Le cours du pétrole en hausse mais très volatil

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Le cours du pétrole a certes fini en hausse vendredi, affichant toutefois une grande volatilité durant toute la séance.

Les courtiers se sont en effet montrés hésitant, balancés entre des indicateurs économiques peu réjouissants et des indices permettant d’anticiper une certaine fermeté de la demande.

Sur le New York Mercantile Exchange  (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en juin a terminé à 99,49 dollars pour son dernier jour de cotation , en hausse de 1,05 dollar par rapport à la veille – soit + 1,07% – après avoir évolué entre 95,99 et 99,89 dollars durant la journée.

Le contrat à échéance juillet – lequel fera désormais référence à partir de lundi, a quant à lui progressé de 1,17 dollar à 100,10 dollars.

Parallèlement à Londres, sur l’Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance juillet gagnait 97 cents à 112,39 dollars.

En début de journée, les cours avaient pu pâtir de l’annonce faite par l’Allemagne, affichant un ralentissement de sa croissance, alors que jeudi, des indicateurs décevants concernant les secteurs industriel et immobilier aux Etats-Unis avaient déjà refroidi « l’enthousiasme » des investisseurs.

Des traders ont également laissé entendre que des informations selon lesquelles Al Qaïda aurait eu l’intention de détourner ou de couler des pétroliers l’an dernier en vue de provoquer une flambée du prix du baril et déclencher une crise économique en Occident, a entraîné vendredi quelques rachats de découvert.

Elément positif : une étude de l’organisation AAA (Association des automobilistes américains) a révélé que les vacanciers semblaient demeurer de marbre face à la flambée des prix de l’essence. Selon cette étude, le nombre d’Américains prévoyant de partir pour le week-end prolongé de Memorial Day, le dernier du mois de mai, serait stable par rapport à l’an dernier.

Mieux encore, l’American Petroleum Institute (API), une fédération professionnelle, précise pour sa part que la demande de produits raffinés a progressé de 5,2% en avril en valeur glissante annuelle.

Les chiffres de l’API montre toutefois un contraste entre la demande d’essence, en baisse de 2,2% sur un an, et celle de produits distillés (gazole et fioul de chauffage), qui a bondi de 15,2%.

Les analystes considèrent par ailleurs que la volatilité des échanges a pu être entretenue par l’annonce faite par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, ce dernier précisant qu’il allait conduire lui-même la délégation de son pays lors du prochain sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) début juin.

Une information d’importance alors que Ahmadinejad s’est toujours dit favorable à des prix élevés, relèvent les experts.

Sources : AFP, Reuters