Alors que l’Egypte s’embrase, emboîtant le pas à la Tunisie, quid du Maroc ?
Si le cousin du roi du Maroc Mohammed VI, le prince Moulay Hicham a récemment déclaré que le royaume chérifien ne fera « probablement pas exception » parmi les pays arabes, le mouvement islamiste Justice et bienfaisance a appelé lundi à un « changement démocratique urgent » et à « l’établissement de mécanismes mettant fin à l’autocratie« .
Dans un texte publié sur son site internet, Justice et bienfaisance, un mouvement interdit mais toléré par les autorités marocaines, « salue les manifestations en Tunisie et en Egypte » et appelle « à un changement fondamental démocratique urgent« . Objectif affiché : « instaurer une véritable séparation des pouvoirs ».
Si l’on en croit plusieurs observateurs, Justice et bienfaisance, qui réclame aussi « l’abrogation » de l’actuelle constitution, est l’un des mouvements islamistes les plus importants du Maroc.
Selon le politologue Mohamed Darif, spécialiste de l’islamisme marocain, la harangue de Justice et bienfaisance n’est pas à prendre à la légère, « son organisation et sa capacité de mobiliser « étant ses deux atouts les plus précieux.
« Des millions de Marocains souffrent de la pauvreté et du manque. Il est injuste que la richesse du pays soit accaparée par une minorité« ,
souligne par ailleurs le mouvement sur son site internet.
« Nous demandons aux autorités de mettre un terme à la +benalisation+ (du nom de l’ex-président tunisien Ben Ali) que connaît le Maroc et à crédibiliser les institutions constitutionnelles« , précise par ailleurs Justice et bienfaisance.
Au cours d’un point de presse jeudi dernier à Rabat, le ministre marocain de la communication Khalid Naciri a souligné pour sa part que le Maroc « s’est engagé depuis longtemps dans un processus irréversible de démocratie et d’ouverture de l’espace des libertés« . « Les citoyens peuvent s’exprimer librement (…) tant que cela se déroule dans le plein respect des intérêts vitaux » du pays, avait ajouté M. Naciri.
Des propos tenus alors que des appels ont été lancés sur internet en vue d’une manifestation pacifique, le 20 février prochain, en faveur d’une « large réforme politique« .
Rappelons tout de même qu’en mars 2010, Reporters sans frontières (RSF) a adressé une lettre à plusieurs dirigeants européens pour « attirer (leur) attention sur la dégradation très inquiétante de la situation de la liberté de la presse au Maroc au cours des derniers mois« .
Dans ce courrier, envoyé le 2 mars aux présidents du Conseil européen Herman Van Rompuy, de la Commission européenne José Manuel Barroso ainsi qu’au chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, RSF rappelle que l’Union européenne a accordé au Maroc en octobre 2008 un statut avancé d’association, « marquant ainsi l’ouverture d’une nouvelle étape dans le développement des relations entre les deux parties« .
« En signant cet accord, le Maroc s’était engagé notamment à respecter les droits de l’Homme, et par conséquent la liberté de la presse« , souligne l’ONG dans cette lettre.
« Après de réelles avancées au début (du) règne » de Mohammed VI (en juillet 1999), « les reculs et crispations se sont multipliés, notamment depuis juillet 2009, dans le domaine de la liberté de la presse », estime désormais RSF. « Ainsi, poursuit l’organisation, depuis 1999, les journaux marocains ont été condamnés à plus de deux millions d’euros d’amende et les journalistes à des peines additionnées d’un total de près de vingt-huit ans de prison« .
« Alors que les ‘lignes rouges’ semblaient avoir reculé au cours des dernières années grâce à la ténacité de la presse indépendante et à une volonté d’assouplissement de Mohammed VI, nous assistons depuis quelques mois à leur réaffirmation par le palais, notamment sur la question de l’image du roi et de personnalités de la famille royale« , ajoute l’ONG dans cette lettre.
Selon Reporters sans frontières, « la justice marocaine déploie tout un arsenal visant à intimider et à asphyxier financièrement la presse indépendante« . L’ONG cite à l’appui quelques-unes des condamnations les plus récentes de journalistes marocains et note que, « depuis 2008, les autorités marocaines se sont lancées dans une politique de répression sévère à l’encontre des net-citoyens« .
Fin janvier, dans un interview accordé le quotidien espagnol « El Païs », Moulay Hicham, cousin du roi appelé le « prince rouge » pour ses prises de position souvent virulentes à l’encontre de la monarchie marocaine et du système politique du pays a affirmé pour sa part que le « Maroc n’a pas été encore atteint » par la vague de contestation sociale et politique qui secoue les pays arabes, estimant toutefois que le mouvement populaire initié en Tunisie voisine pourrait bien se propager.
« Il ne faut pas se tromper: presque tous les systèmes autoritaires seront affectés par la vague de protestation. Le Maroc ne sera probablement pas une exception », estimait-il ainsi.
« Reste à voir si la contestation sera sociale ou bien aussi politique et si les formations politiques, influencées par les récents évènements, bougeront » commentait encore celui qui occupe la troisième place pour la succession au trône du Maroc. Selon le prince Moulay Hicham, la « dynamique de libéralisation politique entamée à la fin des années 90 a pratiquement pris fin » dans son pays. ‘Redynamiser la vie politique marocaine dans le contexte régional, en évitant les radicalismes, sera un grand défi » affirme-t-il encore.
La révolution tunisienne et la révolte égyptienne représentent une « rupture par rapport aux schémas antérieurs » n’ayant « aucun caractère religieux », « anti-impérialiste » ou « anticolonialiste » ajoute-t-il par ailleurs.
« L’Europe doit se réveiller, arrêter d’appuyer des dictatures qui ne sont pas viables et appuyer à fond les mouvements qui aspirent à un changement durable« , estime-t-il parallèlement.
Fin janvier, les autorités marocaines ont vivement démenti avoir rappelé des troupes déployées dans le Sahara occidental pour parer à d’éventuelles manifestations dans des villes marocaines, comme le rapportaient des journaux espagnols.
Le ministre des Affaires étrangères Taieb Fassi-Fihri avait alors convoqué l’ambassadeur d’Espagne en vue de s’entretenir avec le chef de la diplomatie espagnole pour lui exprimer « l’indignation » du Maroc face à ces « agissements irresponsables« .
Le ministre de l’Intérieur marocain en a informé son homologue ibérique attirant son attention sur « la gravité de la perpétuation de ces dérapages médiatiques à répétition« .
De nombreuses publications espagnoles et des sites Internet reprenant une information postée sur sa page facebook par le journaliste marocain Ali Lmrabet, avaient rapporté que des troupes auraient été rappelées du Sahara occidental pour être prêtes à intervenir en cas de troubles.
Sources : AFP, RSF, Liberté Algérie
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