Pétrole : le cours en forte baisse à New-York

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Le prix du baril a fortement chuté vendredi à New-York, passant en dessous du seuil de 100 dollars. Le cours aura ainsi perdu une grande partie des gains enregistrés après le statu quo de l’Opep relatif à ses quotas de production, alors que l’or noir avait gagné un peu plus de 3 dollars en deux jours.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en juillet a ainsi achevé la journée à 99,29 dollars, reculant tout de même de 2,64 dollars par rapport à la veille !

Parallèlement, à Londres, sur l’Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique perdait 79 cents à 118,78 dollars.

Les investisseurs s’interrogent désormais sur le manque de consensus affiché par les principaux pays exportateurs de pétrole, et notamment sur la politique menée par l’Arabie saoudite, premier producteur du cartel et nettement en faveur d’un relèvement des quotas.

Le pays offre désormais – et qui plus est  ouvertement – des volumes supplémentaires d’or noir, indiquant même qu’il allait augmenter sa production de façon unilatérale.

Selon JP Morgan, l’Arabie saoudite devrait pomper 10 millions de barils par jour en juillet, correspondant à une hausse de plus de 500.000 barils par jour en un seul mois. Raisons invoquées par les analystes : certains raffineurs asiatiques semblent acheter des volumes plus important que d’habitude.

La progression du marché pétrolier a par ailleurs été remise en cause par plusieurs indicateurs économiques signalant un ralentissement de l’activité économique au niveau mondial.

Les marchés s’alarment également de la faiblesse  de la croissance en Chine, désormais premier consommateur mondial d’hydrocarbures devant les Etats-Unis. 

Des chiffres nettement peu satisfaisants concernant la production industrielle en zone euro et au Royaume-Uni font également craindre une baisse de la demande de pétrole.

A noter par ailleurs que la Banque centrale de Corée du Sud a relevé son taux directeur de 25 points de base à 3,25%, élément considéré par les investisseurs comme propice à un ralentissement de la croissance et induisant de facto une baisse de la demande énergétique.

Désormais l’écart de prix entre le baril de light sweet crude, ou WTI (West Texas Intermediate), et le baril de Brent échangé à Londres affiche un niveau record, atteignant plus de 19 dollars.

Il est vrai que l’offre de WTI est abondante, des millions de barils demeurant stockés à Cushing, dans l’Oklahoma, principal terminal pétrolier des Etats-Unis.

Au final, une offre consistante face à une demande moindre.

Sources : AFP, ats