Visa pour l’Image / Pillage des images sur Internet : quelles solutions possibles ?

Face à l’ « indexation » et la « mise à disposition des images sur Internet sans rémunération des photographes », la SAIF (Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe) et l’UPP (Union des Photographes Professionnels)  comptent bien ne pas se laisser faire. D’autant plus qu’il y a urgence, le monde de la finance pouvant sonner rapidement le glas du photo-journalisme, menaçant au passage le pluralisme du secteur.

Dans le cadre des rencontres de la SAIF  qui se sont tenues à Perpignan le 4 septembre dernier lors d’une conférence organisée dans le cadre du festival Visa pour l’Image, les deux entités ont présenté les deux initiatives en cours « pour remédier à cette diffusion massive et gratuite des images ».

SAIF et UPP estiment en tout premier lieu « que l’appropriation, l’indexation et la mise à disposition sur le Web par les moteurs de recherche des photographies des auteurs, qu’ils soient photojournalistes, photographes de mode ou de publicité, pourraient créer une opportunité d’exposition et un nouveau modèle économique » mais au final, elles déplorent que cette « exposition » virtuelle se fasse actuellement, sans autorisation et sans rémunération … constituant « un réel bouleversement économique pour les créateurs d’images fixes ».
Face à qu’ils nomment une véritable spoliation, les ardents défenseurs des droits d’auteurs mènent leurs actions sur deux axes principaux : la proposition de loi déposée par le Sénateur et Président de la commission des finances Monsieur Philippe Marini, laquelle tend à garantir une rémunération aux photographes, et la plainte commune des représentants des auteurs et des agences photographiques contre Google auprès de la Commission européenne. Deux sujets sur lesquels nous allons revenir en détail.

Quant au « code de bonnes pratiques professionnelles » qui aurait pu améliorer la situation des photojournalistes, la SAIF, l’UPP, le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes, le SJ-CFTC, le SNJ-FO et la SCAM ont publié une déclaration commune indiquant que ce dernier n’apporte aucune amélioration à la situation désastreuse des reporters-photographes.

Selon eux, la mission confiée par Aurélie Filippetti à Francis Brun-Buisson, relative à l’élaboration d’un « Code des bonnes pratiques professionnelles » entre éditeurs, agences et reporters-photographes a rendu des conclusions très décevantes.

La SAIF regrette quant à elle que ce code ne comporte aucune avancée significative, du fait de l’attitude de blocage des éditeurs de presse sur ses propositions, et ne vise à ses yeux qu’à entériner des pratiques qu’elle juge illégales ou abusives.

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 16 septembre 2014

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Photo-journalisme : le pluralisme mis à mal par le nouveau modèle économique et la concentration du secteur ?

(20 commentaires)

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