L’Irlande se serait résolue à tirer la sonnette d’alarme.
Des sources diplomatiques ont en effet annoncé aux Agences de Presse que les ministres des Finances de la zone euro allaient tenir dimanche soir une conférence téléphonique au sujet d’une aide financière destinée à Dublin.
« Il y a une réunion prévu à 18H00 (17H00 GMT) des ministres des Finances de la zone euro sous forme de conférence téléphonique, qui sera ensuite élargie à tous les ministres des Finances de l’Union européenne », a déclaré l’une de ces sources à l’AFP. « L’objectif principal est de permettre au gouvernement irlandais de nous expliquer sa position après la réunion du conseil des ministres à Dublin ».
Dimanche, le ministre irlandais des Finances, Brian Lenihan, a annoncé qu’il allait recommander que Dublin demande formellement une aide de l’UE et du FMI lors d’un conseil des ministres qui devait se réunir en urgence dans l’après-midi. Objectif : soutenir les banques irlandaises qui doivent faire face à l’heure actuelle à une sévère crise.
« Je vais recommander que nous demandions à bénéficier du programme » d’aide mis en place il y a six mois par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), a déclaré M. Lenihan, soulignant que la décision appartenait au gouvernement.
Une décision immédiate sur l’octroi d’une aide financière n’est pas à priori prévu lors de la réunion de l’Eurogroupe qui se tiendra dimanche soir, « mais les choses peuvent évoluer dans la soirée » affirme-t-on du côté diplomatique … Concernant le montant potentiel de l’aide, Brian Lenihan a simplement indiqué qu’il s’agissait de « dizaines de milliards d’euros ». Les « pronostics » font état quant à eux d’un montant compris entre 40 et 100 milliards d’euros.
Sources : AFP, Reuters
A lire également :
. Le Portugal exhorte l’Irlande à accepter une aide financière
Taux : Papandréou critique l’Allemagne
Le Premier ministre grec Georges Papandréou a accusé lundi 15 Novembre Berlin d’être à l’origine de la hausse spectaculaire des taux d’intérêt payés par l’Irlande et le Portugal, par sa volonté de faire payer les investisseurs privés en cas de défaillance d’un Etat.
« Certains, comme le gouvernement allemand, ont suggéré que les banques qui financent les nations avec des hauts niveaux de dette, devraient être prêtes à prendre le coût d’un possible défaut de paiement », a déclaré M. Papandréou.
« Cela a déclenché une spirale de hausse des taux d’intérêts pour les pays comme l’Irlande et le Portugal qui semblent en position difficile », a-t-il constaté. « Cela pourrait être une prophétie auto-réalisatrice. C’est comme dire à quelqu’un +puisque vous êtes en difficulté, je vous mets une charge supplémentaire sur le dos+. Mais cela pourrait vous casser le dos », a-t-il dénoncé.
Sous la pression de Berlin, les pays de l’Union européenne veulent impliquer les détenteurs privés d’obligations dans le sauvetage des Etats en déroute financière. Des propositions concrètes en ce sens doivent être faites en mars 2011, pour un mécanisme qui s’appliquerait à partir de la mi-2013, prenant le relais du fonds européen de soutien créé en mai.
Paniqués à l’idée d’y laisser des plumes, les investisseurs ont puni ces derniers jours les pays les plus fragiles de la zone euro, Irlande et Portugal en tête, par une envolée des taux obligataires. M. Papandréou a jugé que les gouvernements devaient s’attaquer au « manque de contrôle démocratique sur les marchés financiers ». « C’est une bataille de civilisation », a-t-il estimé.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2010/11/15/97002-20101115FILWWW00575-taux-papandreou-critique-l-allemagne.php
Oui, je l’avais déjà noté sur un précédent article,
decidement l’Allemagne est loin de defendre la Grèce,
tiens rigolo, encore une sombre histoire de sous-marins d’ailleurs, je retrouve mon article et le mets en lien .
Après la Grèce, l’Irlande.
Et après l’Irlande, ce sera le Portugal.
Lisez cet article :
Le déficit budgétaire portugais sous-estimé, selon un parti d’opposition.
Le déficit budgétaire et la dette du Portugal sont plus importants que ne l’estime le gouvernement, a déclaré samedi 20 novembre le chef du principal parti d’opposition portuguais.
Selon Pedro Passos Coelho, qui s’exprimait au cours d’un meeting du Parti Social-démocrate, toutes les charges de l’Etat n’ont pas été comptabilisées dans le calcul total de la dette portugaise, comme par exemple les dettes de certaines entreprises publiques.
