Avion russe abattu par la Turquie : pression voilée pour plomber le gazoduc russe Turkish Stream ?

Encore de fortes odeurs de gaz et de pétrole liées à l’approvisionnement en gaz de l’Union européenne ? Cela y ressemble bigrement … Ou comment plomber le projet d’un gazoduc on ne peut plus stratégique entre Russie et Turquie via désormais des actes militaires … et des pressions occidentales ?

Après la destruction d’un bombardier russe par les forces turques, lesquelles affirment que ce dernier avait pénétré l’espace aérien de la Turquie, Vladimir Poutine a – quoi qu’il en soit – dénoncé « la trahison d’un Etat ami ».

Des propos qui résonnent tout particulièrement alors que le géant gazier russe Gazprom ambitionne de mettre en service dès la fin 2016 un nouveau pipeline à destination de la frontière gréco-turque, projet qui devrait notamment permettre de compenser l’abandon du projet South Stream vers l’Union européenne.

Selon le président russe, il s’agit  «d’un coup de poignard dans le dos porté par des complices du terrorisme », ce dernier condamnant le tir conduisant au crash d’un bombardier russe, quelques heures auparavant.

Selon les précisions fournies par Vladimir Poutine dans des propos cités par le quotidien moscovite Kommersant,  l’avion a été touché par un missile air-air lancé par un chasseur F-16 turc au-dessus du territoire syrien, à 1 kilomètre de la frontière turque, et il est tombé à 4 kilomètres de cette frontière.

D’après Poutine, l’avion ne menaçait aucunement la Turquie. Cette attaque “sort du cadre de la lutte normale contre le terrorisme”, a-t-il également ajouté, précisant que la Russie avait passé un accord avec les Etats-Unis concernant la prévention de ce type d’incidents.

“Ce tragique événement aura de sérieuses conséquences sur les relations russo-turques”, a poursuivi le président russe, rappelant que la Russie avait toujours considéré la Turquie “non seulement comme un proche voisin, mais comme un Etat ami”.

Or, “plutôt que de prendre immédiatement contact avec nous, les autorités turques se sont tournées vers leurs partenaires de l’Otan pour étudier la situation. Comme si c’était nous qui avions frappé leur avion, et non le contraire. »

– Russie et Turquie liées sur le projet stratégique de Turkish Stream

En juillet dernier, Gazprom avait annoncé la rupture de contrat avec le groupe italien Saipem concernant la construction du gazoduc Turkish Stream. Projet auquel la Grèce est associée  … La bataille contre l’Eurogroupe  pourrait également se tenir dans l’ombre, avec de fortes odeurs de gaz et de pétrole … L’Italie de Mario Draghi, ancien vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs, actuel président de la Banque centrale européenne (BCE) pouvant peser de tout son poids dans la bataille.

En tout état de cause, une filiale de Gazprom, South Stream Transport BV, avait informé alors l’italien Saipem de la rupture du contrat relative à la construction de la première branche du gazoduc Turkish Stream.

Une décision qui peut surprendre, et ce d’autant plus qu’un navire de la société spécialisée dans la recherche et les forages pétroliers avait jeté l’ancre le 6 juillet dernier près d’Anapa, en mer Noire, en vue de débuter les travaux.
South Stream Transport BV avait alors motivé sa décision par la nécessité « d’arriver à un accord sur les questions pratiques et commerciales en ce qui concerne la réalisation du projet de Turkish Stream ». Les négociations avec la Turquie traînent en effet en longueur, freinant le lancement des travaux. A moins que la Turquie ne soit l’objet de fortes pressions occidentales pour remettre le projet aux calendes grecques …

Si Moscou et Ankara sont arrivés à un accord préalable sur Turkish Stream le 13 juin à Bakou, (Azerbaïdjan), le ministre turc de l’Energie, Taner Yildiz,  concédait certes alors ne pas pouvoir affirmer « que toutes les obstacles sont surmontés » mais demeurait confiant quant à une issue positive. Espérant  officiellement que le contrat soit signé le plus vite possible.

– De très fortes pressions US  sur le projet Turkish Stream 

En mai 2015, si Panagiotis Lafazanis, ministre grec de l’Energie, avait indiqué qu’Athènes montrait un vif intérêt au prolongement sur son territoire du nouveau pipeline que le géant gazier russe Gazprom envisage de construire à destination de la Turquie, il avait parallèlement déclaré à la presse russe que les Etats-Unis exerçaient une très forte pression sur la Grèce, afin de la dissuader de participer à la réalisation du projet de gazoduc Turkish Stream, destiné à livrer du gaz russe en Europe.

