Tunisie : la malédiction du pétrole ?

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Prémonitoire ? Enjeu final de la révolution tunisienne ? En décembre 2009,  je redoutais le début des problèmes alors que la Tunisie venait d’annoncer avoir concédé à un groupe pétrolier US un permis de recherche dans le golfe de Hammamet.

J’évoquais même alors la « malédiction » du pétrole, rappelant que la découverte d’or noir attirait toutes les convoitises des majors pétrolières et plus particulièrement celles de Russie, de Chine et des USA.

Or, les groupes pétroliers se bousculent actuellement en Tunisie. Et parmi eux, le groupe énergétique autrichien OMV que j’ai d’ores et déjà présenté comme un possible cheval de Troie de la Russie pour mieux maîtriser l’approvisionnement en gaz de l’UE. Nous y reviendrons.

Hasard de calendrier ? le 6 janvier dernier, OMV a renforcé son implantation, déjà importante, en Tunisie via l’acquisition des activités de forage et de production du groupe américain Pioneer Natural ressources.

Rappelons à cet égard qu’OMV dispose déjà de six sites d’exploration et de production en Tunisie, ils passeront désormais à quinze avec l’acquisition de Pioneer Natural Resources Tunisia.

Coût de l’opération : un investissement de 800 millions de dollars (610 millions d’euros) pour le groupe autrichien. Une fois connu le bilan 2010 de Pioneer Natural Resources Tunisia, un capital de base tournant autour de 65 millions de dollars (49,5 millions d’euros) sera également versé.

Mais attardons nous un instant sur OMV et son partenaire russe …. le géant tentaculaire Gazprom.

Précisons tout d’abord qu’en décembre 2009, le groupe d’hydrocarbures autrichien, premier groupe gazier et pétrolier d’Europe centrale, et la Bourse de Vienne ont créé une « Bourse du gaz ».

Son ambition ? Devenir numéro un en Europe continentale …. en partenariat avec le géant gazier russe Gazprom. Comment ? via la plate-forme de Baumgarten qui permet – notamment – d’assurer la livraison du gaz russe à l’Europe occidentale, disposant ainsi d’une position stratégique au coeur de l’Europe centrale.

La nouvelle entité, qui s’appuie sur la plate-forme de distribution Central European Gas Hub (CEGH) opérée par OMV à Baumgarten, a commencé fin 2009 à proposer des contrats spots, le négoce de contrats à terme étant alors planifié pour une mise en oeuvre au printemps 2010.

L’objectif à terme est de faire du CEGH « la première place d’Europe continentale pour le commerce du gaz« , avait alors précisé OMV.

Le début des opérations en Bourse marque « une nouvelle étape pour la création d’un marché européen du gaz » et « renforce la sécurité des approvisionnements« , avait alors déclaré  le ministre autrichien de l’Economie, Reinhold Mitterlehner. On ne demande qu’à le croire …

Début novembre 2008, les compagnies gazières et pétrolières autrichienne OMV et russe Gazprom avaient indiqué que les deux entreprises projetaient de créer conjointement une bourse du gaz et une plate-forme de distribution à partir de 2009 en Europe centrale. Cette place devait permettre des échanges sur les produits gaziers sur les marchés spot et à terme. OMV avait alors souligné être en contact permanent avec Gazprom, son fournisseur depuis 1968, en insistant que celui-ci a jusqu’à présent toujours été « un partenaire fiable« .

Parallèlement, OMV s’associait à Gazprom pour développer cette plate-forme de distribution en Autriche, l’une des trois plus importantes d’Europe continentale. La structure dessert, outre l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie, la France, la Slovénie, la Croatie et la Hongrie. OMV et Gazprom devraient détenir chacun 30 % du Central European Gas Hub.

Mais le nerf de la guerre est bien là : la plate-forme de Baumgarten doit se trouver sur le parcours des projets du gazoduc russe South Stream et européen Nabucco. Située « idéalement » au débouché du gazoduc Droujba, elle voit transiter annuellement 55 milliards de mètres cubes de gaz, principalement de Russie et de Norvège. En une sorte de goulet d’étranglement ou noeud de transit gazier (ou hub) quasi-incontournable ou presque, surtout si tout est fait pour le rendre ainsi. Permettant de tirer les ficelles de l’approvisionnement en gaz de l’Europe …..

