La Chine n’est pas le seul pays à « profiter » à sa manière des difficultés financières rencontrées par certains pays membres de l’UE.
La Russie tente également de tirer son épingle du « jeu ».
« A l’heure actuelle, le ministère des Finances étudie la question de savoir s’il faut racheter ces dettes ou non
« , a-t-il ainsi déclaré. Indiquant par ailleurs que les craintes russes concernant l’Espagne étaient bien inférieures à celles concernant la Grèce. Moscou juge en effet que Madrid prend « des mesures très sérieuses, si bien que les risques y sont moindres ».
Des propos en conformité avec l’avis des spécialistes de Pictet Asset Management, ces derniers considérant eux aussi que la dette espagnole pouvait présenter un intérêt pour les investisseurs.
Il avait en revanche démenti une information selon laquelle la Russie – tout de même troisième détenteur mondial de réserves de change – était prête à acheter de la dette espagnole, jugeant alors ce type d’investissement trop risqué.
Une déclaration faisant suite à un article du quotidien espagnol El Pais, citant le vice-premier ministre Alexandre Joukov, lequel avait indiqué que la Russie pourrait revenir sur sa position de rester à l’écart de la dette espagnole.
« Pour l’instant, aucune décision de la sorte (d’investir dans la dette espagnole) n’a été prise (..) Bien sûr, nous ne pouvons pas pour l’instant participer à de tels placements. Il s’agit de préserver nos fonds et notre responsabilité envers nos citoyens« , avait ainsi affirmé Alexeï Koudrine.
Précisons que le fonds souverain russe, issu des revenus du pétrole, représentait 114 milliards de dollars (85 milliards d’euros) au 1er janvier 2011.
Ces liquidités sont réparties entre le fonds national d’aide sociale et le fonds de réserve, la composition géographique de ses investissements n’étant toutefois pas indiquée par les autorités.
Sources : Ria Novosti, Pictet Asset Management, Reuters, investir.fr