Le dossier est loin d’être dénué d’intérêts financiers pour la Grèce, puisque M. Lafazanis avait tenu à souligner que Athènes souhaitait obtenir de la part de Moscou une réduction de tarif sur le gaz russe livré à partir de 2016, ainsi qu’une baisse des volumes fournis selon des contrats d’enlèvement ferme (« take or pay »).

« Il n’est pas dans l’intérêt de la sécurité énergétique à long terme de la Grèce d’étendre jusqu’à son territoire le gazoduc Turkish Stream », avait ainsi déclaré le 8 mai 2015 l’envoyé spécial des Etats-Unis pour les affaires énergétiques internationales, Amos Hochstein. S’efforçant ainsi manifestement de dissuader Athènes de nouer un partenariat avec Moscou pour la construction du projet.

A la veille de ce message, le 7 mai 2015, le président russe Vladimir Poutine s’est dit prêt quant à lui à contribuer au financement des plans grecs qui verraient le gazoduc se prolonger de la frontière turco-grecque vers le reste de l’Europe. Gazprom avait alors annoncé que les livraisons de gaz sur le marché turc via Turkish Stream commenceraient en décembre 2016.

C’est lors d’une visite en Turquie, qu’au début du mois de décembre 2014, le président russe a annoncé l’abandon de South Stream, évoquant une nouvelle alternative de rediriger le gazoduc en cours de construction vers le territoire turc.

En janvier 2015, Moscou a tenu à préciser que le nouveau projet Turkish Stream de Gazprom prévoyait de déployer le pipeline jusqu’à la frontière gréco-turque, charge restant aux Européens de créer les infrastructures en vue de récupérer le gaz au delà de ces limites.

Face aux risques que la Commission européenne ne s’avère réticente quant à un possible transit du gazoduc via la Grèce, M. Lafazanis avait estimé pour sa part que l’isolement énergétique de la Russie n’était pas un développement positif pour l’Europe. Selon lui, les pays européens ont besoin du gaz russe, aucune solution alternative n’étant envisageable à ses yeux.

Elisabeth Studer – 24 novembre 2015 – www.leblogfinance.com

A lire également :

La Russie rompt son contrat avec l’italien Saipem sur Turkish Stream, la Grèce dans la bataille ?

Ukraine : suspension d’achats de gaz à la Russie, pression cachée sur l’alliance Grèce/Russie pour Turkish Stream ?

Les USA pressent la Grèce de réformer, chantage voilé sur une éventuelle participation au gazoduc Russie-Turquie ?

(65 commentaires)

  1. La Russie annonce l’arrêt des livraisons de gaz à l’Ukraine

    La Russie a annoncé qu’elle interromprait mardi ou mercredi les livraisons de gaz à l’Ukraine en arguant d’un retard de paiement. Un arrêt des livraisons de charbon est aussi possible en représailles à la panne d’électricité géante qui frappe la Crimée depuis samedi.

    La Crimée, annexée par la Russie en mars 2014, n’est plus alimentée depuis samedi que par des générateurs d’urgence après le sabotage des pylônes qui assuraient son approvisionnement. Des activistes pro-ukrainiens ont jusqu’à présent empêché la réparation du réseau.

    « Aujourd’hui ou demain, les livraisons de gaz seront interrompues en l’absence de paiement anticipé », a déclaré le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, à la radio Vesti FM, ajoutant que l’Ukraine ne consommait de toute façon que très peu de gaz russe.

    Inaction « criminelle »
    Il a estimé que les autorités de Kiev ne faisaient pas le nécessaire pour permettre la restauration de l’approvisionnement électrique de la Crimée « pour je ne sais quelle motivation politique » et a jugé leur inaction « criminelle ».

    « Il y a diverses options, certaines politiques, d’autres économiques », a poursuivi le ministre russe en réponse à une question sur les éventuelles représailles de Moscou.

    « La Russie livre du charbon au secteur ukrainien de l’énergie. Nous pouvons, et peut-être le devons-nous dans cette situation, prendre la décision d’arrêter les livraisons de charbon de nos organisations commerciales qui livrent du charbon à des centrales électriques ukrainiennes. »

    Long bras de fer
    La Russie et l’Ukraine sont engagées dans un bras de fer sur le prix du gaz depuis l’arrivée au pouvoir de pro-occidentaux à Kiev début 2014. Les livraisons de gaz avaient été interrompues durant plusieurs mois l’année passée, puis à nouveau cet été.

