Turquie : des troubles liés à une position stratégique entre Israël et Chypre pour le gaz de Leviathan ?

Simple hasard ? alors que la Turquie est la proie de querelles intestines,  le pays  représente des enjeux cruciaux dans le domaine énergétique et  l’eau. A savoir l’or noir  du 20ème siècle et l’or bleu du 21eme siècle.

De là à ce quelques puissances plus ou moins zélées y mettent en oeuvre leur « stratégie du chaos » pour mieux s’en approprier les ressources  et/ou obtenir la main-mise sur l’un ou l’autre des secteurs, il est permis d’y penser … D’autant plus que le lobby bancaire US et tout particulièrement Goldman Sachs pourraient également y gagner.

Alors reprenons  …

Mi avril, nous  évoquions ici-même  une nouvelle étape  dans l’immense conflit gazier qui menace d’éclater entre des protagonistes aussi « explosifs » que Chypre, Israël, la Turquie, le Liban, voire la Syrie et l’Egypte … à moins  que mine de rien le dossier n’ait déjà explosé , de manière insidieuse.

Alors  qu’Israël pourrait devenir le maillon fort de la survie financière de Chypre, Nicosie dépendant désormais en grande partie de la volonté israélienne d’approvisionner en gaz l’usine de liquéfaction que l’Etat chypriote projette de construire suite aux découvertes prometteuses d’hydrocarbures dans la zone off-shore  très convoitée de Tamar et Leviathan située entre Chypre et Israël, les deux pays  avaient annoncé qu’ils allaient mener conjointement des exercices militaires le 25 avril …

Nicosie avait alors indiqué que l’exercice serait axé sur la sécurité de la région de la Méditerranée orientale et celle des entreprises de gaz.

Alors que la Turquie aurait pu raisonnablement s’inquiéter de telles « manoeuvres » dans tous les sens du terme, d’autant plus qu’elle s’est jusqu’à présent opposée aux travaux d’exploration du gaz naturel menée par Chypre – en partenariat avec Israël – en Méditerranée, la donne pourrait changer.
Dans une annonce pour le moins inattendue, le Ministre de l’Energie turc Taner Yildiz avait en effet alors annoncé  que la Turquie considérait désormais qu’il est « possible de coopérer avec Chypre et Israël dans des projets énergétiques communs en Méditerranée » et ce « aussi longtemps que l’atmosphère politique le permettra. »

Or, si jusqu’à présent Nicosie tablait sur l’apport des ressources de gaz israéliennes pour rentabiliser la construction de son usine de liquéfaction, Israël aurait changé son fusil d’épaule. L’Etat hébreu envisagerait ainsi de construire sa propre usine de liquéfaction, voire de faire transiter son gaz via pipeline à travers la Turquie …. 

Alors que le territoire turc représentant d’ores et déjà  un point  de transit énergétique important pour le pétrole de la Caspienne et d’Irak,  Ankara a récemment consolidé sa position grâce à des accords pétroliers avec le Gouvernement Régional du Kurdistan. Au final, la Turquie représente ainsi un élément fondamental pour Israël en vue de déterminer la route la plus rentable pour exporter son gaz.

Dotée d’une économie dont la croissance est parmi les plus rapides du monde, la Turquie a des besoins énergétiques en forte hausse  et représente également de ce fait un client stable pour le gaz israélien. Au grand dam de la Russie, laquelle voit d’un mauvais œil son important client diversifier ses fournisseurs. Fait non négligeable et pouvant peser dans la balance. Une déstabilisation du gouvernement turc d’Erdogan pouvant également servir ses intérêts.

Ces dernières semaines, Israël s’est rapproché d’Ankara de manière assez inattendue, présentant ses excuses pour la mort de neuf Turcs lors de l’arraisonnement en 2010 d’une flottille brisant le blocus de l’enclave palestinienne de Gaza. Fortement incité par les Etats-Unis à agir dans ce sens ..
Qui dit absence des apports gaziers d’Israël pour alimenter l’usine, signifie pour Chypre une forte dépendance à de nouvelles confirmations de réserves d’hydrocarbures dans la zone en vue d’espérer rentabiliser l’investissement. Or, l’Etat chypriote a un besoin urgent de ressources financières …

– Projet de  transit du gaz israélien par la Turquie : vers une fragilisation de Chypre

