Si aux yeux du grand public, la Turquie semblait fanfaronner face à l’Union européenne, jouant sur ses capacités à stopper le flux migratoire en provenance notamment de la Syrie, l’état de son économie n’en est pas moins préoccupant.
Alors que la livre turque ne cesse de se déprécier, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté vendredi ses concitoyens à convertir leurs devises étrangères en livres turques ou en or. « Que ceux qui ont des devises étrangères sous l’oreiller les convertissent en or, les convertissent en livres turques. Que la livre turque et l’or gagnent de la valeur », a ainsi clamé Erdogan lors d’un discours à Ankara retransmis à la télévision.
Il faut dire que la situation s’aggrave de jour en jour : la monnaie nationale turque bat chaque semaine de nouveaux records à la baisse face au billet vert. Vendredi soir, la livre s’échangeait à 3,50 pour un dollar, perdant 0,3% de sa valeur en 24 heures. Durant le seul mois de novembre, la monnaie turque s’est dépréciée de 10% par rapport au dollar.
Un phénomène dû notamment aux incertitudes politiques et à une situation sécuritaire tendue, qui traduit également le pessimisme économique lié à l’essoufflement de la croissance et aux tensions croissantes depuis le putsch manqué. Le gouvernement turc soutient quant à lui que la baisse de la livre turque n’est que le contrecoup mécanique de la hausse du dollar, dopé par la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine et l’attente d’un relèvement des taux par la Fed en décembre.
Mais les investisseurs s’inquiètent également des fréquentes interventions du président turc dans les affaires économiques du pays. Ils voient particulièrement d’un mauvais œil ses appels incessants à la banque centrale en faveur d’une baisse des taux, et ce, malgré une inflation supérieure à 7%. Erdogan continue ainsi d’affirmer que la priorité est de stimuler la croissance en abaissant les taux d’intérêt.
Le président a une nouvelle fois enfoncé le clou vendredi, déclarant qu’il n’y avait « pas d’autre choix que de faire baisser les taux d’intérêt ». Ajoutant que ses propos étaient aussi « valables pour les banques publiques. » En vue de soutenir l’appel du président, la Bourse d’Istanbul a annoncé dans la soirée de vendredi qu’elle avait décidé de convertir en livres turques tous ses avoirs en liquide.
De son côte, pour tenter de calmer les inquiétudes inhérentes à l’érosion de la livre, la Banque centrale turque a relevé le 23 novembre dernier son principal taux directeur (+50 points de base. Une première depuis janvier 2014.
Le rebond initial enregistré par la livre après cette intervention s’est rapidement effacé sous l’effet du vote quasi-concomitant d’une résolution par le Parlement européen appelant au gel des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
Au final, cette mesure n’a guère eu d’influence sur le cours des choses, tant les tensions politiques sont élevées. Tandis que les relations avec l’Europe se sont fortement dégradées, le Premier ministre turc a annoncé l’introduction au Parlement la semaine prochaine d’une réforme constitutionnelle visant à renforcer encore les pouvoirs de Erdogan.
Jetant de l’huile sur le feu sur les rapports avec l’UE, pourtant premier partenaire commercial de la Turquie, la semaine dernière, le président turc a menacé d’ouvrir les frontières de son pays pour laisser passer les migrants voulant se rendre en Europe.
Mais désormais la situation semble si grave que les plus hauts responsables du secteur économique se sont réunis vendredi soir au sein du Conseil de coordination économique (EKE), pour la troisième fois en deux semaines.
Selon un communiqué publié vendredi soir à l’issue de la réunion, plusieurs mesures ont été décidées pour soutenir les dépenses publiques, le secteur financier et bancaire ainsi que les marchés immobilier et du travail. Toutefois, aucun détail n’a été donné sur le contenu de ces mesures qui seront annoncées publiquement la semaine prochaine après un examen technique.
Reléguant aux oubliettes les propos rassurants du Premier ministre turc Binali Yildirim, lequel avait encore affirmé la semaine dernière : « Nous avons une économie dont les fondations sont solides ».
Ajoutant que les autorités étaient déterminées à « éliminer toute inquiétude, même la plus infime, des marchés, des investisseurs et de nos hommes d’affaires ».
