S
elon le Fonds monétaire international, l’économie française a mieux résisté à la « Grande récession » (sic) que la plupart des économies de pays comparables. Mais, alors que la reprise économique mondiale est en bon chemin, la reprise économique en France est menacée par les retombées de la crise de la dette souveraine.
A ceux qui l’aurait oublié, je rappelle ici que depuis le 1er novembre 2007, le FMI est dirigé par Dominique Strauss-Kahn, atuellement considéré comme le plus dangereux compétiteur de Nicolas Sarkozy pour les élections présidentielles de 2012… Analyse pertinente, critique partisane ou pré-programme politique, chacun jugera selon sa sensibilité.
La reprise en France serait donc plus fragile que celle d’autres pays européens. La publication du FMI liste 20 points appuyant son analyse :
1. Des mesures appropriées ont permis à la France de sortir rapidement de la récession, mais la reprise est fragile et se trouve à présent confrontée à l’affaiblissement de la demande domestique et européenne.
La croissance sera atone en 2010 et ne connaitra qu’une légère reprise qu’au cours de l’année 2011, la faute à un taux de chômage élevé, le retrait progressif des mesures de relance et l’effort de consolidation des finances publiques (plan d’économies du gouvernement). Seule la dépréciatio de l’euro aura des retombées positives.
2. Compte tenu des turbulences sur les marchés de la dette publique en Europe et d’un programme ambitieux de réformes domestiques, les perspectives économiques de la France sont très incertaines.
Les craintes concernent principalement l’accès au crédit bancaire : affaiblissement de la demande en France et chez ses principaux partenaires commerciaux.
3. Quelles sont les mesures à prendre ? Les politiques devront porter sur trois domaines prioritaires d’intervention :
– en matière budgétaire, il conviendra de définir une stratégie de consolidation pluriannuelle crédible (sic) et fondée sur une réforme des retraites
– dans le domaine financier : rétablissement complet du système financier et renforcement de la stabilité financière ;
– L’« Objectif Croissance » : progrès visibles et accélérés en matière de réformes structurelles.
4. Les mesures de relance budgétaire ont été un succès, mais la volatilité des marchés et la forte augmentation de la dette publique imposent un programme de consolidation inscrit dans une stratégie tournée vers l’avenir.
Les mesures de relance budgétaire mises en