    Le géant russe Gazprom a annoncé le 12 octobre la reprise de ses livraisons de gaz à l’Ukraine pour l’hiver. La saison froide est synonyme d’augmentation de la consommation en Ukraine mais aussi en Europe, dont environ 15% des besoins en gaz transitent par le territoire ukrainien, d’où les risques de perturbations des approvisionnements.

    (ats / 24.11.2015 10h55)

  2. Turkish Stream aurait une capacité de 63 milliards de m³, dont près de 16 milliards de m³ pour les consommateurs turcs et le reste pour la région frontalière entre la Turquie et la Grèce, où un point de livraison sera mis en place. Le projet Turkish Stream ne rencontrerait pas les mêmes obstacles réglementaires que South Stream, sur le plan de la réglementation européenne, car la Turquie n’adhère ni à l’UE ni à la Communauté de l’Energie. La législation européenne s’appliquera là où l’infrastructure atteint le territoire de l’UE, soit à la frontière grecque. Mais malgré l’enthousiasme de la Grèce et les négociations politiques en cours qui témoignent de la progression du projet controversé de gazoduc Turkish Stream, on ne sait pas encore précisément quelles entreprises européennes seront désireuses d’investir dans le projet, ont souligné certains fonctionnaires. Jusqu’à présent, aucune entreprise européenne n’a fait part officiellement de sa volonté à s’impliquer dans la construction de l’infrastructure gazière sur le territoire grec.

    Une des priorités de la Grèce est de trouver le bon consortium qui voudra investir dans les projets, ont déclaré des officiels grecs. Il devrait s’agir de grandes entreprises capables d’accéder aux financements et d’opérer dans le cadre du 3e paquet Energie de l’UE, ont déclaré des fonctionnaires grecs à ce propos.

  3. PUBLISHED 21:45 NOVEMBER 23, 2015
    Greece could funnel gas through Italy
    By Kostis Geropoulos
    Energy & Russian Affairs Editor, New Europe

    ATHENS – The process to construct the Trans Adriatic Pipeline (TAP) is moving forward, top-level sources at Greece’s Energy and Environment Ministry said on November 23, adding that Athens is also in discussion with Moscow over the expansion of Russia’s Turkish Stream pipeline from the Turkish-Greek border to Italy.
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    “The interest in Russia’s Turkish Stream in higher than ever before because it seems that there are more countries in Europe that want to be involved, especially Italy and France,” sources said, adding that before it was just Greece and Russia pushing the project.
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    Greece’s Environment and Energy Minister Panos Skourletis discussed Turkish Stream with Russian deputy Prime Minister Arkady Dvorkovich on November 20 in Athens. The Russian deputy premier also discussed the project with Greek Prime Minister Alexis Tsipras. Skourletis will meet with Russian Energy Minister Alexander Novak on December 2 in Moscow where he will discuss Turkish Stream’s expansion via the southern European gas pipeline from Turkey’s border to Italy via the Poseidon pipeline (Interconnection Turkey Greece Italy – ITGI), the sources said.

    They noted that ITGI, TAP and IGB are on the European Commission’s list of key energy infrastructure projects (Projects of Common Interest, PCI).

    The Tesla pipeline could also be used to expand Turkish Stream and reach Austria from Greece. The fact that ITGI and Tesla are PCI projects could help the expansion of Turkish Stream pipeline to Europe, sources said.

    “When we’re talking about a multilateral energy policy we need both TAP and the Russian pipeline, especially given that Russia is moving forward with Nord Stream 2,” the sources at the Greek Energy Ministry said, adding that the expansion of Turkish Stream “serves especially our interests” and Greece considers it as a positive development.

    The sources noted that TAP is a strategic project but Greece is in the process of changing the terms of the agreement so that it brings more benefits to the Mediterranean country, namely compensations for the passage of this pipeline through public land and forests and the doubling of corporate social responsibility to €32 million to be paid by the consortium over five years.

    The ministry sources also noted that “despite previous problems” the Interconnector Greece Bulgaria (IGB) is also moving forward.

    Skourletis will travel to Sofia on December 10 to sign the Final Investment Decision (FID) for IGB, the sources said.

    IGB was planned to ensure an alternative supply to Russian natural gas for Bulgaria through a linkup with TAP that will carry Azeri gas from Shah Deniz field.

    The sources at the Greek Environment and Energy Ministry noted that the US special envoy and coordinator for international energy affairs, Amos Hochstein, during his visit to Athens in October, expressed his satisfaction that TAP and IGB are no longer stuck or stalled and will be accelerated in the future.