Il n’en demeure pas moins que les indicateurs de croissance sont désormais dans le rouge. La consommation a baissé au 2e trimestre, le chômage grimpe (11,3%) et l’effondrement de la production industrielle en septembre (-3,1%) laisse présager un recul de l’économie au troisième trimestre 2016, pour la première fois depuis 2009.
Tandis que les autorités turques ont entamé des vastes purges, l’avenir politique est suspendu à un référendum, attendu au printemps qui pourrait renforcer les pouvoirs de Erdogan.
Si les dirigeants turcs multiplient les réunions économiques au plus haut niveau, le parti AKP au pouvoir est désormais critiqué par l’opposition pour sa conduite de l’économie, domaine dans lequel il a longtemps paru inattaquable ou presque.
« Le principal risque pour l’économie de la Turquie, c’est le risque politique créé par l’AKP », a ainsi affirmé Selin Sayek Böke, porte-parole du principal parti d’opposition CHP, pour qui la Turquie est « au bord de la crise ».
Sources : AFP, Reuters
Elisabeth Studer – 4 décembre 2016 – www.leblogfinance.com
A lire également :
. USA / Turquie main dans la main pour armer et former les rebelles syriens … encore une odeur de gaz
une manière comme une autre de récupérer de l’argent ?
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Après le putsch raté en Turquie, les sociétés saisies sont convoitées
Près de 600 entreprises soupçonnées de «?soutien au terrorisme?» ont été confisquées. Certaines s’apprêtent à être vendue
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/12/03/apres-le-putsch-rate-en-turquie-les-societes-saisies-sont-convoitees_5042809_3234.html#upDqwwM4xpMU5lEc.99
black out de la presse française à ce sujet semble-t-il …. à moins d’une effet week end ?
Le président de la République Recep Tayyip Erdogan a fait savoir que la question de l’intérêt devait être réglée.
Le chef d’Etat turc est intervenu à l’inauguration d’un centre commercial à Istanbul.
« Je considère l’intérêt comme un important instrument d’exploitation. Je le considère comme l’un des plus importants instruments d’exploitation de la mentalité impérialiste et comme un instrument destiné à mettre les investisseurs en difficulté. Ce ne sont pas les réels investisseurs qui gagnent le plus en Turquie. Ce sont ceux qui sont dans le secteur des finances » a déclaré M. Erdogan.
« Pourquoi nous rendre dépendants de l’euro ou du dollar ? Notre monnaie nationale est meilleure, vous ne perdrez pas. Personne n’a le droit de provoquer le pessimisme dans ce pays » a-t-il continué.
C’est sur que cette tentative avorté c’est un coup à la façon Al Sissi organisé par les mêmes US et Cie qui est raté. Alors maintenant ? Semer la pagaille en soutenant des états religieux criminels et débiles risque de couter très cher !!
« Ce ne sont pas les réels investisseurs qui gagnent le plus en Turquie. » Ce n’est pa
On ne va pas trouver les mesure à prendre dans un « manuel religieux »
« Ce ne sont pas les réels investisseurs qui gagnent le plus en Turquie. » Monsieur Erdogan doit se poser la question, la solution à ce problème qui est un des principaux butoir qui met en danger tout l’occident, existe-t-il dans les gribouillis que vénèrent les états religieux qui se partagent l’ancien Empire Turc ?
S’il pense que oui, qu’il donne alors sont interprétation !! 🙂 🙂
La solution existe grâce à toutes les archives numériques qui s’entassent un peu partout !!
Petit rappel historique : les deux derniers dirigeants de nations non-nucléarisées ayant voulu jouer au jeu de la dé-dollarisation des échanges commerciaux, Hussein et Gaddafi, ont très mal fini. Peu le savent mais c’est précisément au moment où chacun allait mettre en place un système monétaire basé sur l’étalon or que leur tête a été mise à prix. L’histoire est toujours racontée par les vainqueurs, donc censure médiatique quasi-complète à ce sujet.
Mais ce qui ressort de cette déclaration va plus loin qu’une réponse nationaliste à un coup d’état raté. De par ses déclarations à géométrie variable, Erdogan s’est construit une sérieuse réputation de girouette. Or là, connaissant les stats de ses prédécesseurs, il y va quand même. Ca indique, bien plus fort que tous les discours, son attachement à un véritable retournement d’alliances.
En tout cas on saura rapidement si les déclarations de Trump à propos de ses intentions non-interventionnistes tiendront jusqu’au 20 janvier. C’est pas gagné.
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