Pour rappel, OMV – régie autrichienne de gestion du pétrole – est une compagnie pétrolière privée, fondée en 1956, ayant son siège à Vienne. 51 % de son capital circule sur le marché, 31,5 % est détenu par le holding public des participations de l’Etat autrichien, 17,5 % par IPIC, l’office public des participations pétrolières de l’État d’Abou Dhabi.

L’entreprise est chef de file pour la construction du gazoduc Nabucco, qui doit amener le gaz naturel iranien jusqu’à l’Autriche via les Balkans et la Turquie, dont un des objectifs est initialement d’assurer le transit d’hydrocarbures en contournant la Russie. Malgré ce projet européen que la Russie voit d’un mauvais oeil mais pourrait à son tour « contourner » à sa manière, OMV fonde néanmoins sa stratégie sur un partenariat avec les compagnies russes.

L’entreprise autrichienne s’est également associée à Transpetrol, pétrolier semi-public slovaque, pour construire à partir de 2008 l’oléoduc Bratislava-Schwechat. Ce tronçon doit relier la raffinerie autrichienne à l’oléoduc transeuropéen Droujba et ainsi être connecté directement aux champs pétrolifères russes.

Par ailleurs, OMV, qui achète 6,5 milliards m³/an à Gazprom, fait partie des rares compagnies européennes autorisées à revendre le gaz russe hors de son marché domestique.

L’achat par OMV d’actifs pétroliers en Tunisie est loin donc loin d’être anodin, les livraisons d’hydrocarbures tunisiens ou transitant par la Tunisie influant grandement sur les débouchés du géant gazier russe Gazprom.

Dans ce contexte, qui donc aurait intérêt à mettre à terre l’Etat tunisien ? … si tant est, bien sûr, que la révolution dite de jasmin puisse bénéficier d’appuis directs ou indirects externes à la Tunisie.

La Russie ? laquelle verrait dans une telle « opération » une « opportunité » pour avancer ses pions au sein de cette puissance pétrolière émergente, voire de mieux maîtrises les marchés ?

Ou un éventuel concurrent de la Russie, désireux de restreindre la suprématie russe sur les livraisons d’hydrocarbures destinées à l’Europe ?

La Chine avide de pétrole, et dont la capacité financière pourrait attirer quelque nouveau gouvernement  fortement « motivé » à asseoir son pouvoir ?

L’avenir voire l’Histoire nous le dira ….

A lire  également :

. Conflit Russie/Ukraine : l’Autriche à la rescousse via OMV

. Quand l’autrichien OMV était attaqué au Yemen …

 

(38 commentaires)

  1. Sources OMV
    The transaction will significantly strengthen OMV?s position in Tunisia, an important country in the E&P core region North Africa. OMV will acquire immediate production of approximately 5,700 boe/d (average net production in Q4/10), 90% is attributable to oil and 10% to gas. Based on a report by DeGolyer MacNaughton of June 2010, Pioneer Tunisia?s acreage holds 2P reserves of 38 mn boe and 3P reserves of 59 mn boe. The acreage offers considerable exploration upside and will complement OMV?s existing south Tunisian assets, Jenein Sud and Nawara, very well. From a strategic point of view, OMV will be able to unlock substantial synergy potential in field operational activities. Furthermore, Pioneer Tunisia and OMV are both partners in the South Tunisia Gas Project (STGP) which aims to build a 320 km gas pipeline from the Adam production concession to the city of Gabes by 2014 to supply the Tunisian domestic market with gas. With the now reached consolidated partnership structure, the decision making process for the STGP will be facilitated.
    The transaction consideration will be initially funded with existing cash and committed credit lines. OMV remains committed to strict capital discipline and retains the clear objective of maintaining a strong investment grade credit rating.
    Pioneer Tunisia?s interest in the Anaguid exploration permit and in the Mona/Durra production concession is subject to a pre-emption right of Pioneer Tunisia?s partner under the respective Joint Operating Agreement. Anaguid and Durra/Mona account for 13% of the purchase price. In case the pre-emption right is exercised and Pioneer Tunisia?s partner acquires the shares in Pioneer Natural Resources Anaguid Ltd., the purchase price will be adjusted accordingly.