  4. pourquoi, il y a un doute ?

    Les Etats-Unis n’ont aucun lien avec l’affaire de l’avion russe Su-24 abattu mardi par la Turquie.

    « Nos alliés turcs nous ont informés que leur avion militaire avait abattu un avion militaire russe près de la frontière syrienne après qu’il eut violé l’espace aérien turc. Nous pouvons actuellement confirmer que les forces américaines n’ont pas participé à cet incident », a déclaré la porte-parole du Pentagone Michelle Baldanza.
    « Nous avons une présence active en Turquie et suivons de près la situation dans la région, mais toutes questions relatives à l’incident doivent être adressées aux gouvernements de Russie et de Turquie », a-t-elle ajouté.
    Le Pentagone ne peut pas confirmer que l’avion russe abattu se trouvait dans l’espace aérien turc, selon Mme Baldanza.

    Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20151124/1019772236/turquie-russie-avion-usa.html#ixzz3sRCRkiES

  5. La Turquie c’est l’Otan, et donc notre soit disant alliée. Le matériel est US !! Les instructeurs aussi. Le coup était prévu depuis bien longtemps, la merde US se sert de la Turquie pour bloquer les détroits, encore du boulot pour nous bientôt !!

  6.  » encore du boulot pour nous bientôt !! » Il faut pas rêver trop. Il faut que les mouches quittent leur pourriture pour venir se mettre dans la toile.
    La méthode anglosaxonne qui consiste à mettre la m…. partout a l’inconvénient majeur de disperser les forces et de conduire à l’asphyxie financière.

  7. Ce blog est vraiment bien organisé, une seule erreur de base. Il cherche à « vendre » du pétrole ou du gaz, là où il n’existe pas !!
    C’est une vue géostratégique totalement dévoyée !! Ni le pétrole ni le gaz résiduels situé dans des zones de fracture comme la Méditerranée Orientale, ni le gaz de schiste n’ont d’intérêt à long terme.
    Tout le monde connait la vraie localisation des poches stratégiques sur le territoire russe. C’est pour cela que toute cette propagande haineuse et débile anti russe et éventuellement pro islamiste se répand.
    L’Europe qui serait avec la Russie capable de se défendre contre tout problème à venir doit purger les alliés des USA !! Nous n’avons rien à faire dans cet affrontement «  »d’extextes religieux débiles.
    Le monde n’est pas un ensemble de sectes puantes constituées en états, mais un lieu unique où il faut « protéger l’Homme ».

