BCE / Grèce : le secteur privé en dernier recours … pour éviter la spéculation ?

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Si la Grèce est au bord de la faillite, il est parfois de bon ton de rassurer les investisseurs privés …. histoire de. 

Alors qu’il y a quelques jours à peine, le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), Jürgen Stark a laissé entendre que les investisseurs privés pourraient bien devoir mettre la main à la pâte pour sortir le gouvernement grec de l’ornière, Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la BCE estime pour sa part qu’une participation du secteur privé à un plan de sauvetage de la Grèce ne « devrait » intervenir qu' »en dernier recours ».

Une participation du secteur privé « imprudente, c’est-à-dire faite de manière automatique plutôt qu’en dernier recours » pourrait coûter encore plus cher au contribuable qu’un geste de solidarité, a ainsi déclaré lundi M. Bini Smaghi, s’exprimant lors d’un discours à Berlin.

Histoire d’argumenter ses propos, Bini Smaghi a tenu à citer une estimation faite par un journal, établissant qu’un défaut de la dette grecque pourrait coûter au moins 40 milliards d’euros aux contribuables allemands.

« Imposer une décote aux investisseurs privés peut perturber gravement l’économie réelle et financière des pays créanciers et débiteurs (…). C’est pourquoi une restructuration ne se ferait qu’en dernier ressort, c’est-à-dire lorsqu’il est évident que le pays débiteur ne peut rembourser ses dettes », a-t-il affirmé.

Une position qui a le mérite d’être claire face à une politique allemande elle aussi on ne peut plus claire … et hautement favorable à une participation des créanciers privés à une nouvelle aide des partenaires européens.

Selon M. Bini Smaghi, une participation « préventive » du secteur privé, plutôt qu’en dernier ressort – c’est-à-dire juste avant un défaut de paiement – favoriserait « la spéculation sur le court terme au détriment de l’investissement sur le long terme » … Le mot est lancé : spéculation, certains pouvant trouver un net avantage à de telles opérations financières et boursières … sur le dos de la Grèce.

Cet important membre du directoire de la BCE considère au contraire que la Grèce est solvable dans la mesure où elle est disposée à vendre certains actifs.

Ajoutant même que d’un point de vue rationnel, « la Grèce devrait être considérée comme solvable et priée de servir sa dette ».

Sources : AFP, Reuters

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(9 commentaires)

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  2. La BCE attendrait des engagements ferme du gouvernement sur la lutte anti-corruption. C’est vrai que cela fait assez t

  3. Mercredi 8 juin 2011 :
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