L’Allemagne serait-elle impactée à son tour par la crise qui secoue l’Union européenne toute entière ?
Cela y ressemble ….
En effet, le baromètre Zew qui mesure la confiance des milieux financiers allemands dans les perspectives économiques du pays, pour les six mois à venir, a une nouvelle fois reculé en août, et ce pour la sixième fois d’affilée.
Le baromètre Zew a ainsi atteint – 37,6 points en août, après avoir affiché – 15,1 points en juillet.
Le fait est d’autant plus marquant que l’indice n’avait pas chuté aussi fortement depuis octobre 2008, période durant laquelle il avait perdu 21,9 points par rapport au mois précédent, durement frappé par les impacts de la faillite de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers.
A noter également que la chute actuelle est supérieure aux estimations des analystes, lesquels tablaient sur un indice se situant à -26 points.
L’indicateur subit désormais le contrecoup des inquiétudes relatives à la croissance allemande, laquelle a fortement ralenti au deuxième trimestre.
La semaine dernière, l’Office fédéral des statistiques (Destatis) a du ainsi se résoudre à annoncer que le produit intérieur brut allemand (PIB) n’avait que très faiblement augmenté de 0,1% par rapport au premier trimestre.
Si les investisseurs maintiennent certes une vision positive de la situation économique actuelle de l’Allemagne, elle est toutefois nettement plus mauvaise que le mois précédent.
Il est vrai que si l’Allemagne est souvent considéré comme un champion des exportations, le commerce extérieur a apporté une contribution négative au PIB allemand au printemps dernier, les importations ayant dépassé les exportations.
« La consommation privée ainsi que les investissements dans le bâtiment ont aussi freiné l’économie allemande au deuxième trimestre », avait également alors indiqué l’Office des statistiques.
Selon un sondage publié récemment, les Allemands douteraient de plus en plus des capacités de la chancelière Angela Merkel à résoudre la crise financière.
Ils sont en effet 55% a avoir « peu confiance » et 20% « pas du tout confiance » dans la coalition gouvernementale conservatrice-libérale pour sortir la zone euro des fortes turbulences qui l’agitent actuellement. Principaux griefs mis en avant par le sondage : « les Allemands aspirent à des positions claires de la part des dirigeants et actuellement ce n’est pas le cas », estime Richard Hilmer, directeur d’Infratest Dimap. En autres termes, les citoyens allemands attendent un plan précis, et leurs exigences ne sont pas satisfaites à l’heure actuelle.
Reste à savoir si ce deuxième trimestre sonne en quelque sorte la fin du miracle économique allemand, et si l’Allemagne pourrait à son tour sombrer dans les affres de la récession.
Sources : AFP, Reuters, La Tribune