  8. nous sommes en phase …
    L’ART DE LA GUERRE »
    Missile contre le gazoduc
    par Manlio Dinucci
    Alors que Thierry Meyssan propose d’interpréter la reprise des négociations gazières entre Moscou et Ankara comme la réponse turque à la dénonciation du soutien d’Ankara à Daesh par Vladimir Poutine lors du G20, Manlio Dinucci y voit une décision sérieuse défiant Washington.
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    Il propose donc d’interpréter la destruction du Sukhoï russe par la Turquie comme un sabotage états-unien des relations entre les deux États,
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    alors que Thierry Meyssan voit dans cette opération une tentative d’Ankara de repousser la Russie hors de la zone dans laquelle il tente de créer un pseudo-Kurdistan. Les deux hypothèses doivent être prises en considération.
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    Le missile Aim-120 Amraam, lancé par le F-16 turc (tous les deux made in USA) n’était pas dirigé seulement contre le chasseur bombardier russe engagé en Syrie contre Daesh, mais contre un objectif bien plus important : le Turkish Sream, le gazoduc projeté qui apporterait le gaz russe en Turquie et, de là, en Grèce et autres pays de l’UE.
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    Le Turkish Stream est la réponse de Moscou au torpillage, par Washington, du South Stream, le gazoduc qui, en contournant l’Ukraine, aurait apporté le gaz russe jusqu’à Tarvisio (Province de Udine) et de là dans l’UE, avec de grands bénéfices pour l’Italie y compris en termes d’emploi . Le projet, lancé par le russe Gazprom et l’italien Eni puis élargi à l’allemand Wintershall et au français EDF, était déjà en phase avancée de réalisation (la Saipem de l’Eni avait déjà un contrat de 2 milliards d’euros pour la construction du gazoduc à travers la mer Noire) quand, après avoir provoqué la crise ukrainienne, Washington lançait ce que le New York Times définissait comme « une stratégie agressive visant à réduire les fournitures russes de gaz à l’Europe ».
    Sous pression états-unienne, la Bulgarie bloquait en décembre 2014 les travaux du South Stream, enterrant le projet . Mais en même temps, bien que Moscou et Ankara fussent dans des camps opposés concernant la Syrie et Daesh, Gazprom signait un accord préliminaire avec la compagnie turque Botas pour la réalisation d’un double gazoduc Russie-Turquie à travers la mer Noire.
    Le 19 juin Moscou et Athènes signaient un accord préliminaire sur l’extension du Turkish Stream (avec une dépense de 2 milliards de dollars à charge de la Russie) jusqu’en Grèce, pour en faire la porte d’entrée du nouveau gazoduc dans l’Union européenne [3].
    Le 22 juillet Barack Obama téléphonait à Recep Tayyip Erdo?an, en demandant que la Turquie se retirât du projet [4].
    Le 16 novembre Moscou et Ankara annonçaient, au contraire, de prochaines rencontres gouvernementales pour lancer le Turkish Stream, avec une portée supérieure à celle du plus grand gazoduc à travers l’Ukraine. Huit jours plus tard, l’abattage du chasseur russe provoquait le blocage, si ce n’est l’effacement, du projet.
    À coup sûr, à Washington, a-t-on trinqué au nouveau succès. La Turquie, qui importait de Russie 55 % de son gaz et 30 % de son pétrole, se trouve en fait lésée par les sanctions russes et risque de perdre le gros business du Turkish Stream. Qui alors en Turquie avait intérêt à abattre volontairement le chasseur russe, sachant quelles en auraient été les conséquences ? La phrase d’Erdo?an « Nous voudrions que ce ne soit pas arrivé, mais c’est arrivé, j’espère qu’une chose de ce genre n’arrivera plus » implique un scénario plus complexe que celui officiel. En Turquie il y a d’importants commandements, bases et radars de l’Otan sous commandement US : l’ordre d’abattre le chasseur russe a été donné à l’intérieur de ce cadre.
    En ce point quelle est la situation dans la « guerre des gazoducs » ? Les USA et l’Otan contrôlent le territoire ukrainien par où passent les gazoducs Russie-UE, mais la Russie peut aujourd’hui moins compter sur eux (la quantité de gaz qu’ils transportent est tombée de 90 % à 40 % de l’export russe de gaz vers l’Europe) grâce à deux couloirs alternatifs.
    – Le Nord Stream qui, au Nord de l’Ukraine, apporte le gaz russe en Allemagne : Gazprom maintenant veut le doubler mais le projet est contrecarré dans l’UE par la Pologne et d’autres gouvernements de l’Est (davantage liés à Washington qu’à Bruxelles).
    – Le Blue Stream, géré de façon paritaire par Gazprom et Eni, qui au sud passe par la Turquie et de ce fait n’est pas sans risque.
    L’UE pourrait importer beaucoup de gaz à bas prix de l’Iran, avec un gazoduc déjà projeté à travers Irak et Syrie, mais le projet est bloqué (non par hasard) par la guerre déchaînée dans ces pays par la stratégie des USA et de l’Otan.
    Manlio Dinucci
    Traduction
    Marie-Ange Patrizio
    Source
    Il Manifesto (Italie)

  9. http://www.globalresearch.ca/impacts-of-turkeys-aggression-the-turkish-stream-is-dead-disruption-of-gas-pipeline-routes-to-the-eu-russias-economy-in-crisis/5491756