  2. Wikipedia
    Pioneer Natural Resources Co. (NYSE: PXD) is an Irving, Texas-based oil and gas company. The company was created in 1997 by the merger of Parker & Parsley Petroleum Company and MESA Inc. In 2004, Pioneer Natural Resources merged with Evergreen Resources, Inc. The company has approximately 1700 employees worldwide.[2]. It is listed on the S&P 500.
    Pioneer Natural Resources is historically a Texas-based oil company. Pioneer Natural Resources is the largest producer in the Spraberry Trend Area in west Texas and the Raton Basin in southeastern Colorado. It is one of the largest producers in the gas field around Hugoton, Kansas and in the western part of the Texas Panhandle. It is also active in south Texas.
    In recent years, Pioneer Natural Resources has expanded internationally and has made major investments in Tunisia and South Africa. It is also active in Alaska.
    Pioneer Natural Resources’ main business is the exploration and production of oil, natural gas liquids, and gas reserves.
    In August 2010 it was reported that India’s Reliance Industries purchased a significant stake in the shale gas assets of Pioneer. [3]
    In January 2011 Pioneer Natural Resources announced the sale of Tunisia Subsidiaries to OMV for $866 Million.[4]

  3. Dans le contexte actuel, la, Russie a interet à couper les ponts d’une manière ou d’une autre entre le Maghreb et l’Europe ….

  4. OMV AG : Tunis-Investissement dans le champ gazier de Nawara : OMV se décidera dans les semaines à venir

    20/02/2014 | 17:33
    Le Groupe pétrolier et gazier autrichien OMV devrait arrêter, dans les semaines à venir, une décision définitive concernant l’investissement dans un important projet de gaz tunisien, a annoncé, jeudi, son directeur pour l’exploration et la production, cité par Reuters.

    Le développement du champ de gaz de Nawara est le seul projet qui nécessite encore une décision d’investissement sur une série de projets qui devraient aider OMV à atteindre ses objectifs de production pour 2016.

    Le champ aura un pic de production de 10 000 barils équivalent pétrole par jour (bep / j), soit un douzième de l’augmentation ciblée par OMV, qui est de l’ordre de 400 000 bep / j de production. La compagnie OMV a prévu d’y investir environ 500 millions d’euros ($ 688,000,000) .

    « Nous nous attendons à prendre bientôt une décision finale d’investissement) … c’est une question de semaines, pas de mois », a-t-il déclaré aux investisseurs lors d’un exposé fait à Londres.

    David latine, chef des opérations d’OMV pour l’Europe du Nord, l’Afrique et l’Australasie, a souligné, pour sa part, que « le champ de Nawara est celui qui présente le plus de risques parmi les projets devant être mis en œuvre d’ici 2016.La Tunisie est encore un pays où beaucoup de choses peuvent se passer ».

    Apparemment, la situation est plus stable maintenant … mais le risque d’enlisement sous quelque forme que ce soit pendant les travaux est toujours présent », a-t-il ajouté.

    – AFRICAN MANAGER –

  5. Merci à nos amis tunisiens de m’avoir mis la puce à l’oreille
    je viens enfin de comprendre pourquoi cet article faisait le buzz sur un site Facebook Tunisien

    Eh oui, l’analyse des stats internes du blog est extrêmement enrichissante 🙂

  6. La BEI accorde un crédit de 325 MDT à l’ETAP

    C’est un projet résolument tourné vers l’avenir pour la Tunisie. Il s’agit de la mise en exploitation de la concession «Nawara», située dans le sud du pays, à travers un financement de 150 millions d’euros (l’équivalent de 325 millions de dinars) conclu entre la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP), remboursable sur 7 ans.

