Alors qu’il y a quelques jours à peine, l’Irlande affirmait encore disposer de reins assez solides pour éviter de devoir recourir à une aide de l’Union européenne, c’est désormais au tour de l’Espagne de tenter de faire bonne figure.
Espérant ne pas être contrainte comme Dublin à appeler au secours …
La ministre de l’Economie espagnole Elena Salgado a ainsi déclaré lundi sur la radio publique que le pays n’avait « absolument pas » besoin d’un plan d’aide de la zone euro.
Ses arguments ? Selon lui, quand on compare avec l’Irlande, l’Espagne apparaît dotée d’un secteur financier « solide ».
Il en veut pour preuve le résultat des stress tests, mais également la création du Fonds de restructuration ordonnée de banques (Forb) en vue de réaliser la fusion des caisses d’épargne non cotées, ce dernier n’ayant injecté « que » 11 milliards d’euros dans l’opération.
Des propos qui interviennent alors que l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) sont en cours d’élaboration d’un plan de sauvetage de l’Irlande, en vue de lui permettre de surmonter la crise qui l’affecte, les difficultés du secteur bancaire irlandais ayant fortement appuyé le phénomène.
Sources : Reuters, AFP
Ne pas oublier que sur les 7 banques qui ont échoué aux stress tests européens récemment, 5 étaient espagnoles.
« Cinq caisses d
Effectivement
Les 7 banques qui ont échoué sont majoritairement espagnoles : il s’agit des caisses d’épargne espagnoles Diada, Cajasur, Espiga, Unnim et Banca Civica. La banque grecque ATE (Agricultural bank of Grece) et, chose plus surprenante, l’allemande Hypo Real Estate font partie de la liste.
cf.
http://www.leblogfinance.com/2010/07/7-banques-europeennes-ont-echoue-lors-du-test-de-resistance.html
Pour rappel, il y a quelques mois, les stress tests européens n’avaient rien détecté pour l’Irlande.
Le secteur bancaire espagnol est aussi très largement surdimensionné comme en Irlande mais avec une différence de taille : l’Espagne compte une population 10 fois plus importante que l’Irlande.
http://www.latribune.fr/actualites/monde/europe/20101121trib000574620/un-secteur-bancaire-surdimensionne.html
Le secteur bancaire espagnol est encore très fragile
Les banques espagnoles affichent un taux record de créances douteuses dans leur bilan. Faut-il s’inquiéter pour la solidité du secteur financier ? Les réponses de Laurent Quignon, responsable économie bancaire à BNP Paribas.
Les banques espagnoles ont accumulé 102,5 milliards d’euros de créances douteuses en août 2010, un record depuis 15 ans. Quelles conclusions peut-on tirer sur la santé du secteur bancaire ibérique ?
Plus que le stock de créances douteuses accumulées par les banques espagnoles, c’est l’évolution depuis 3 ans qui est préoccupante. Fin 2007, elles représentaient moins de 1% du total des créances. Aujourd’hui, cette part s’élève à 5,61%. Toutes les banques sont concernées mais les situations diffèrent radicalement d’un établissement à l’autre. D’un côté, il y a les grandes banques commerciales privées, comme BBVA ou Santander, qui sont relativement solides, et de l’autre, de nombreuses caisses d’épargne régionales de taille modeste, qui présentent des situations beaucoup plus inquiétantes. Ces dernières, notamment sur le littoral, sont fortement exposées au secteur de la construction et à l’immobilier, en pleine débâcle depuis 2007. Profitant, au cours des dernières années, d’une demande de crédit soutenue par des taux réels négatifs, ces caisses ont prêté sans parcimonie, aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises, et notamment aux constructeurs-promoteurs, sans exiger de garanties suffisantes. Elles subissent aujourd’hui le retour de bâton.
Pourtant, il y a tout de même de bonnes nouvelles. Les récents chiffres de la Banque d’Espagne indiquent que les institutions financières espagnoles ont moins emprunté auprès de la Banque Centrale Européenne, prêteur en dernier ressort ?
Cela confirme que les banques espagnoles se refinancent plus facilement sur le marché interbancaire. En effet, la BCE est le prêteur en dernier ressort quand les banques refusent de se prêter entre elles. La défiance à l’égard du secteur bancaire espagnol, dans son ensemble, est donc un peu retombée. Mais là encore, ce regain de confiance des marchés bénéficie surtout aux banques commerciales et, dans une moindre mesure, aux plus grandes caisses d’épargne, qui sont considérées comme plus solvables. Plusieurs établissements sont ainsi revenus sur le marché obligataire qui était déserté depuis le 20 avril. BBVA a émis fin juillet pour 2 milliards d’euros d’obligations sécurisées à trois ans. Fin septembre, la banque Santander a, quant à elle, fixé une émission obligataire d’un milliard d’euros.