    Impacts of Turkey’s Aggression against Russia.
    The “Turkish Stream” is Dead. Disruption of Gas Pipeline Routes to the EU. Russia’s Economy in Crisis?
    “Regime change” in Ukraine engineered by the US State Department was largely responsible for the collapse of the “South Stream” gas pipeline project. Washington’s intent was to establish a de facto blockade which would prevent the flow of Russian gas to the European Union.
    “The South Stream gas pipeline worth €15.5 billion was intended to pump 67 billion cubic meters of Russian natural gas to Europe annually.
    The pipeline’s underwater section 900 km (559 miles) long was intended to run along the bed of the Black Sea from the Russkaya compressor station on the Russian shore to the Bulgarian coast.” (TASS, January 14, 2015)
    On December 1, 2014, President Vladimir Putin announced that the project to build the South Stream gas pipeline “was closed due to the European Union’s unconstructive approach to cooperation, including Bulgaria’s decision [pressured by the US] to stop the construction of the pipeline’s stretch on its territory.”
    South Stream Pipeline Route Options, source TASS
    The South Stream was replaced by the “Turkish Stream”. The scrapping of the South Stream was coupled with the signing in Ankara of a historic December 2014 deal between presidents Vladimir Putin and Recyyp Erdogan.
    Under the Russian-Turkish agreement pertaining to gas pipeline routes, Turkey was slated to become a major hub and transit route for the export of Russian natural gas to both Southern and Western Europe.
    Russia’s Gazprom in a historical announcement by CEO Alexey Miller in January 2015 confirmed that: The Turkish Stream gas pipeline project was considered “the sole route for Russia’s future supplies of 63 billion cubic meters of natural gas to Western Europe… The Gazprom head made this statement in response to a question about the fate of Russia’s South Stream gas pipeline project.” (Tass, January 14, 2015)
    “The [South Stream] project is closed. The Turkish Stream is the sole route, which can deliver 63 billion cubic meters of Russian natural gas. … There are no other options,” Miller said. (Ibid)
    November 24 2015: Turkey’s Act of Aggression against Russia marks the Disruption of the Turkish Stream Project
    Back in January, the Moscow-Ankara deal was considered to be a slap in the face for Washington. Today, the Turkish Stream (sponsored by Moscow) is in jeopardy.
    The downing of the SU-24 plane engineered by US-NATO has contributed to destabilizing the Russia-Turkey deal. It was by not means the only objective.
    In January following the abandonment of the South Stream, the Turkish pipeline was announced as the “sole route”.
    What next?
    Following the downing of Russia’s SU-24 plane and the collapse of diplomatic relations between Moscow and Ankara, that “sole route” is no longer there, leading not only to a potential crisis in the supply of natural gas to the European Union, but also a major blow to Russia’s national economy, which depends heavily on the energy sector.
    From the point of view of Washington, Wall Street and the Pentagon: “War is good for business”.

  10. Turkish Stream Falls Under Russia’s Restrictive Measures Against Turkey

    Read more: http://sputniknews.com/world/20151126/1030796887/turkish-stream-russia.html

    26.11.2015(updated 17:52 26.11.2015) Get short URL
    149561890
    Russia’s Economic Development Minister stated that the Turkish Stream gas pipeline project falls under the restrictive measures against Turkey.

    « This project is no different from any other, we are talking about our investment cooperation [with Turkey], it is one of the most perspective investment projects, and, just like any other project, it falls under the law on special economic measures, » Ulyukayev said, commenting the fate of the Turkish Stream.

    Construction on Turkish Stream was scheduled to begin in June, but was postponed pending a formal agreement. According the Russian Energy Ministry, Russia and Turkey were expected to sign the pipeline agreement no earlier than December 2015.

    Su-24 bomber jet
    © SPUTNIK/ KONSTANTIN CHALABOV
    Too Early to Speak About Status of Russia-Turkey Joint Projects – Kremlin
    The restrictions against Ankara may also include the Akkuyu Nuclear Power Plant, which is currently under construction in the southern province of Mersin in Turkey, Alexey Ulyukayev said.
    Russia and Turkey signed an agreement in 2010 to construct and operate Turkey’s first nuclear power plant at the Akkuyu site.

    The minister also noted that restrictions in aerial communication may include regular and charter flights.

    « Departments will soon prepare their proposals — in two to three days. The Ministry of Transport will also have suggestions. As I have said before, the law allows to limit the use of airspace and airports. Which means that limitation of both regular commercial and charter flights is possibe, » he said.

    Moscow will also halt the creation of a single Turkish-Russian investment fund, Ulyukayev added.

    Earlier Thursday, Dmitry Medvedev has instructed the Russian government on Thursday to work out measures against Turkey after Tuesday’s downing of a Russian military jet.

    Recep Tayyip Erdogan, presidente de Turquía
    © AP PHOTO/ BURHAN OZBILICI
    Turkey Will Continue to Treat Airspace Violators Like Russia’s Su-24 – Erdogan
    Turkey’s President Tayyip Erdogan called Kremlin’s reaction to the incident is « emotional » and « unfitting of politicians ».
    The Russian Su-24 Fencer bomber was shot down by two Turkish F-16s Tuesday morning while conducting operations over Syria, where Moscow has been targeting the self-proclaimed Islamic State terrorist group.

    Ankara claimed it downed the Russian plane because it had violated Turkish airspace. However, both the Russian General Staff and the Syrian Air Defense Command confirmed that the Su-24 was downed in Syrian airspace and never crossed into Turkey, in accordance with precise objective control data.