    Le contrat de crédit a été signé, mardi 4 mars au siège de l’ETAP, entre Mohamed Akrout, PDG de ladite société, et Philippe de Fontaine Vice, vice-président de la BEI, en présence de Kamel Bennaceur, ministre de l’Industrie et de la Coopération internationale, et de Laura Baeza, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie.

    Ce projet énergétique, mené en partenariat avec la société autrichienne OMV, est d’envergure et crucial pour la Tunisie, à même de réduire de manière significative les émissions de CO² par le contrôle et l’élimination du torchage de gaz.

    Selon le PDG de l’ETAP, ce projet devrait créer 100 postes d’emploi et sera assuré par des entreprises tunisiennes.

    Il est à noter que le champ Nawara a une capacité de production estimée à 2,7 millions m3 de gaz et 7.000 barils de pétrole par jour.

    O.E.O.

  7. L’autrichien OMV voit son bénéfice net reculer de 15% en 2013

    VIENNE – Le géant gazier et pétrolier autrichien OMV a annoncé mercredi une baisse de 15% de son bénéfice net en 2013 à 1,16 milliard d’euros, notamment en raison d’une situation difficile en Libye, l’une des principales régions d’activité du groupe.

    Le chiffre d’affaires est resté stable à 42,41 milliards d’euros en 2013 contre 42,65 MRD EUR en 2012, alors que le résultat opérationnel (Ebit) a reculé, conformément aux attentes des analystes, de 12% à 2,72 milliards d’euros.

    Le PDG du groupe Gerhard Roiss s’est satisfait de ces résultats, malgré des défis en Libye, des marges de raffinerie historiquement basses et des prix faibles sur le marché du gaz, estimant qu’ils posaient les bases pour un avenir rentable.

    En 2012, OMV avait profité d’un retour à une production en Libye quasi au niveau d’avant les troubles liés au conflit entre mars et novembre 2011. L’année dernière, OMV a toutefois dû faire face dans ce pays à des problèmes de sécurité, devant interrompre à plusieurs reprises sa production.

    La production du groupe a ainsi baissé sur l’ensemble de l’année de 5% à 288.000 barils équivalents pétrole par jour (bep/j), contre 303.000 en 2012. A l’horizon 2016, OMV espère augmenter sa production à 400.000 bep/j.

    Pour 2014, OMV table sur une production située entre 320.000 et 340.000 bep/j.

    Le géant pétrolier autrichien a poursuivi en 2013 sa stratégie de recentrage sur ses activités upstream d’exploration, de production et de gaz, au détriment de ses activités downstream de raffinage et de distribution.

    Le groupe proposera lors de l’assemblée générale, un dividende de 1,25 euro par action au titre de l’année 2013, contre 1,20 euro en 2012.

    AFP / 19 février 2014 09h02)

  8. Il est regrettable que la Tunisie (et donc le peuple tunisien) qui n’a que peu de ressources en matières premières ne bénéficie pas pleinement de ces gisements. Une fois encore s’est une société occidentale qui ramasse les profits.

  9. La BEI prête 230 millions d’euros à la société OMV pour l’exploitation de la concession gazière Nawara
    Par Webdo – 9 septembre 2014
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    La banque européenne de l’investissement (BEI) va prêter 230 millions d’euros à la société autrichienne OMV pour mettre en exploitation la concession gazière « Nawara », située dans le sud de la Tunisie. L’accord de financement dans ce sens a été signé ce lundi 8 septembre 2014.

    Naware pipesCe prêt fait suite à un premier prêt de 150 millions d’euros accordé par la BEI en mars 2014 à l’Entreprise tunisiennes des activités pétrolières (ETAP) pour ce même projet. L’ETAP, entreprise publique, possède en effet 50% des parts dans la concession « Nawara », qui s’inscrit dans le projet « Gaz du Sud ».

    Ce projet permettra la construction d’un gazoduc de 370 km de Nawara à Gabès, une centrale de production et une centrale de traitement de gaz à Gabès. Selon le communiqué de la BEI, les nouvelles infrastructures financées seront ainsi en mesure d’exploiter davantage les réserves existantes, d’approvisionner le marché local en gaz naturel tout en encourageant d’autres initiatives dans l’exploration des hydrocarbures.

