Libye : les rebelles sur le point d’exporter leurs premiers barils de pétrole

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Certains en rêvaient, les rebelles semblent l’avoir fait … ou sur le point de le faire

Selon le très sérieux Financial Times – sérieux ? encore que, nous y reviendrons, le monde étant parfois petit – les rebelles libyens seraient sur le point d’exporter leurs premiers barils de pétrole. Une opération qui pourrait se révéler fort utile pour financer le conflit qu’ils mènent actuellement contre le régime du Colonel Kadhafi.

Selon les indications fournies par Lloyd’s Intelligence, service d’information économiques et financières spécialisé dans le domaine maritime, le tanker équatorien bâtant pavillon du Libéria a quitté la ville de Port Said en Egypte lundi matin à l’aube, en vue d’accoster mardi matin au terminal d’exportation pétrolier de Marsa el-Hariga à côté de Tubruq, dans l’est de la Libye.

Le propriétaire du navire, Dynacom Tankers Management, société basée en Grèce n’a pas souhaité toutefois fournir de plus amples indications au Financial Times. 

Les traders intervenant sur les marchés pétroliers et les courtiers maritimes ont indiqué pour leur part ne pas connaître le nom de l’affréteur de ce navire d’une capacité d’un million de barils de pétrole, ce qui représente au cours actuel l’équivalent de 125 millions de dollars environ.

Rappelons que la semaine dernière, un porte-parole de l’insurrection a indiqué lors d’une conférence de presse à Benghazi que les opposants à Kadhafi projetait d’exporter du pétrole d’ici « moins d’une semaine« .

Arguments à l’appui : les champs pétroliers situés dans les régions de Libye tenues par les insurgés produisent 100.000 à 130.000 barils par jour.

Mieux encore, selon Ali Tarhoni, représentant des rebelles en charge des questions économiques, financières et pétrolières, ce rythme pourrait « facilement augmenter ce rythme jusqu’à 300.000 barils par jour ».

Les rebelles semblent être fort bien organisés puisque l’organe politique les représentant a signé récemment un accord avec le Qatar « déléguant à l’émirat la commercialisation du brut ».

 

« Nous avons contacté la compagnie pétrolière du Qatar «  – la société publique Qatar Petroleum (QP) – et « ils ont accepté de prendre tout le pétrole que nous exportons et de le mettre sur le marché pour nous« , a par ailleurs ajouté Ali Tarhoni.

Ce dernier a également précisé que l’opposition détenait « un compte séquestre » sur lequel l’argent sera déposé sur ce compte, et comme cela il n’y a pas d’intermédiaire et nous savons où va l’argent ».

Ali Tarhoni avait néanmoins concédé qu’il était actuellement difficile de trouver des compagnies de navigation pour exporter le brut. Histoire d’allécher le chaland, l’opposant a par ailleurs ajouté que désormais les volumes à exporter étaient pour le moins conséquents.

S’agissant de la problématique liée aux assurances, M. Tarhoni a indiqué avoir eu des contacts avec des responsables de compagnies de pétrole et de gaz à Brega et Raz Lanouf pour garantir la protection des installations et une reprise rapide des activités.

A noter également que l’Arabian Gulf Oil Company, société contrôlée par les rebelles à la suite de la coupure de tous ses liens avec la NOC ( National Oil Company), la compagnie pétrolière publique libyenne, dispose d’environ 3 millions de barils stockés au terminal de Tobruck.

Mieux encore, le site est raccordé à travers un pipeline au champ pétrolier de Sarir  l’un des plus importants gisements  de brut dans le bassin de Syrte.

Mais  comme toujours, le meilleur pour la fin : rappelons que le très sérieux Financial Times à la source de cette information est édité par le groupe britannique d’édition Pearson .

 

Début mars, Pearson avait indiqué que les parts détenues par l’Etat libyen dans son entreprise faisaient partie des avoirs contrôlés par le colonel Mouammar Kadhafi et étaient de ce fait intégrées aux mesures de gel  récemment décidées par le gouvernement britannique.

Pearson a par ailleurs précisé que la Libyan Investment Authority (LIA) possédait environ 3,27% des actions du groupe.. Lequel avait alors indiqué avoir reçu des « conseils juridiques » selon lesquels les participations de ce fonds souverain tombaient sous le coup des sanctions visant le leader libyen et sa famille.

 

S’adressant à la presse après la publication des résultats, la directrice générale de Pearson Marjorie Scardino avait d’ores et déjà assuré auparavant être « mal à l’aise » de compter le fonds souverain libyen parmi ses principaux actionnaires.

« Ce qui arrive en Libye est odieux, et il est clair que nous sommes mal à l’aise avec ce fonds, mais nous travaillons sur un marché libre où les compagnies ne choisissent pas leurs actionnaires; ce sont les actionnaires qui choisissent leur compagnie« , avait-elle tenté de justifier.

 

Sources : AFP,

Financial Times : traduction leblogfinance.com

 

(6 commentaires)

  1. qd le blogfinance vous informe avant l’AFP 🙂
    en traduisant le Financial Times 😉
    —————————————————-
    Libye: premier chargement de p

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