    One of the two Su-24 pilots was killed by fire from the ground after ejecting from the plane and a Russian naval infantry soldier was killed during a rescue operation.

  11. Et wooy elle dérape la Mado dans la m…. qu’elle a semée et avec elle toute cette équipe de débiles qui depuis un certain temps à fait plus de morts sur la planète que le petit chef énervé du grand reich de 1000 ans !!

    « Une grande morpionne motocycliste,
    Prenant mon cul pour une piste
    Dans un virage elle dérapa
    Et dans la merde s’enlisa. »

  12. ES qui pense vraiment que avec la crise qui se prépare et EI qui gonfle a vue d’oeil les Russes vont balancer de l’argent par les fenêtres pour construire des pipelines qui vont sauter aussitôt !!

  13. au dela d’une perte de controle
    … c’est plutot la vatout et vatenguerre d’une nation US et lobby bancaire associé qui savent qu’ils sont foutus …
    plus rien à perdre … car ils ont tout perdu … et tirent tout azimut en employant des mercenaires payés à la petite semaine, qui derapent tels des électrons libres, et incontrolables, je vous l’accorde …
    on est tres tres mal barré …

  14. Jusqu’en 2011, les principaux lieux de production étaient la Libye et le Liban. Avec le chaos qui règne en Syrie, ce pays est devenu le premier centre de production en 2011.

    Toutefois, selon les agences Ria Novosti, et Prensa Latina, et le journal en ligne Tunisie numérique, il serait produit depuis 2011 en Bulgarie dans un “laboratoire de l’Alliance atlantique” La production en aurait commencé sous le régime communiste bulgare, qui après en avoir importé une petite quantité depuis l’Allemagne de l’Ouest, l’aurait produite industriellement pour se procurer des devises12.

    Selon un rapport de l’UNODC (United Nation Office on Drugs and Crime), une pilule coûte quelques centimes au Liban et elle se revend plus de 20 dollars en Arabie saoudite, où près de 55 millions de comprimés sont saisis chaque année13, soit 11 tonnes9.

  15. Vu de Bulgarie. Aux origines de la potion magique de Daech

    COURRIER INTERNATIONAL – PARIS
    Publié le 28/05/2015 – 15:36
    Le captagon, drogue utilisée par les militants de l’organisation Etat islamique, serait produit en Bulgarie, dans un laboratoire de l’Otan. En mai 2015, les journaux bulgares s’interrogaient à ce sujet.

    [Revue de presse initialement publiée le 28 mai 2015] Pour la presse de Sofia, la Bulgarie s’est retrouvée, une fois de plus, au coeur d’un “scandale international”. Tous les médias relaient ainsi le contenu de plusieurs articles parus récemment et dont les auteurs disent avoir “percé le secret des djihadistes”.

    La cruauté – tout comme la détermination – des combattants de Daech s’expliquerait par leur consommation d’une drogue interdite, le captagon. Et qui serait produite depuis 2011 en Bulgarie dans un “laboratoire de l’Alliance atlantique”, comme le précise l’agence officielle russe Ria Novosti. Le journal en ligne Tunisie numérique et l’agence de presse cubaine Prensa Latina vont dans le même sens.

    Pour Ria Novosti, cette “potion de la terreur” a joué un grand rôle dans les “printemps arabes”, son usage expliquant en partie l’enthousiasme des “foules de Tunis, d’Egypte et de Libye”. L’agence rappelle aussi, comme de nombreux autres médias russes, une affirmation qui n’a jamais pu être étayée de manière indépendante : le captagon aurait été également distribué à des manifestants sur la place Maïdan (Kiev), et aurait été utilisé aussi par les forces ukrainiennes comme stimulant lors de leurs opérations dans l’est de l’Ukraine.

    “Mensonge”

    Interdite depuis 1986, la molécule du captagon (son appellation médicale est la fénéthylline) est un psychotrope puissant connu pour procurer une tonicité sans pareille, et permettrait de vaincre la peur, la fatigue et la douleur, tout en augmentant les performances sexuelles. Ce qui colle avec le contenu de nombreux témoignages de terrain, décrivant les combattants de Daech dans un état second, voire “complètement shootés”.

    Contacté par le quotidien 24 Tchassa, le ministère de la Défense bulgare a, en revanche, démenti l’existence d’un quelconque “labo” de l’Otan dans le pays :

    “L’Alliance atlantique est une organisation de défense collective, dont la Bulgarie fait partie, mais la production de captagon comme de tout autre produit psychotrope ne fait pas partie des activités ni des objectifs de l’organisation.”

