Nouvel entrant dans la liste « noire » des pays membres de l’Union européenne aux finances jugées fragiles.
L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s
a en effet abaissé mardi d’un cran la note de dette de l’Irlande. Raisons invoquées : les montants accrus du soutien au système financier que doit supporter l’Etat irlandais . Le pays se situe désormais juste derrière la Grèce au classement des pays jugés les plus risqués.
S&P a ainsi abaissé la note de dette de l’Irlande, à « AA- » contre « AA » auparavant. Si cette dernière correspond certes à un emprunteur généralement fiable, elle est toutefois assortie d’une « perspective négative », laissant entendre que l’agence de notation envisage de l’abaisser encore.
En vue d’argumenter sa position, l’agence a précisé dans un communiqué que le « coût budgétaire projeté du soutien par l’Etat irlandais du secteur financier du pays » s’était «considérablement accru » par rapport à ses «estimations initiales ».
« Au vu de l’annonce récente de nouvelles injections dans le capital d’Anglo Irish Bank, nos dernières projections montrent que la dette publique de l’Irlande va augmenter à 113% du produit intérieur brut en 2012″, estime en effet S&P. Rappelons que le 10 août dernier, la Commission européenne avait autorisé à titre provisoire une troisième recapitalisation d’urgence de cette banque irlandaise, à hauteur de 8,6 milliards d’euros. Ce montant pourrait néanmoins être rapidement être porté à 10,1 milliards.
Standard & Poor’s estime par ailleurs que l’Irlande devra débourser 90 milliards d’euros pour soutenir son système bancaire, soit 10 milliards de plus que dans son estimation initiale. Ce montant regroupe les capitaux injectés pour améliorer la solvabilité des établissements irlandais et les pertes subies sur les créances douteuses reprises aux banques par l’Etat.
Rappelons que la crise financière a brutalement interrompu près de dix ans d’euphorie immobilière, plombant parallèlement les bilans des établissements financiers du pays tout en propulsant Dublin en plein coeur de la crise de la dette qui affecte actuellement la zone euro.
Mais le pire est peut-être à venir pour l’Irlande, l’agence de notation déclarant qu’ »un nouvel abaissement est possible si ce coût augmente encore, ou si d’autres événements économiques négatifs affaiblissent la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs budgétaires de moyen terme ».
Le 19 juillet, Moody’s, autre célèbre agence de notation avait abaissé la note de l’Irlande, à « Aa2 ».
Résultats des courses : dès l’annonce de cette dégradation de la note, les rendements obligataires des pays les plus fragiles de la zone euro se sont envolés. A 10 h 20, les taux irlandais à 10 ans bondissaient à 5,414 %, contre 5,358 % mardi soir à la clôture.
Mais Dublin compte bien ne pas se laisser faire …
Dans un communiqué, la National Treasury Management Agency (NTMA), l’agence de gestion de la dette publique irlandaise a ainsi exprimé son désaccord avec le jugement de S&P concernant les coûts de son soutien à la banque en difficulté.
La NNMTA estime pour sa part que l’analyse de S&P « repose pour une large part sur une estimation extrême du coût de la recapitalisation des banques, qui va jusqu’à 50 milliards d’euros ». Une approche qualifiée de « biaisée » par l’agence irlandaise.
Sources : Reuters, AFP
Vendredi 27 août 2010 :
Si l’Allemagne lançait un emprunt à 2 ans, elle devrait payer un taux d
La France profite aussi de la baisse des taux actuels avec 2.48% sur 10 ans (soit 0.32% de plus que l’Allemagne).
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN10:IND
Bonjour à tous,
Pourquoi ne pas créer une agence de notation qui violenterai un peu les pays anglo-saxon, cela permettra d’avoir de créer un statut quo entre l’Europe les pays Anglos Saxon la Chine et le Japon, ainsi aucun pays se verrai attaquer par les marchés
PS : Pardonnez moi mon amateurisme, je ne suis pas du tout calé en économie.
L’une des 3 principales agences de notation, Fitch Ratings, est française (en tout elle appartient à la société française Fimalac même si elle reste basée aux USA).
Ce n’est pas parce qu’une société est basée en Europe qu’elle sera plus gentille avec les société française et moins gentille avec les sociétés américaines. Le but d’une agence de rating est de noter les entreprises et les états en fonction des profits ou des bénéfices (présents ou futurs) qu’ils permettent de réaliser pour des investisseurs. Pour prendre un exemple, en 20 ans, le taux demandé par ces agences en terme de retour sur investissement est passé d’environ 5% (à long terme) à 15% (voire plus) à court terme ce qui a eu des impacts dans les choix des d’entreprises en terme d’investissement, de politique salariale et de délocalisation.
Concernant le Japon, 95% de sa dette (environ de 200% du PIB du Japon) est détenue par des japonais ce qui la rend peu vulnérable et permet d’avoir des taux très bas. De plus, sa balance commerciale est largement excédentaire et dispose d’importantes réserves financières qui servent souvent à financer des les emprunts de banques à l’étranger.
Tout se tient effectivement, les agences de notation là dedans n’y sont pas pour grand chose et ne sont qu’un des éléments , et pas les plus importants, qui minent le monde.
A l’ami qui parle du Japon, il aura noté, j’imagine, que la Chine achète maintenant de la dette japonaise et que la situation du Japon ne peut se faire en abstraction de la situation du monde dont il est énormément dépendant .
Il y a, si je puis dire, dans les logorrhées du système une rotation des vertus où, tour à tour, chaque état est montré à tour de rôle comme l’état qui a trouvé le Saint Graal.
Souvenons nous d’il y a quelques années à peine, la montée en exemple de l’Irlande et l’Espagne qui avaient succédé à la Grande-Bretagne en exemple, elle même précédée des clameurs d’admiration sur le libéralisme américain, avant de céder la place aux pays nordiques et maintenant c’est le Japon qui parait plus protégé des désordres mondiaux du capitalisme.
Les modes changent tellement vite que des fois on a l’impression d’observer un ventilateur.
A la vérité, c’est l’ensemble du monde qui boite bas, l’herbe n’est pas beaucoup plus verte ailleurs et les distorsions de taux des emprunts sont révélateurs des maillons faibles dans un monde sans maillons forts (même la Chine qui n’arrive pas à s’extraire du monde malgré sa taille).
Les taux bas allemands reflètent des croyances d’une finance paniqueuse qui ne sait plus à quel saint se vouer du moment qu’on ne demande pas de partager, mais pas de coffre-forts forteresses.
L’Allemagne dépend énormément des exportations (comme tout pays qui a bien appris sa leçon de vertu).
La Chine n ‘a acheté que 20 milliards de dollar de dette japonaise soit 0.2% de la dette japonaise (ainsi que 3.4 milliards de dette coréenne) et procède visiblement à une diversification de son portefeuille qui représente 2400 milliards (plus environ 1200 milliards de dollars à Hong-Kong via différents fonds dont les placements ne sont pas connus précisément). L’évolution future estimée de la dette japonaise (on parle de 246% de PIB en 2014) pourrait devenir problématique pour le Japon si il devait se financer sur le marché internationale ce qui n’est pour l’instant pas le cas.
Pour la Chine, le yuan reste fortement lié au dollar mais il n’est pas impossible que la Chine ait une véritable monnaie internationale dans quelques années. Dans ce cas, le montant des placements en dollars pourrait devenir problématique en cas de chute du dollar ou de déflation des USA à l’image du Japon des 20 dernières années.
La Belgique commence à inquiéter les marchés financiers
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/Belgique-finances.pdf