait de ce partenariat, par exemple la possibilité d’assurer le transport du gaz vers un nouveau marché prometteur.

2 – Schröder nommé chef du conseil de surveillance du consortium

L’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder a été élu jeudi président du conseil de surveillance du consortium germano-russe chargé de construire un gazoduc sous la mer Baltique. L’annonce a été faite au siège du géant gazier russe Gazprom, à l’occasion de la première réunion du conseil de surveillance qui comprend quatre représentants de Gazprom dont son patron Alexeï Miller et M. Schröder, ainsi que deux représentants de la compagnie allemande BASF, numéro un mondial de la chimie et deux représentants du groupe allemand EON. Matthias Warnig, représentant de la Dresdner Bank en Russie a été nommé comme président du conseil d’administration .

Gazprom avait annoncé en décembre sa décision de voir M. Schröder présider le comité d’actionnaires du consortium. Cette nouvelle, plus encore que les autres nombreuses démarches de

(11 commentaires)

  1. GDF partenaire stratégique de Gazprom ? (31/03/2006 :: 08:01)
    Selon le journal « Les Echos », alors que Gerhard Schröder a été élu hier président du conseil de surveillance du consortium qui est en charge de construire un gazoduc sous la mer Baltique, le groupe russe Gazprom a jugé la formation du consortium (constitué notamment de deux groupes allemands) « autosuffisante ».
    Cependant, Gazprom n’exclut pas d’associer GDF à la construction du gazoduc sous la Baltique. Cette déclaration laisse aussi une opportunité au groupe néerlandais Gasunie.
    Avant de revoir la formation du consortium, il faut qu’E.ON et BASF accepte cette recomposition et donc de céder une partie de leurs intérêts. Il est également souhaitable que le nouveau partenaire ait une importance stratégique.
    (AG Presse)

  2. Berlin s’est porté garant d’un crédit de Gazprom sous Schröder (presse)BERLIN, 31 mars 2006 (AFP)
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    Quelques semaines avant que M. Schröder n’abandonne sa fonction de chancelier à l’issue des élections législatives de l’automne 2005, la coalition gouvernementale entre son parti social-démocrate et les Verts a approuvé la garantie du crédit de Gazprom, souligne la Süddeutsche Zeitung (SZ).
    Réagissant à cette information, M. Schröder a affirmé: « lorsque j’étais chef de gouvernement, je n’ai pas eu connaissance d’une telle proposition et ne m’en suis donc pas occupé ».
    La commission interministérielle allemande avait donné son feu vert pour la garantie du crédit de Gazprom le 24 octobre dernier, sous l’ère Schröder (1998-2005), tandis que la commission budgétaire de la chambre des députés (Bundestag) vient seulement d’être informée, précise la SZ, en citant des sources proches du gouvernement de la chancelière Angela Merkel.
    Cette garantie de crédit est particulière dans la mesure où l’Etat allemand se porte garant « aussi bien pour le risque politique qu’économique », observe la SZ. L’Etat russe détient plus de la moitié du capital de Gazprom.
    Autre fait inhabituel: ce crédit n’a pas été accordé à une entreprise allemande qui exporte, mais à une société étrangère, souligne la SZ. L’Etat allemand se porte rarement garant de tels crédits, en général seulement quand il s’agit de l’approvisionnement de pétrole allemand, observe le quotidien.
    M. Schröder, qui entretient des relations d’amitié avec le président russe Vladimir Poutine, s’était fortement investi quand il était chancelier pour faire aboutir ce projet de gazoduc de 4 milliards d’euros reliant la Russie à l’Allemagne.
    Les nouvelles fonctions de M. Schröder au sein du consortium germano-russe font par ailleurs l’objet d’un procès en Allemagne, l’ancien chancelier ayant déposé un recours contre le dirigeant du Parti libéral Guido Westerwelle pour des propos qu’il estime diffamatoires.
    Dans une interview, M. Westerwelle avait déclaré ne voir aucun inconvénient pour « chaque rouble » encaissé par M. Schröder, qui percevra 250.000 euros par an pour sa nouvelle fonction, mais jugeait problématique le fait « qu’un chancelier accorde un marché à une société et qu’il prenne des fonctions au sein de cette société quelques semaines après sa passation de pouvoir ».
    M. Schröder veut interdire à M. Westerwelle de réitérer ces déclarations sous peine d’amende. L’affaire a été évoquée vendredi par le tribunal de grande instance de Hambourg (nord), qui rendra son jugement lundi.