Dans un rapport publié à la mi-mars, l’Institut de la finance internationale, lobby bancaire très influent, basé à Washington,  avait indiqué que les pertes très importantes que devront supporter les déposants et les impacts du plan sur le secteur financier chypriote pourraient conduire à une récession de près de 20% entre 2013 et 2015. Le lobby bancaire considérant également qu’un nouveau plan d’aide pourrait à terme s’avérer nécessaire, obligeant Chypre à recourir à de nouveaux prêts …. et à se tourner vers le lobby bancaire US et notamment Goldman Sachs ? Allez savoir …

L’IIF avait par ailleurs indiqué que les créanciers de la troïka seraient bientôt les principaux détenteurs de la dette chypriote, une position leur garantissant un statut préférentiel en cas de faillite … et qui devrait – selon lui – limiter le nombre d’investisseurs disposés à acquérir de la dette chypriote. Une manière comme une autre d’attirer la nouvelle brebis galeuse de l’Union européenne vers les banquiers US, tout en tentant de restreindre l’étendu d’éventuelles propositions (voire des prêts ? ) que la Russie pourrait être tentée d’offrir en échanges de licences d’explorations d’hydrocarbures du gisement fort prometteur de Leviathan ?

– Quand la Turquie s’opposait à Chypre sur l‘épineux dossier du gaz de Leviathan

Rappelons à toutes fins utiles qu’en septembre 2010, le Premier ministre turc déclarait à Al Jazzera, que la Turquie ne laisserait pas Israël jouir seule du gaz exploité dans les eaux chypriotes. Ce dernier jugeant « provocatrice » l’exploration au voisinage du gisement très prometteur de Léviathan.
Parallèlement le Premier ministre Recep Erdogan menaçait d’envoyer sa flotte au voisinage du site aux frontières controversées, annonçant qu’il pourrait fournir une escorte navale à ses propres bâtiments d’exploration en Méditerranée chargés d’effectuer des forages sur des gisements d’hydrocarbures au large de la côte nord de Chypre.
Quelques jours auparavant, lors d’une conférence de presse, le Premier ministre turc avait réitéré l’opposition de son pays aux zones économiques exclusives fixées en 2010 dans le cadre d’un accord entre Chypre et Israël.?

«Nous avons des approches différentes en matière de zones économiques exclusives dans la région telles qu’elles ont été annoncées. Sur ce point, et s’agissant de l’armée, nous surveillerons cette région avec l’aide d’avions, de frégates et de vedettes lance-torpilles» avait-il prévenu.
Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, réagissait ainsi aux propos du président chypriote Demetris Christofias, lequel venait d’annoncer que les forages débuteraient prochainement au large des côtes sud-est de Chypre.
Le gouvernement chypriote grec, seul à ce jour à être reconnu par la communauté internationale, avait alors débuté des travaux d’exploration sur le fabuleux gisement de Leviathan, situé au large de Chypre, avec la compagnie – américaine – Noble Energy, et ce, dans le cadre d’un accord avec Israël. Rappelons que la partie turque, située dans le nord de l’île est uniquement reconnue par Ankara.

La Turquie avait également exhorté le gouvernement chypriote grec à cesser immédiatement ses explorations de gaz et prévenu que ses propres navires d’exploration en Méditerranée pourraient être accompagnés d’escortes militaires.
 » La compagnie pétrolière turque TPAO va se déployer dans les eaux au nord de Chypre en raison d’un accord entre Ankara et la partie pro-turque de Chypre sur le tracé des frontières maritimes » avait parallèlement déclaré le ministre turc de l’Energie, Taner Yildiz.
Au final, Ankara demandait alors aux responsables chypriotes de favoriser la collaboration de la Turquie, dans les projets énergétiques de Chypre.

Une situation certes complexe qui  donne donc à la Turquie  une position on ne peut plus stratégique entre Chypre et Israël.  Pouvant pousser quelques puissances hégémoniques à vouloir influer sur sa politique en déstabilisant le pays …

Sans compter sur le dossier concernant l’eau,  auquel nous dédierons un article spécifique sous peu.

Sources : AFP, Reuters, Presse israélienne, Al Jazzera

Elisabeth STUDER – www.leblogfinance.com –  06 juin  2013 –

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  1. Le ‘Grand jeu’ au Levant

    par Semih Idiz, Al-Monitor Turkey Pulse 5 avril 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

    Avec des réserves gazières estimées à des milliards de mètres cubes, la Méditerranée orientale, appelée aussi «Bassin du Levant », se transforme lieu d’une version contemporaine du « Grand Jeu » du 19ème siècle, qui peut aussi bien agir comme catalyseur pour la paix que contribuer à de nouvelles tensions dans une région déjà en proie à des conflits.

