Dilma Rousseff, nouvelle présidente du Brésil, pays des inégalités

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Au revoir Lula, bienvenue Dilma Rousseff !

La première femme à diriger le Brésil  a été investie samedi présidente du géant sud-américain.

Elle succède au président sortant Luiz Inacio Lula da Silva.

Dilma Rousseff a prêté serment sur la Constitution brésilienne devant les députés et les sénateurs ainsi qu’un parterre de chefs d’Etat et de gouvernement étrangers réunis au Congrès. La nouvelle présidente a été longuement ovationnée par les parlementaires. Sa tâche n’en demeure pas plus facile pour autant, étant désormais à la tête d’un pays certes en plein boom économique mais qui reste l’une des contrées au monde – la huitième économie mondiale – où les inégalités sont les plus criantes.

Sa priorité : « éradiquer la misère« , laquelle touche encore 18 millions de personnes au Brésil. « La lutte la plus obstinée de mon gouvernement sera pour éradiquer la pauvreté extrême » a -t-elle déclaré dans son premier discours devant le Congrès, ajoutant qu’il s’agissait d’un « engagement » qui devait être pris par toute la société brésilienne.

La nouvelle présidente a également établi comme priorités de son gouvernement l’éducation, la santé et la sécurité.

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En ce qui concerne la sécurité, rappelons que fin novembre, des centaines de soldats ont investi la favela de Vila Cruzeiro à Rio, appuyés ni plus ni moins que par des chars d’assaut. Objectif : déloger les gangs de trafiquants de drogue.

Des affrontements extrêmement violents entre gangs des favelas et forces de l’ordre ont fait 12 morts en trois jours, dans le cadre d’une véritable guérilla urbaine.

Durant la seule journée du 24 novembre, 10 personnes, suspectées d’être des trafiquants de drogue ont été tuées dans des favelas. La veille, deux décès avaient pu être déplorés au cours d’échanges de tirs entre narco-trafiquants et forces de l’ordre. Au total, plus de 150 personnes ont été arrêtées.

Le 28 novembre, 2 600 parachutistes ont investi les favelas, appuyés par des blindés et des hélicoptères.

Bilan de l’opération  : une quarantaine de trafiquants tués, 36 tonnes de marijuana et des centaines d’armes saisies. Une véritable politique de « nettoyage » déclenchée il y a deux ans par l’Etat brésilien.

A l’origine de la crise : en grande partie, la misère et l’inégalité.

Tandis que le gouvernement tente de « faire le ménage » avant d’accueillir la Coupe du monde de football en 2014 et les Jeux Olympiques en 2016.

Sources : ats, AFP, RFI, Courrier international

(2 commentaires)

  1. Quand deux photos valent mieux qu’un long discours
    bonjour

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