Les choses se corsent dans l’affaire de Karachi, les dessous de cette dernière devenant de plus en plus « subtiles ». Histoire d’affirmer au et clair que la société Heine – vraisemblablement au coeur du montage financier qui aurait permis le versement de rétro-commissions – a été créée avec les plus hauts appuis politiques et à des fins peu louables, Jean-Marie Boivin, mandataire de ladite société, a assigné aux prud’hommes de Paris la Direction des constructions navales (DCN) pour obtenir le paiement de frais d’avocats. Rappelons en effet que le contrat de ventes de sous-marins Agosta, signé le 21 septembre 1994 entre le Pakistan et le groupe de défense DCN est au coeur des débats.
Précisons que Jean-Marie Boivin était le mandataire des sociétés luxembourgeoises Heine et Eurolux – qui ont été créées avec l’aval de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget d’Edouard Balladur. Ces différentes structures auraient permis de faire transiter des commissions sur des contrats d’armements.
Créée en 1994 au Luxembourg,Heine était utilisée par DCN International, émanation de l’entreprise d’Etat DCN (aujourd’hui DCNS), en vue notamment de régler des commissions à des intermédiaires dans le cadre de ventes d’armes à l’étranger. Parmi eux : l’homme d’affaires d’origine libanaise, Ziad Takieddine, soupçonné dans l’affaire liée à la vente des sous-marins Agosta.
Désormais – selon son avocat, Me Philippe Lauzera – Jean-Marie Boivin réclame de son ancien employeur, la DCN, la prise en charge de frais d’avocats à hauteur de 80.000 euros. Le groupe lui a refusé son soutien, affirmant qu’il a agi de sa propre initiative dans l’organisation de montages financiers.
Rappelons tout de même que dans un rapport de synthèse établi par la police luxembourgeoise, les enquêteurs – agissant dans le cadre d’une commission rogatoire internationale délivrée par deux juges parisiens – estiment que plus de 76 millions d’euros ont transité entre 1994 et 2004 entre DCNI et Heine SA. Les enquêteurs – luxembourgeois – estiment que « le bénéficiaire économique de ces deux sociétés est l’Etat français », ajoutant qu’après avoir transité par le Luxembourg, les sommes de 76 millions d’euros ont pris le chemin de comptes offshore, notamment à l’Ile de Man. Vu les montants en jeu, le rapport exclut que cet argent ait pu rémunérer des services de consultants .
« Il ne s’agissait de rien d’autre que de corruption par l’intermédiaire d’une société luxembourgeoise faisant écran, de la part d’une entreprise française, DCNI, vers les pays où elle convoitait les marchés », peut-on lire dans le rapport.
Le rapport de synthèse de la police luxembourgeoise, daté du 19 janvier 2010 fait également état du rôle central de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget et bientôt chef de campagne d’
Le Post
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un magazine d’information relatait, le 23 novembre 2010, le fait que, dans l’affaire Karachi, « la piste d’un chantage » avait été « évoquée à l’Assemblée ». Ce même jour donc.
D’après cette information, deux députés socialistes ont interpellé mardi dernier le ministre de la défense sur un éventuel « versement de 8 millions d’euros de fonds publics de l’Etat français, dans le cadre d’un accord passé sur le paradis fiscal de l’Ile de Man, sous l’égide du ministère de la Défense ». Versement effectués à M. Jean-Marie Boivin « mandataire » des sociétés dites « écrans » Heine et Eurolux.
Pour les familles des victimes, la démarche de M. Jean-Marie Boivin relève de « l’extorsion de fonds » et leur avocat Me Olivier Morice a porté plainte de ce chef devant la justice. D’où un nouvel imbroglio dans une affaire qui compte déjà plus d’un aspect opaque.
« Cette transaction a-t-elle eu lieu ? Si huit millions d’euros ont été versés à M. Boivin, quel était le motif de cette indemnisation ? », a demandé Bernard Cazeneuve, lors des questions d’actualité, mardi après-midi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale
Publié le 23/11/2010 à 16:57 Reuters
La piste d’un chantage évoquée à l’Assemblée au sujet de Karachi
PARIS (Reuters) – Deux députés socialistes ont évoqué mardi à l’Assemblée nationale la piste d’un chantage exercé en 2006 sur Nicolas Sarkozy par un des acteurs de l’affaire des ventes de sous-marins au Pakistan en 1994.
Cette vente avait donné lieu au versement de commissions suspectes, interrompu après l’élection de Jacques Chirac en 1995. Un lien est soupçonné avec un attentat en 2002 au Pakistan où ont péri 11 Français travaillant sur les sous-marins pour le compte de la Direction des constructions navales (DCN).
Deux sociétés, Heine et Eurolux, avaient été créées au Luxembourg en 1994 pour recevoir certains des paiements, avec l’aval du Premier ministre de l’époque, Edouard Balladur, et de son ministre du Budget, Nicolas Sarkozy, selon un rapport de la police luxembourgeoise.
Une fois élu à l’Elysée, Jacques Chirac a mis fin aux paiements de commissions transitant par ces circuits.
Le député PS de la Manche Bernard Cazeneuve a évoqué à l’Assemblée, lors des questions d’actualité, des éléments de l’enquête judiciaire qui montrent que Jean-Marie Boivin, ancien administrateur de Heine, a sollicité en 2006 et 2007 plusieurs ministres du gouvernement de l’époque, dont Nicolas Sarkozy.
Selon des dirigeants de la DCN interrogés chez les juges, il demandait un dédommagement pour ses anciennes activités.
Plusieurs médias disent qu’il a eu satisfaction en 2009, avec un versement de huit millions d’euros de fonds publics de l’Etat français, dans le cadre d’un accord passé sur le paradis fiscal de l’Ile de Man, sous l’égide du ministère de la Défense.
Les familles de victimes estiment que c’est le fruit d’un chantage fructueux au silence, avant l’élection présidentielle de 2007, et ont déposé plainte pour « extorsion de fonds ».
« Cette transaction a-t-elle eu lieu ? Si huit millions d’euros ont été versés à M. Boivin, quel était le motif de cette indemnisation ? », a demandé Bernard Cazeneuve.
Le nouveau ministre de la Justice, Michel Mercier, a d’abord répondu: « Les magistrats instructeurs instruisent ces dossiers librement. le gouvernement veillera à leur fournir l’ensemble des informations qui sont en sa possession ».
Un autre député socialiste a alors répété la question et le ministre de la Défense, Alain Juppé, a cette fois répondu.
« Vous comprendrez bien que, n’ayant pas été en fonction en 2009 et ne connaissant pas votre question, je n’ai pas dans l’immédiat les éléments de réponse à vous donner », a-t-il dit. « Je le ferai dès que j’en disposerai », a ajouté Alain Juppé.
Ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Balladur, il était lors de la présidentielle de 1995 dans le camp de Jacques Chirac, qui le nomma Premier ministre après son élection à l’Elysée.
Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser
pb corrections accents en cours
[…] S’exprimant dans le Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, Luc Frieden, le ministre des Finances du Luxembourg a ainsi indiqué que son pays était prêt à réduire partiellement son secret bancaire. […]
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