Alors que le Conseil national créé récemment par les représentants de l’insurrection libyenne face au régime du colonel Kadhafi, s’est déclaré samedi « le seul représentant de la Libye » , le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini a indiqué lundi que le gouvernement italien avait établi des contacts « discrets » avec cette structure formée par les insurgés à Benghazi. But affiché : aider à la recherche d’une solution à la crise en Libye. Une annonce qui intervient alors que dimanche, le ministère britannique des Affaires étrangères, a pour sa part reconnu qu’une « petite équipe de diplomates britanniques« , qui était à Benghazi pour « établir des contacts avec l’opposition« , avait quitté la Libye après « avoir avoir connu des problèmes« .
« Nous avons des contacts meilleurs que les autres
» en Libye, ex-colonie italienne, a ainsi expliqué le ministre à la chaîne de télévision RAI 1 en une allusion à peine voilée aux « mésaventures » britanniques .
« Nous connaissons l’ex-ministre de la Justice, qui est à la tête du Conseil provisoire de Benghazi, et ce réseau d’ambassadeurs qui a déclaré être désormais au service du peuple et non du régime, certains d’entre eux exercent une action importante pour parvenir à un consensus et nous le faisons aussi, mais de manière discrète, et je pense que c’est la meilleure solution« , a ajouté M. Frattini.
Dimanche, s’exprimant dans un communiqué, le chef de la diplomatie britannique, William Hague avait confirmé « qu’une petite équipe de diplomates britanniques » s’était rendue à Benghazi », bastion de l’insurrection contre le colonel libyen Mouammar Kadhafi pour établir des contacts avec le Conseil National, initiative soldée par un échec et quelques « problèmes » selon le terme usité dans le cadre du plus grand flegme britannique.
Un porte-parole de l’opposition libyenne avait auparavant confirmé dans la même journée de dimanche des informations de la presse britannique, lassant entendre qu’un diplomate et des militaires britanniques avaient été arrêtés en Libye après leur arrivée dans une zone contrôlée par les insurgés.
« Nous savons que du personnel britannique a atterri sur le sol libyen. Cela a créé de la confusion au début, car nous ne savions pas s’ils étaient avec nous ou contre nous », avait alors déclaré le porte-parole, assurant qu’ils étaient « bien traités« , sans pour autant préciser s’ils avaient été libérés. « Ils ont été arrêtés car nous ne connaissions pas la nature (de leur mission, NDLR). Ils sont en sécurité. Ils sont bien traités« , avait-il ajouté.
Sources : AFP, Reuters