Flambée des prix des céréales : la Chine affirme maîtriser la situation

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Alors que les cours de maïs et blé s’enflamment, les marchés redoutant notamment une pénurie de l’offre consécutive à la sécheresse qui sévit en Chine, Pékin a affirmé mardi – contre vents et marées – que le manque d’eau affectant depuis quelques mois la grande plaine de la Chine du Nord, grenier à blé du pays ne devrait pas affecter les cours mondiaux des céréales.

La situation actuelle « ne va pas affecter les prix alimentaires mondiaux« , a ainsi affirmé tout net Ma Zhaoxu, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

« Il se peut que la sécheresse récente ait un impact sur la production du blé d’hiver, mais les autorités mettent en oeuvre des mesures concrètes afin de réduire le plus possible ces conséquences« , a-t-il par ailleurs précisé.

Charité bien ordonnée commençant par soi-même, le porte-parole a également indiqué que l’Empire du Milieu était quasiment auto-suffisant dans le domaine alimentaire, et pouvait s’appuyer sur ses réserves « abondantes » en céréales, une situation qui devrait lui permettre de « répondre à la demande » intérieure.

Au cours du mois de février, l’Agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé ce une mise en garde contre l’impact de la sécheresse sur la prochaine récolte de blé d’hiver en Chine, premier producteur mais également premier consommateur mondial de cette céréale.

Jeudi dernier, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a réitéré sa confiance dans les mécanismes mis en oeuvre pour lutter contre la hausse des prix agricoles en dépit de la sécheresse.

Le gouvernement a en effet prévu une enveloppe de 13 milliards de yuan (1,44 milliard d’euros) pour y pallier, projetant parallèlement d’augmenter la production agricole, notamment de riz.

Le plan adopté prévoit notamment d’inciter les agriculteurs à accroître leur production de riz et à construire des puits et de nouveaux systèmes d’irrigation en offrant des meilleurs prix aux fruits de leurs récoltes.

Les chutes de neige de la semaine dernière sont quant à elles insuffisantes pour écarter le risque de pénurie de l’offre.

Un impact majeur sur la production demeure potentiellement très élevé, et ce, malgré l’envoi par des météorologues chinois de substances chimiques en vue de provoquer des précipitations.

Sources : AFP, zegreenweb