    L’événement capital à cet égard est s’est produit le 30 mars, une date historique qui a vu le gaz naturel du champ de Tamar au large d’Israël, s’écouler vers le territoire israélien, donnant ainsi le coup d’envoi à un processus qui va non seulement rendre l’Etat juif largement indépendant en matière d’énergie mais en faire un fournisseur important pour les marchés européens.
    Le champ gazier de Tamar, découvert seulement en 2009, recèlerait 250 milliards de mètres cube de gaz et est le plus petit des deux champs gaziers sous-marins d’Israël, le plus gros étant Léviathan dont les réserves sont estimées à 425 milliards de mètres cube mais qui n’a pas encore été développé.

    Les deux principaux partenaires dans l’exploitation du champ gazier, l’entreprise texane Noble Energy et la société israélienne Delek Energy, seraient en train d’essayer d’obtenir le feu vert du gouvernement israélien pour exporter la plus grande partie du gaz, étant donné que la demande en Israël est insuffisante rentabiliser le développement de Léviathan.
    […]
    Le fait que les excuses israéliennes interviennent au moment où on s’y attendait le moins offre un nouvel exemple de la manière dont des intérêts communs vitaux peuvent aider à surmonter des différences. Ce qui est proposé aujourd’hui, c’est la réalisation d’un gazoduc sous-marin reliant la côte turque à Israël qui sera connecté à l’infrastructure existante en Turquie.

    Le groupe Zorlu, un conglomérat turc qui a des investissements significatifs en Israël, ferait du lobbying auprès des deux gouvernements pour ce contrat. Le ministre turc de l’énergie, Taner Yildiz, a suggéré dans des propos récemment tenus dans les médias turcs, que cette idée ne laisse pas Ankara indifférent. Indiquant que cette route est en fait la seule faisable pour Israël, Yildiz a néanmoins ajouté que le projet ne pourra être réalisé qu’après un rapprochement complet avec Israël.

    Israël avait d’abord envisagé de transporter son gaz vers l’Europe via la partie grecque de Chypre et la Grèce. Le piteux état des relations israélo-turques et le fait que Noble Energy est engagée dans des activités de forage et d’exploration au large des côtes chypriotes semblait aussi orienter les choses dans cette direction.

    Des analystes, faisant écho aux réserves de Yildiz, considèrent cependant que la route par la Grèce et Chypre serait la plus coûteuse sur le long terme. Ils ajoutent que le marasme économique dans ces deux pays est aussi un facteur de découragement. […]

    Il y a ceux qui, comme Tim Ash, le chef économiste du Standard Bank Group pour les marchés émergents, qui disent qu’il devrait en aller de même pour Chypre. Ash pense que leur débâcle économique donne aux chypriotes grecs une occasion de relancer les discussions pour un règlement du problème de Chypre et d’ouvrir la porte à une coopération économique avec la Turquie.

    Un tel règlement ouvrirait évidemment au gaz chypriote la route turque que le ministre de l’énergie Yildiz considère comme étant la seule route viable vers l’Europe pour ce gaz. Mais le gouvernement chypriote grec ne semble pas l’entendre de cette oreille. Kasoulides a indiqué dans son entretoen avec AP que leurs réserves sous-marines étaient suffisamment importantes pour l’installation d’une usine de traitement sur l’île qui exporterait en Europe qu’Israël décide ou non d’être partenaire.

    Il a aussi minimisé les propositions d’un transit du gaz chypriote par la Turquie, affirmant que cette modalité serait «trop limitative» dans la mesure où le gaz naturel liquéfié «peut être vendu à l’est et à l’ouest, au nord et au sud.» Une source au ministère turc des affaires étrangères, s’exprimant sous condition d’anonymat, a déclaré à Al-Monitor que de tels propos ne font que refléter l’entêtement des chypriotes grecs devant la réalité.

    Le gouvernement chypriote grec se trouve cependant devant un problème de taille avec la Turquie. Ankara insiste pour dire que les chypriotes turcs ont une part égale des réserves sous-marines de gaz et a fait savoir sa détermination à ce que la partie grecque de Chypre n’ait pas le monopole de la souveraineté sur elles. Pour le prouver, Ankara vient d’exclure le géant pétrolier italien ENI de tous les projets en Turquie à cause de sa coopération sur ces réserves de gaz avec le gouvernement chypriote grec.