Comment va évoluer le bilan des banques espagnoles dans les prochains mois ?
La part des créances douteuses va continuer à augmenter. Les perspectives pour l’économie espagnoles sont plutôt sombres, avec une activité économique qui va au mieux stagner en 2010 et 2011 et un chômage qui restera très élevé. De plus, le marché de l’immobilier est sans doute loin d’avoir fini sa correction. Depuis l’éclatement de la bulle immobilière, les prix n’ont reculé que de 15% en Espagne alors qu’ils ont déjà baissé de plus de 30% par rapport à leur point haut aux Etats-Unis ou en Irlande. Dans ce contexte, l’Espagne n’échappera pas à un deuxième plan de restructuration de son système bancaire avec de nouvelles fusions entre caisses d’Epargne. Objectif : générer des économies d’échelle afin d’adapter les coûts de fonctionnement au nouveau contexte d’activité bancaire, qui sera sans nul doute beaucoup moins favorable que celui qui a prévalu jusqu’en 2007.
http://www.lexpansion.com/economie/le-secteur-bancaire-espagnol-est-encore-tres-fragile_241187.html
Trappe à Dettes/ Banques : Le système bancaire espagnol à l
Santander, IOR et Opus Dei ?
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Septembre 2009: Ettore Gotti Tedeschi, représentant en Italie du groupe bancaire espagnol Santander, a été nommé jeudi 24 septembre 2009 président de l
Mardi 23 novembre 2010 : l’Espagne fonce vers le défaut de paiement.
Plus les jours passent, plus l’Espagne se surendette.
– Emprunt à 3 mois :
Le 26 octobre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 3 mois : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 0,951 %. Un mois plus tard, mardi 23 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 1,743 % !
– Emprunt à 6 mois :
Le 26 octobre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 6 mois : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 1,285 %. Un mois plus tard, mardi 23 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 2,111 % !
– Emprunt à 12 mois :
Le 19 octobre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 12 mois : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 1,842 %. Un mois plus tard, mardi 16 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 2,363 % !
– Emprunt à 18 mois :
Le 19 octobre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 18 mois : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 2,009 %. Un mois plus tard, mardi 16 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 2,664 % !
– Emprunt à 10 ans :
Le 16 septembre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 10 ans : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 4,144 %. Deux mois plus tard, jeudi 18 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 4,615 % !
– Emprunt à 30 ans :
Le 16 septembre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 30 ans : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 5,077 %. Deux mois plus tard, jeudi 18 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 5,488 % !
Lisez cet article très important :
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hfSUn5OGl1hBp3bsGBF37q9J4Zpw?docId=CNG.7b035e05269c1bb2e7483bb732e2538a.4c1
Aujourd’hui mardi 23 Novembre 2010, pour emprunter 3,2 milliards d’euros à court terme, le Trésor espagnol a été obligé de proposer des taux d’intérêt de 1,87% (à trois mois) et 2,26% (à six mois), soit pratiquement le double du prix payé en octobre.
Le taux espagnol à 10 ans est passé de 4.72% à 4.91% depuis ce week-end.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/11/23/04016-20101123ARTFIG00684-la-crise-irlandaise-contamine-la-zone-euro.php
Espagne: Zapatero écarte « absolument » l’éventualité d’un sauvetage pour son pays
Madrid (awp/afp) – Le chef du gouvernement socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a déclaré vendredi sur la radio catalane RAC1 qu’il écartait « absolument » l’éventualité d’un sauvetage de l’Espagne, comme cela a été le cas pour l’Irlande.
« Ceux qui misent contre l’Espagne à court terme vont se tromper », a-t-il assuré, insistant: « il n’y a aucun scénario » dans le sens d’un sauvetage de l’Espagne.
« Ce n’est pas que je veuille transmettre la confiance simplement par ma volonté mais à partir de faits concrets », a-t-il dit, citant notamment le faible niveau de la dette publique espagnole.
Alors que la bourse madrilène baissait fortement, le gouvernement a multiplié ces derniers jours les déclarations assurant que l’Espagne ne serait pas victime d’un effet de contagion face à l’Irlande, après avoir souffert du plan de sauvetage de la Grèce au printemps.
Mais les experts pointent les faiblesses de son économie, avec une croissance nulle, un taux de chômage de 20% (le plus fort de la zone euro) et des réformes jugées encore insuffisantes pour atteindre son objectif de réduction du déficit.