    Déniché par le journal Vsekiden, un laboratoire travaillant pour la Défense existe bien à la faculté de chimie de Sofia, mais il s’occupe de tester différents textiles pour la fabrication d’uniformes. “C’est un mensonge éhonté”, a conclu l’ex-ministre de la Défense, Nikolaï Tsonev.

    Production industrielle

    Pourtant, la Bulgarie a une longue histoire avec le captagon, dans lequel le régime communiste avait vu une mine d’or. Au début des années?1980, Sofia a importé de petites quantités de captagon d’Allemagne (de l’Ouest) avant de se lancer dans sa propre production, cette fois-ci à une échelle industrielle – et illégale. Les recettes ont alimenté en devises un pays de plus en plus exsangue.

    Après la chute du Mur en 1989, les canaux et, parfois, les lieux de production survivent pendant de nombreuses années. “Privatisé”, ce trafic est à l’origine de la création des principaux groupes mafieux du pays et connaît un essor spectaculaire jusqu’à l’entrée de la Bulgarie dans l’Union européenne, en 2007. Depuis, selon les experts, la production s’est déplacée vers le Moyen-Orient et, depuis 2011, surtout la Syrie où elle échappe à tout contrôle. Mais un certain savoir-faire bulgare en la matière persiste. Issus des grandes usines pharmaceutiques communistes, des “experts” bulgares parcourent le monde arabe en faisant monnayer leurs compétences. L’un d’eux, âgé de 47 ans, a été arrêté en novembre 2014 au Liban. Selon le quotidien Dnevnik, il serait l’un des plus performants en la matière.

    Alexandre Lévy

  16. « au dela d’une perte de controle
    … c’est plutot la vatout et vatenguerre d’une nation US et lobby bancaire associé qui savent qu’ils sont foutus …
    plus rien à perdre … car ils ont tout perdu … et tirent tout azimut en employant des mercenaires payés à la petite semaine, qui dérapent tels des électrons libres, et incontrôlables, je vous l’accorde …
    on est tres tres mal barré  »

    ES tirer tout azimut c’est pas forcément terrible. Je suis appuyé sur une formidable expérience familiale !! Comment en 1940 avoir une vision aussi claire de la situation et agir en conséquence sans se faire prendre et protégeant !! Nous allons vivre le même problème, dans des conditions totalement différentes. En particulier tout le monde est confronté à l’informatique qui va laisser par exemple la trace de ce que tu écris !! Mais vis et versa, ceux qui vont te combattre seront aussi tracés.
    C’est pour cela que je me permets de dire que nous sommes gouvernés par un certain nombre de criminels de guerre qui laissent des traces de sang derrière eux sur des disques durs !! Comment Juppé et Sarko vont-t-ils pouvoir se dédouaner de ce qu’ils ont fait en Libye? Impossible

  17. des disques durs ca s’ecrase, des photos ca se photoshopent …. etc… etc….
    et getty Images appartient à carlyle
    on ne pourra plus faire la différence entre vrai et faux

  18. Les chanteurs, danseurs et musiciens du chœur de l’armée russe Ensemble Alexandrov ainsi que des journalistes et des militaires se rendaient à la base aérienne russe de Hmeimim, en Syrie, pour féliciter les soldats des Forces aérospatiales russes et animer les fêtes du Nouvel An.

    L’avion militaire Tu-154, qui se dirigeait vers la base aérienne russe de Hmeimim, près de Lattaquié, dans le nord-ouest de la Syrie, et s’est abîmé ce matin en mer Noire, transportait 93 personnes, dont huit membres d’équipage et 84 passagers, des soldats russes, les chanteurs du chœur de l’armée russe Ensemble Alexandrov et des journalistes. Tous allaient en Syrie pour souhaiter de bonnes fêtes du Nouvel An aux soldats russes déployés dans la région.

    En savoir plus: https://fr.sputniknews.com/societe/201612251029335890-russie-crash-avion-militaire-syrie-victimes/

  19. http://www.lalibre.be/actu/international/l-onu-critique-le-licenciement-d-une-salariee-de-creche-voilee-en-france-5b8174325532f06fc8898549

    Le voile face aux enfants c’est du prosélytisme religieux toute cette mascarade aura la fin qu’elle mérite !!
    Mon « commentaire est bien situé à cause de  » …la Turquie pression voilée… » Si il a de la pression c’est à cause de la vapeur probablement d’ou l’expression: « marcher à la fois à voile et à vapeur ».
    On en revient au mariage nouveau 🙂 🙂

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