    Le fait est qu’Ankara peut donner de fortes migraines au gouvernement chypriote grec à un moment où il n’en a vraiment pas besoin, compte tenu de l’importance croissante de la Turquie comme plaque tournante de la circulation de l’énergie que les grandes compagnies ne peuvent pas se permettre d’ignorer. On espère chez les diplomates que le gouvernement chypriote grec va finir par se rendre compte des avantages d’un règlement de la question chypriote et de la coopération avec la Turquie dans le domaine de l’énergie.

    D’un autre côté, un rapprochement turco-israélien ne veut pas dire tout va aller comme sur les roulettes pour les deux pays sils décident de réaliser leur projet commun de gazoduc. Haaretz a récemment cité des sources dans l’industrie qui disent qu’un tel gazoduc devrait passer par les zones d’exclusivité économique du Liban et de la Syrie avant d’arriver en Turquie, ce qui risque de s’avérer problématique.

    L’avenir de la Syrie est cependant en jeu en ce moment. Dans le même temps, le Liban est aussi en train de rechercher les immenses réserves sous-marines dont il suppose l’existence dans sa propre zone économique de la Méditerranée orientale. Si elles sont prouvées, ces réserves devront être exploitées dans le cadre d’une coopération internationale.

    Une Turquie qui aura scellé ses relations avec Israël au moyen d’un gazoduc stratégique aura toutes les raisons d’utiliser son influence sur le Liban pour le convaincre de rejoindre le réseau de coopération du bassin du Levant dans son propre intérêt pour son développement économique et pour la stabilité de la région.

    […]
    .
    Il y a aussi, bien sûr, un angle iranien et un angle russe dans le Grand Jeu du bassin du Levant, sans parler des développements dans l’Irak du nord.

  2. La Croix 2 avril 2013 –
    ———————————
    […]

    Israël et la Turquie viennent de rétablir leurs relations, plombées par l’affaire du Mavi Marmara en 2010, et veulent relancer leur projet de raccordement par un gazoduc sous-marin de 600 km, dont la construction s’achèverait au plus tard en 2016, pour un coût de 1,5 milliard d’euros. Ses ramifications desserviraient ensuite le marché européen.

    Principales puissances militaires régionales, Israël et la Turquie ont les moyens de dissuader les velléités d’attentats par des extrémistes contre leurs intérêts économiques. Israël a déjà affecté des unités spéciales de sa marine à la protection de ses puits gaziers.

    « Ces derniers mois, des contacts discrets sur un accord gazier entre le consortium exploitant les gisements d’Israël et les multinationales turques ont préludé à la réconciliation », indique Alon Liel, ex-ambassadeur israélien à Ankara.

    Selon lui, le marché turc en plein essor, qui consomme jusqu’à 50 milliards de mètres cubes de gaz par an et dépend de la Russie, pourra ainsi avantageusement diversifier ses sources d’approvisionnement. Il achèterait à Israël chaque année au moins 10 milliards de mètres cubes de gaz. « La Turquie veut coopérer avec Israël pour exporter son gaz naturel et devenir l’un des grands acteurs internationaux dans le transport d’énergie », affirme de son côté Faith Birol, économiste en chef de l’International Energy Agency.

    Israël pourrait consacrer à l’export entre 50 % à 70 % de ses ressources gazières. Les opérateurs mondiaux se sont déjà positionnés, dont l’australien Woodside, qui a coiffé au poteau le géant russe Gazprom en rachetant 30 % des parts du gisement de Léviathan (500 milliards de mètres cubes). L’extraction de ce gaz commencera en 2016, justement quand le gazoduc vers la Turquie sera disponible.

  3. 29 Mars – Les Echos
    [….]

    Mais, ces dernières semaines, les partenaires de Leviathan ont, à leur tour, reçu des demandes des compagnies turques. Avec une consommation en progression de 5 à 6 % par an, le débouché turc représenterait une aubaine côté israélien.

    « L’exportation vers la Turquie est l’option la plus naturelle pour Israël et la moins onéreuse », juge Gilles Darmon, directeur général de la banque d’affaires Lavi Capital.
    Un tel projet supposerait la construction d’un pipeline sous-marin de 600 kilomètres, pour 2 milliards de dollars, entre le gisement, au large de Haïfa, et le littoral méridional turc. Last but not least, cet approvisionnement israélien pourrait permettre à Ankara de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de Gazprom, qui s’octroie 58 % des importations de gaz turques. Un argument de poids pour enterrer la hache de guerre.