    « En soutenant de tels projets, nous agissons pour l’avenir, pour une plus grande indépendance énergétique. Nous soutenons les entreprises tunisiennes et encourageons la création d’emploi. Ce projet aura un impact direct sur l’amélioration de la vie quotidienne des tunisiens », a déclaré lors de la signature de l’accord de prêt Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI.

    Manifestations à Tataouine

    L’ETAP et OMV avaient obtenu dans un premier temps un permis de recherche d’hydrocarbures à Tataouine en 2003. La société autrichienne a annoncé en 2006 la découverte de gaz naturel dans la région de Nawara. L’ETAP et OMV présentent alors au ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines un plan de développement pour avoir l’autorisation d’exploiter la région de Nawara et c’est en 2010 que ces derniers reçoivent l’approbation du ministère pour le transport du gaz.

    Mais en avril 2012, le gouvernement Jebali décide de modifier le trajet du pipeline afin d’inclure la ville de Tataouine. Le gouvernement convient pourtant en février 2013 de revenir au trajet original, jugeant que le trajet modifié aurait rendu le projet non viable économiquement et techniquement plus complexe. Cette décision a mis le feu aux poudres et a déclenché l’ire des habitants de Tataouine. Des manifestations ont eu lieu pour revendiquer l’emploi et le développement de leur région.

  10. […] Leblogfinance lui-même est repris comme source dans de nombreux articles pour rappeler qu’en  décembre 2013 «La Banque européenne d’investissement réaffirmait l’existence d’importantes réserves de gaz» en Tunisie. […]

  11. unisie: le groupe britannique Petrofac a repris sa production de gaz

    Tunis – La production de gaz naturel a repris sur le site du groupe britannique Petrofac, sur l’île tunisienne de Kerkennah, après un long blocage dû à un conflit social, ont indiqué samedi la compagnie et un syndicat.

    « Hier (vendredi), du gaz naturel est arrivé à Sfax par pipeline » en provenance du champ de Chergui, exploité par Petrofac, a déclaré à l’AFP Abdelhedi Ben Jemaa, secrétaire général de la puissante centrale syndicale UGTT à Sfax, deuxième ville du pays.

    « Nous avons récemment repris » la production à Kerkennah, a de son côté confirmé le service de communication de Petrofac à l’AFP à Londres.

    Le feuilleton Petrofac est très suivi en Tunisie, où le gouvernement cherche à faire redémarrer une économie en difficulté depuis la révolution qui a balayé la dictature de Zine El Abidine Ben Ali.

    Le gouvernement avait annoncé en septembre que Petrofac allait quitter le pays en raison du conflit social paralysant ses activités depuis début 2016, avant de trouver un accord de sortie de crise quelques jours plus tard au terme de discussions marathon.

    Mais le blocage a repris fin 2016 et Petrofac a indiqué être à « l’arrêt technique ». Les protestataires réclamaient notamment des emplois permanents et le développement de leur région.

    Pour permettre la reprise des activités de Petrofac, « des travaux ont été réalisés » dans le petit port de Sidi Fraj à Kerkennah afin de l’aménager, a expliqué M. Ben Jemaa, de l’UGTT.

    Il s’agit d’éviter que les camions chargés de condensat de Petrofac, qui doivent rallier Sfax depuis l’île, ne passent par le port habituel de Sidi Youssef, sur le chemin duquel ils étaient régulièrement bloqués.

    « Il est trop tôt pour dire si cette nouvelle solution » durera dans le temps, « mais c’est positif », a affirmé M. Ben Jemaa.

    Le champ de Chergui est exploité à 45% par Petrofac et à 55% par l’Etat tunisien.

    Cette annonce intervient alors que le président Béji Caïd Essebsi a relevé vendredi soir « des signes de détente » dans l’économie nationale.

    « Nous ne sommes pas encore sortis de la période difficile, du chômage, d’un taux de croissance très modeste » mais « les indicateurs pour ce premier trimestre 2017 sont relativement positifs », a-t-il souligné dans une allocution télévisée.

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