Après avoir tenté de franchir le seuil de 76 dollars, le cours du pétrole a fini la journée de jeudi en baisse à New York. Si une forte chute des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage côté US et des chiffres optimistes concernant les stocks d’hydrocarbures ont pu dans un premier temps permettre une réelle progression du marché, le département de l’Energie américain a quelque peu refroidi les investisseurs en relativisant l’ampleur de la réduction des stocks.
Au final, le prix du baril a terminé à un peu plus de 74 dollars. Ainsi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en octobre a terminé à 74,25 dollars, en recul de 42 cents par rapport à la veille.
Parallèlement à Londres, sur l’Inter continental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a perdu 70 cents à 77,47 dollars.
En début de journée, le marché avait été porté par la publication, après la clôture de mercredi, des chiffres des industriels américains du pétrole (API), lesquels font état d’une chute des stocks de brut de 7,3 millions de barils la semaine passée.
Des informations de nature à donner du baume au coeur des investisseurs, et ce d’autant plus que « seules » 451.000 nouvelles demandes d’allocations ont pu être enregistrées contre 470.000 attendues. Mais c’était sans compter sur les chiffres publiés à la suite par département de l’Energie, d’un effet nettement moins positif pour le cours que les montants avancés par l’API.
Certes, selon le DoE, les stocks de brut ont diminué de 1,9 million de barils la semaine passée, un chiffre plus important que le million de barils supplémentaires attendu par les analystes, mais bien inférieur aux indications fournies par le rapport de l’API.
Autre élément baissier : des informations laissent entendre que l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) a pris conscience d’un excédent de l’offre par rapport à la demande actuellement sur les marchés. Dans un effort de réduction du surplus, les livraisons de l’Opep sont en baisse de 0,6% ce mois-ci observent par ailleurs certains analystes.
A noter par ailleurs, que dans son dernier rapport mensuel publié jeudi, le cartel table sur un léger recul de la demande mondiale de brut au second semestre. Arguments invoqués : le déclin des mesures de relance économique.
Sources : AFP, Reuters