Le cours du pétrole dopé par USA et Espagne

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Faisant fi du discours d’Obama concernant sa politique pour lutter contre la flambée du prix du baril, le cours du pétrole a achevé la journée de mardi en nette hausse à New-York.

Des informations encourageantes des deux côtes de l’Atlantique auront en effet permis de rassurer les investisseurs sur le maintien d’une demandé énergétique conséquente.

Ainsi, le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en mai aura gagné 1,27 dollar en l’espace d’une journée, s’échangeant désormais à 104,20 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Parallèlement à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin achevait la journée à 118,78 dollars, gagant 10 cents par rapport à la clôture de lundi.

Les cours du pétrole auront tout particulièrement bénéficié de l’engouement provoqué par l’annonce de la hausse des ventes de détail en mars aux Etats-Unis et de l’opération réussie des émissions d’obligations en Espagne. L’amélioration du moral des investisseurs allemands en avril, en hausse pour le cinquième mois de suite aura également figuré parmi les éléments encourageants.

Mardi, l’Espagne a adjugé 3,18 milliards d’euros d’obligations à 12 et 18 mois, soit plus qu’escompté, mais au prix de taux d’intérêt en hausse. Le Trésor espagnol aura ainsi placé pour 2,09 milliards d’euros d’obligations à 12 mois et 1,09 milliard d’euros d’obligations à 18 mois, dépassant son objectif total de 2-3 milliards d’euros.

Le rendement moyen de l’emprunt à 12 mois a toutefois bondi à 2,623% contre 1,418% lors d’une précédente adjudication de ce type en mars dernier. Celui de l’emprunt à 18 mois a atteint 3,110% contre 1,711% précédemment.

Fort élément positif : les deux émissions ont suscité une forte demande. En ce qui concerne l’emprunt à 12 mois, le ratio de couverture ressort à 2,9, contre 2,1 lors de la précédente adjudication. L’offre à 18 mois a quant à elle été souscrite 3,8 fois, contre 2,9 le mois dernier.

En tout état de cause, les marchés pétroliers semblent avoir fait peu de cas des annonces faites auparavant par la Maison Blanche en vue de lutter contre la hausse des prix du brut.

Précisons que Barack Obama souhaite notamment obtenir du Congrès le renforcement de la Commission des opérations sur les contrats à terme et les matières premières (CFTC), l’une des autorités américaines des marchés financiers.

Objectif affiché du plan : multiplier par dix les amendes redevables par toute personne reconnue coupable de manipulation des cours, s’établissant dans une fourchette comprise entre 1 et 10 millions de dollars à l’heure actuelle.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de nous retrouver dans une situation où les spéculateurs manipulent les marchés en achetant du pétrole  et en créant une perception de pénurie qui gonfle les cours, simplement pour le revendre afin d’obtenir des bénéfices rapides », a ainsi affirmé le Président américain lors d’une allocution à la Maison Blanche.

Sources : AFP, Reuters

(2 commentaires)

  1. Mercredi 18 avril 2012 :
    Espagne : le secteur bancaire a besoin de 350 milliards d’euros pour

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