La dette s’élèverait ainsi selon lui à 112 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, et le déficit budgétaire à 9,5 % du PIB.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE6AK07320101121
Irlande: l’aide envisagée comprise entre 80 et 90 milliards d’euros
BRUXELLES – L’aide financière envisagée par l’Europe et le FMI en faveur de l’Irlande et de ses banques en crise est comprise entre 80 et 90 milliards d’euros, ont indiqué dimanche soir à l’AFP des sources diplomatiques.
« Le montant envisagé est de 80 à 90 milliards d’euros », a indiqué l’une de ces sources.
La deuxième source a confirmé que cette somme était envisageable à l’issue des discussions actuellement menées à Dublin entre les autorités irlandaises d’une part, les experts de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI d’autre part.
Dimanche soir, l’Union européenne et le FMI ont répondu favorablement à une demande de soutien financier de l’Irlande pour l’aider à faire face à une crise de son secteur bancaire, mais sans fixer le montant qui doit encore être discuté, et les contreparties exigées de Dublin.
Le gouvernement irlandais a parlé jusqu’ici d’une enveloppe de prêts de plusieurs « dizaines de milliards d’euros ». La présidence belge de l’UE a précisé elle dimanche soir que le montant resterait inférieur à 100 milliards d’euros.
Selon les sources diplomatiques, l’aide qui sera finalement accordée à Dublin sera donc assez proche de celle dont a bénéficié la Grèce au printemps. Athènes avait alors reçu la promesse d’un prêt de 110 milliards d’euros sur trois ans pour l’aider à faire face à ses échéances d’emprunts et de remboursement.
L’aide à présent envisagée pour l’Irlande sera financée par l’UE, les pays de la zone euro, le Royaume-Uni, la Suède (deux pays ne faisant pas partie de l’Union monétaire) et le FMI.
Elle doit servir principalement à renflouer le secteur bancaire irlandais qui essuie de très lourdes pertes suite à l’éclatement d’une bulle immobilière. Dublin a déjà injecté 50 milliards d’euros dans ses banques, faisant exploser son déficit public à un niveau record dans la zone euro: 32% du PIB cette année.
Les prêts qui seront accordés à Dublin le seront, comme pour la Grèce, à des taux d’intérêts inférieurs à ceux que devrait payer l’Irlande actuellement sur les marchés. Ces taux ont grimpé du fait des inquiétudes des investisseurs sur la situation budgétaire et financière du pays.
http://www.romandie.com/ats/news/101121220641.c6lndjhe.asp
C
Irlande/Moody’s sur le point d’abaisser de plusieurs crans la note souveraine
Paris (awp/afp) – L’agence de notation financière Moody’s a indiqué lundi qu’elle allait probablement abaisser de plusieurs crans la note souveraine de l’Irlande, actuellement « Aa2 », en raison du poids considérable de sa dette publique et des incertitudes économiques.
« Une dégradation de plusieurs crans (…) est désormais probable à l’issue de notre examen de la dette souveraine » irlandaise, écrit l’agence de notation dans une étude publiée sur son site internet.
Début octobre, l’institut avait annoncé qu’il examinait la note de l’île et qu’il pourrait abaisser celle-ci d’un cran au terme de cette évaluation, censée durer trois mois.
La note à long terme de l’Irlande, actuellement de « Aa2 » (la troisième meilleure possible dans la classification de Moody’s), avait été placée ainsi sous examen.
Moody’s n’avait pas exclu un mouvement plus important, si l’agence de notation devait constater qu’une stabilisation du ratio dette/Produit intérieur brut dans les trois à cinq prochaines années s’avérait peu probable.
Or, l’Union européenne a décidé de voler au secours dimanche de l’Irlande en annonçant une aide financière comprise entre 80 et 90 milliards d’euros sous forme de prêts pour stabiliser l’économie irlandaise et préserver la stabilité financière en Europe.
En contrepartie, l’Irlande va devoir faire des efforts douloureux d’économie budgétaire afin de ramener d’ici 2014 son énorme déficit public dans les clous européens. Son secteur bancaire, principal bénéficiaire de l’aide à venir, va devoir aussi être restructuré.
Moody’ explique ainsi sa décision par de nouvelles injections de liquidités aux banques locales qui devraient faire exploser la dette de l’île.
A cette dette colossale, s’ajoutent des incertitudes économiques nourries par des mesures d’austérité à venir.
jq
(AWP/22 novembre 2010 12h43)
Pour voir l’exposition des principales banques européennes en Irlande, au Portugal et en Grèce.
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/11/18/409191/whos-bailing-out-whom/
Le tableau :
http://av.r.ftdata.co.uk/files/2010/11/exposuretablebig.jpg