    Nathalie Hamou, Les Echos

  4. 29 mars 2013 – Les Echos

    […]
    « Le gaz naturel en Méditerranée sera le prochain sujet », assurait hier l’ancien diplomate israélien en Turquie Alon Liel.
    **************
    « Les Turcs demanderont à Israël d’annuler ses accords avec Chypre. Israël réclamera à son tour des compensations et la Turquie demandera à acquérir la production de gaz naturel découvert par Israël en Méditerranée. »
    *********************************

  5. Ria novosti Octobre 2011
    ———————————–
    […]

    Un carrefour mondial de gazoducs
    La stratégie du premier ministre turc prévoit la transformation de la Turquie en une puissance énergétique de transit qui sera le principal carrefour énergétique du Proche-Orient, de l’Asie et de l’Europe. L’objectif consiste à concentrer sur son territoire les flux pétrogaziers russes, azerbaïdjanais, iraniens et turkmènes pour les envoyer en Europe occidentale et centrale et au nord de l’Afrique.

    Si toutes les vannes pétrogazières de la région se retrouvaient entre les mains de la Turquie, elle bénéficierait d’une base puissante d’hydrocarbures pour renforcer son influence régionale et géopolitique. Dans le cas de l’Ukraine, Viktor Iouchtchenko pouvait « jouer » seulement avec le gaz russe. Or, la Turquie deviendra distributeur du gaz russe, iranien, turkmène, azerbaïdjanais, puis libyens.

  6. Chypre: Noble entame son forage d’exploration du gaz sous-marin

    NICOSIE – Le groupe américain Noble Energy a annoncé vendredi avoir commencé à forer les fonds sous-marins chypriotes pour déterminer si les réserves de gaz naturelles étaient suffisantes pour lancer des opérations d’exploitation commerciale.

    Le forage est destiné à déterminer la qualité et préciser la taille du gisement du bloc 12, baptisé Aphrodite-1 et évalué entre 176 et 226 milliards de mètres cubes depuis une première opération de prospection en 2011.

    Selon le groupe américain, le forage doit durer environ 3 mois, pour atteindre une profondeur de 5.600 mètres sous la surface de l’eau, en comptant que la mer est profonde de 1.700 mètres à cet endroit. Ensuite, l’analyse des données nécessitera encore deux ou trois mois.

    Chypre, au bord de la faillite, a dû accepter en mars des conditions draconiennes en contre-partie d’un plan de sauvetage financier international, et se trouve plongée dans une récession qui pourrait atteindre les deux chiffres cette année et lui fait placer de grands espoirs dans les réserves de gaz récemment découvertes au large de ses côtes.

    Mais l’exploitation commerciale de ces réserves, dont la nature et la quantité ne sont pas encore établies, ne pourra pas intervenir avant plusieurs années, d’autant que la Turquie, dont les troupes occupent encore un tiers Nord de l’île méditerranéenne, conteste les droits du Sud sur les fonds sous-marins.

    En début d’année, Chypre a cependant accordé des licences d’exploration au géant français Total et à un consortium composé de l’Italien Eni et du Sud-Coréen Kogas pour plusieurs autres blocs.

    cc/hc/fc/nas

  7. entre Leviathan/ Tamar et Egypte

    A lire

    http://www.globes.co.il/serveen/globes/docview.asp?did=1000854063&fid=4343

    Extrait :
    As far as is known, the US administration is an enthusiastic supporter of the Israeli-Turkish pipeline link-up. Just as the Americans are putting pressure on Israel to supply gas to Jordan, the Palestinian Authority, and perhaps even to Egypt, they see in the laying of a gas pipeline to Turkey a way of strengthening ties between the two most important US allies in the Eastern Mediterranean

  8. February 18th, 2013 11:54am Posted In: Pipelines, Natural Gas, News By Country, Israel, Turkey

    Israel Persisting With Turkey Pipeline Project –

    An Israeli company’s proposal to build a natural gas pipeline to Turkey is under discussion, a Turkish official has confirmed.

    An underwater natural gas pipeline from Israel’s Leviathan field to the south coast of Turkey is under discussion but runs counter to Turkish policy regarding Israel, newspaper The Jerusalem Post reported.

    The Turkish newspaper Vatan said Thursday Israeli Undersecretary Harel Locker and representatives of Delek, an Israeli energy company, met the Turkish Energy Ministry to present the offer.