  3. Gazprom/diffamation: Schröder obtient gain de cause devant un tribunal
    BERLIN, 3 avr 2006 (AFP)
    Un tribunal allemand a interdit lundi au dirigeant du Parti libéral Guido Westerwelle de réitérer sous peine d’amende des propos jugés diffamatoires par l’ex-chancelier Gerhard Schröder concernant ses fonctions au sein d’un consortium contrôlé par le gazier russe Gazprom.
    Dans une interview, M. Westerwelle avait déclaré ne voir aucun inconvénient pour « chaque rouble » encaissé par M. Schröder chez Gazprom, mais avait jugé « problématique le fait qu’un chancelier accorde un marché à une société et qu’il prenne des fonctions au sein de cette société quelques semaines après sa passation de pouvoir ».
    M. Schröder, qui considère cette affirmation « complètement fausse », avait déjà obtenu gain de cause dans une procédure en référé fin mars. La décision a été confirmée lundi au civil par le tribunal de grande instance de Hambourg (nord).
    L’ancien chef de gouvernement préside depuis jeudi le conseil de surveillance du consortium North European Gas Pipeline Company (NEGP), détenu à 51% par Gazprom et à 24,5% chacun par les groupes allemands BASF (chimie) et E.ON (énergie), chargé d’un projet de gazoduc sous la mer Baltique.
    Gerhard Schröder, qui entretient des relations d’amitié avec le président Vladimir Poutine, s’était fortement impliqué en tant que chancelier dans ce projet d’une valeur de quatre milliards d’euros.
    Dans leurs attendus, les juges ont notamment estimé que l’emploi du mot « marché » par M. Westerwelle pouvait faire naître dans l’esprit du lecteur moyen l’idée que M. Schröder avait attribué un marché à ce consortium, un peu comme s’il avait engagé un plombier.
    Le tribunal a aussi souligné que M. Westerwelle avait « évidemment le droit de critiquer le comportement de M. Schröder, si nécessaire avec sévérité », mais sans lui attribuer des choses qu’il n’a pas faites.
    Réagissant au jugement, M. Westerwelle a déclaré que M. Schröder avait « obtenu gain de cause sur le plan purement juridique mais que politiquement et moralement, le jugement de son attitude était tombé depuis longtemps ».
    Cette décision de justice intervient alors que les critiques ne cessent de se multiplier en Allemagne à l’encontre de M. Schröder, déjà vivement tancé pour avoir accepté cette responsabilité au sein du consortium gazier, qui lui rapportera 250.000 euros par an.
    L’ex-chancelier était la cible de nouvelles critiques de la presse et des dirigeants politiques allemands après la confirmation samedi par le ministère allemand de l’Economie d’une garantie accordée en octobre 2005 par l’Etat allemand, à la fin de l’ère Schröder (1998-2005), à deux banques allemandes en vue d’un prêt à Gazprom.
    L’ancien président du Parti social-démocrate allemand (SPD) a nié être au courant de cette garantie et reçu le soutien du SPD qui n’a « aucun doute sur l’intégrité de Gerhard Schröder ».
    En revanche, plusieurs dirigeants des Unions chrétiennes, qui forment aujourd’hui la coalition gouvernementale avec le SPD, ont critiqué M. Schröder dans le cadre de cette affaire, de même que des dirigeants du parti des Verts, aujourd’hui dans l’oppposition mais à l’époque membre de la coalition au pouvoir avec le SPD.
    La chancelière Angela Merkel et les porte-parole du gouvernement allemand ont évité toute critique à l’encontre de Gerhard Schröder.
    De son côté, Gazprom a affirmé lundi ne pas avoir utilisé de crédits bancaires allemands pour financer le début de la construction du gazoduc russo-allemand sous la mer Baltique.

  4. Que dirait on si le President Chirac engageait la France dans des Achats de Mrd d Euros et quitte son mandat pour devenir President de la societe beneficiaire de ce contrat ? Westerwelle a raison de denoncer le manque de Morale dans le monde politique allemand.

  5. CHANTAGE ?????
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    CHANTAGE au petrole apres le gaz ….. on en reparle !
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    La Russie se sent menacée sur les questions énergétiques – TOMSK (Russie), 27 avr 2006 (AFP)
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    Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi à Tomsk, en Sibérie, que Moscou « ressentait comme une menace » l’attitude de l’Europe à son égard dans le domaine de l’énergie et par conséquent commençait à « chercher d’autres débouchés » pour ses hydrocarbures.
    Ce n’est pas la Russie qui menace l’Europe par sa puissance énergétique, c’est l’inverse, a expliqué M. Poutine, faisant allusion aux difficultés d’accès des compagnies russes aux marchés ouest-européens.
    « Quand nous entendons tout le temps la même chose (des propos visant à limiter l’accès des Russes au marché), nous le percevons comme une menace et nous commençons à chercher d’autres débouchés », a-t-il dit.
    « Pendant des années, on a bien travaillé avec vous, même du temps de la guerre froide (…) Jour après jour, l’URSS livrait ses partenaires en Europe (…) A quoi bon alimenter la peur d’une dépendance excessive vis à vis de la Russie ? », a poursuivi le président russe, lors d’une conférence de presse donnée avec la chancelière allemande Angela Merkel à l’issue du sommet russo-allemand à Tomsk, en Sibérie.

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