Kadhafi : l’Algérie dément l’entrée sur son territoire d’un convoi le véhiculant

Mouammar-Kadhafi_Abdelaziz-Bouteflika-algerie.jpg

Alors que les rumeurs vont bon train sur le devenir de Kadhafi et son possible « exil » en des terres plus « hospitalières » que la Libye, l’Algérie a démenti samedi on ne peut plus fermement des informations de presse laissant entendre qu’un convoi de Mercedes blindées en provenance de Libye été entré sur le territoire algérien.

Réagissant aux supposées rumeurs rapportées par l’agence égyptienne Mena, l’Algérie a indiqué samedi que l’information était dénuée de tout fondement, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani ajoutant qu’Alger  la démentait « de la manière la plus catégorique ».

Amar Belani a tenu par ailleurs à ajouter que depuis quelques mois, l’Algérie était ciblée par un flot de fausses informations, leur «  caractère fallacieux » ayant été « à maintes fois prouvé ».

Citant un membre du conseil militaire libyen, l’agence Mena avait affirmé qu’un convoi de six Mercedes blindées étaient entrées vendredi à Ghadamès, ville frontalière avec l’Algérie, et que Mouammar Kadhafi pouvait se trouver à bord d l’une d’entre elles.

Les voitures ont été escortées jusqu’à leur entrée en Algérie par une brigade militaire loyaliste, avait également indiqué la Mena, ajoutant que les rebelles n’avaient pu pourchasser le convoi, faute de munition.

Le numéro deux de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril, avait toutefois déclaré à des journalistes au Caire que rien n’était confirmé.

Un haut responsable algérien de la région frontalière avait jugé quant à lui l’épisode peu probable. 

En avril dernier, le journal algérien Algérie Focus indiquait quant à lui que selon un diplomate proche du dossier et appartenant au  département de Mourad Medelci, ministre  des Affaires étrangères algérien,  les Etats-Unis exerceraient de fortes pressions sur l’Algérie afin que Bouteflika accepte de donner l’asile à Mouammar Kadhafi.

Si les États-Unis avaient d’ores et déjà lancé à cette date d’intenses recherches afin de trouver un pays qui pourrait accueillir le dirigeant libyen, trois pays africains – dont l’Algérie – auraient alors figuré dans la short list, Alger pouvant ainsi accueillir Kadhafi et veiller par la suite à sa «mise en quarantaine».

Le journal indiquait également que la Turquie tenterait également de convaincre les officiels Algériens d’accepter cette proposition.

Arguments mis en avant pour « persuader » l’Algérie ? …. qui pourraient s’apparenter presque à du chantage : la guerre en Libye risquerait de déborder sur son voisin algérien … en menaçant sa stabilité, nous dsait-on alors …

Hasard de calendrier ?

Fin mars – alors que le dossier demeure toujours extrêmement tendu entre Algériens et Marocains – Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, a confirmé le soutien des Etats-Unis au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental. Au détriment de l’Algérie …

« Nous croyons que le plan d’autonomie marocain est sérieux, réaliste et crédible », avait ainsi déclaré Hillary Clinton, s’exprimant aux côtés de son homologue marocain Taieb Fassi Fihri. La haute diplomate américaine avait par ailleurs apporté le soutien des Etats-Unis à Christopher Ross, l’émissaire de l’ONU dans la région.

Rappelons, qu’après avoir été une colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Ce qui est loin de plaire à tout le monde : le Front Polisario, soutenu notamment par l’Algérie, réclame ainsi un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, le vote devant permettre aux Sahraouis de choisir parmi trois options : rattachement au Maroc, autonomie sous souveraineté marocaine ou indépendance.

Le Maroc soutient quant à lui l’option d’une autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d’indépendance. Mais le 9 mars dernier, un sixième round de discussions sur l’avenir du Sahara occidental sous l’égide des Nations unies s’est achevé sans résultat tangible.

Le 21 février dernier, le commandant du Commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique (US AFRICOM), le Général William E. Ward avait indiqué pour sa part à Washington que « la résolution du conflit du Sahara contribuera à promouvoir la coopération régionale en matière de sécurité et à lutter plus efficacement contre Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ».

« Il est évident que lorsque des pays s’entendent mieux avec leurs voisins, leur capacité à œuvrer conjointement se retrouve renforcée

« , avait par ailleurs souligné le Général Ward, lors d’un briefing avec des journalistes.

Le responsable militaire US avait alors souligné que la perpétuation du conflit du Sahara constituait un « sujet d’inquiétude pour l’ensemble des pays de la région« , prônant à cet égard la poursuite du dialogue et des négociations entre les parties à ce conflit, notamment le Maroc et l’Algérie, afin d’aboutir à une solution et faire face aux « défis communs auxquels ils sont confrontés ».

Sources : AFP, Presse marocaine, Algérie Focus


A lire également :

.  Vers une déstabilisation du Sahel après la Libye ?

 Libye : pression US sur l’Algérie pour « accueillir » Kadhafi ?


(22 commentaires)

  1. […] Nicolas Sarkozy avait envoyé des messages aux pays du Sahel, ciblant tout particulièrement l’Algérie, « locomotive des pays maghrébo- sahéliens dans la lutte contre Aqmi […]

  2. I blog often and I really thank you for your information. This article has
    really peaked my interest. I am going to bookmark your site
    and keep checking for new details about once per week. I opted in for your Feed too.

  3. You can definitely see your expertise within the article you write.

    The world hopes for even more passionate writers like you who are
    not afraid to mention how they believe. All the time go after
    your heart.

  4. Very nice post. I just stumbled upon your blog and wished to say that I’ve really enjoyed
    browsing your blog posts. After all I’ll be subscribing to your rss feed and
    I hope you write again soon!

Les commentaires sont fermés.