    The Turkish government has not provided a response to the offer because of diplomatic tensions, newsagencies reported an unnamed Turkish energy official as saying.

  9. On en reparle …
    ——————————————————–

    “Un barrage turc à l’ouest de la zone économique exclusive”

    30 juillet 2013

    Politis, 30 juillet 2013

    Un navire de guerre en provenance de le partie occupée de Chypre a fait barrage la semaine dernière à un bateau italien, à proximité de la zone économique exclusive (ZEE) de la République de Chypre où se déroulent des explorations de gaz naturel, révèle Politis.

    Le navire italien Odin Finder, qui devait participer à une opération d’immersion de fibres optiques sous-marines reliant Chypre et d’autres pays de la Méditerranée, a été bloqué par le navire turc et finalement été obligé de se retirer. Nicosie a dénoncé cet acte auprès des ambassades américaine et italienne.

    Il s’agit du troisième incident de ce genre en trois mois, note le quotidien. La Turquie ne reconnaît pas les accords de frontières maritimes conclus entre Chypre et les pays voisins et a menacé de mobiliser des navires de guerre si les forages de gaz naturel débutaient dans la ZEE.

  10. On en reparle :
    ————————–
    Énergie: Chypre, la Grèce et Israël signent un protocole d’accord 08/08/2013

    NICOSIE – Chypre, la Grèce et Israël ont signé jeudi un accord de coopération sur l’énergie visant à sécuriser les ressources énergétiques européennes.

    Un protocole d’accord a été signé par le ministre chypriote de l’Energie, George Lakkotrypis, et ses homologues grec et israélien, Yannis Maniatis et Silvan Shalom.

    Les projets communs visent à assurer la sécurité des ressources énergétiques, le développement durable et la coopération entre les pays de la région, selon un communiqué publié après la rencontre.

    Les ministres ont également annoncé qu’ils soutenaient le projet privé EuroAsia Interconnector, qui vise à relier les trois pays via un câble électrique sous-marin, selon le communiqué.

    Ce projet pourrait permettre l’exportation de l’électricité produite dans l’Est méditerranéen vers le marché de l’Union européenne, à travers le réseau électrique trans-européen, ajoute le communiqué.

    M. Maniatis a estimé que le protocole d’accord était un moment important dans les relations entre les trois voisins, ajoutant que le développement du secteur de l’énergie, et particulièrement l’exploitation des hydrocarbures, ainsi qu’un câble sous-marin reliant l’Asie et l’Europe étaient sans aucun doute des facteurs importants de stabilité dans la région.

    Chypre et Israël ont découvert d’importants gisements de gaz naturel sous-marins, et des études sont en cours pour la construction d’une usine de gaz naturel liquéfié sur l’île méditerranéenne.

    (©AFP / 08 août 2013 17h58)

  11. Egypte: les Etats-Unis dénoncent les propos d’Erdogan sur le rôle d’Israël

    WASHINGTON (District of Columbia) – La Maison Blanche a condamné mardi les propos du Premier ministre turc Reçep Tayyip Erdogan, pour qui Israël aurait orchestré la destitution du président égyptien Mohamed Morsi début juillet.

    Ces propos sont très agressifs, sans fondements et faux, a affirmé un porte-parole de la présidence, Josh Earnest.

    M. Erdogan a accusé Israël d’être derrière la destitution de Mohamed Morsi le 3 juillet dernier: Vous savez ce qu’on dit en Egypte, que la démocratie ne se fonde pas sur les urnes. Qui se trouve derrière cela: Israël, a-t-il dit à Ankara lors d’une réunion de son parti, issu de la mouvance islamiste, de la justice et du développement (AKP).

    M. Erdogan a étayé sa thèse en affirmant que, lors d’un forum en France avant les élections de 2012 qui ont conduit au pouvoir les Frères musulmans de M. Morsi, le ministre (israélien) de la Justice et un intellectuel juif ont utilisé ces termes: +Même si les Frères musulmans remportent les élections, ils n’en sortiront pas vainqueurs, car la démocratie ne repose pas sur les urnes+.

    Ces accusations ont cependant été fermement rejetées par l’Egypte, qui a souligné que ces affirmations n’avaient pas de base factuelle.

    La Turquie a rappelé son ambassadeur au Caire, ce à quoi l’Egypte a riposté par le rappel de son ambassadeur en poste à Ankara, signe d’une dégradation des liens bilatéraux, traditionnellement bons, entre les deux pays.

    (©AFP / 20 août 2013 20h30)
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