Libye : pas de rupture de stocks de pétrole selon le CNT

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Tout laisserait croire que Kadhafi n’a pas dit son dernier mot,   comme s’il jouait encore de son influence dans le secteur pétrolier ou du moins que son « absence » se ferait sentir …

Alors que les habitants de Benghazi se plaignent d’une pénurie de carburant depuis mardi, la rébellion affirme que les stations d’essence de l’est libyen sont normalement approvisionnées.

Se voulant rassurant, Omar Shakmak, adjoint du responsable du département du Pétrole au sein du Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion, a ainsi déclaré que la région concernée disposait actuellement de 36.800 tonnes de gasoil et le 4 septembre, ajoutant que le 5 septembre prochain, 30.000 tonnes doivent être acheminées à Benghazi.

Il n’en demeure pas moins que les journalistes présents sur place rapportent que de longues files d’attente se sont formées devant le stations service de Benghazi depuis le début de la semaine.

Les habitants de cet important bastion rebelle ont affirmé pour leur part que c’était la première fois depuis le début du conflit en Libye il y a six mois qu’ils rencontraient des difficultés aussi importantes pour trouver du carburant dans la région.

Mardi, Ali Tarhouni, chargé du département du Pétrole, avait déclaré lors d’une conférence de presse à Tripoli que la Libye allait remettre en état de nombreux puits pétroliers dans les prochains jours, reconnaissant toutefois que les exportations de brut ne reprendraient que progressivement.

Selon ce responsable, la raffinerie de Zawiyah (ouest), source essentielle de carburant pour la capitale, et le port pétrolier de Brega (est) devraient être rapidement opérationnels.

La priorité du Conseil national de transition (CNT) consiste donc à  relancer l’industrie pétrolière, pratiquement à l’arrêt depuis février, date du début du conflit.

Pour pouvoir maintenir son pouvoir, la rébellion devra coute que coute faire en sorte que le pays retrouve au plus vite son niveau production, lequel était de 1,6 million de barils par jour avant le conflit.

Le pétrole brut assure en effet l’essentiel des recettes budgétaires de la Libye, les réserves en devises étrangères du pays s’élevant par ailleurs à 168 milliards de dollars (116 milliards d’euros).

Sources : AFP, Reuters, le Monde