Le cours du pétrole a chuté de manière importante vendredi à New-York, durement impacté par la dégringolade de l’euro et un nouvel effondrement des bourses mondiales.
Les investisseurs redoutent désormais que les mesures d’austérité annoncées par les différentes pays membres de l’UE à la suite de la crise grecque ne pèsent sur la demande. Un contexte durci par le niveau actuel des réserves en hydrocarbures.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en juin a terminé à 71,61 dollars, en repli de 2,79 dollars (-3,75%) par rapport à jeudi. En séance, le cours est même descendu à 70,83 dollars, son plus bas niveau depuis début février.
Parallèlement à Londres, le Brent cédait 2,91 dollars (-3,63%) à 77,20 dollars.
Les prix ont ainsi abandonné plus de 5 dollars en quatre séances, après avoir débuté la semaine sur une nette hausse, consécutive à l’adoption du plan d’urgence européen. L’euphorie (voire la spéculation ? ) n’est plus de mise alors que début avril, le baril était monté à 87 dollars.
Désormais, le cours de l’or noir est également fortement impacté par le niveau élevé des stocks aux Etats-Unis, les réserves du hub de livraison de brut à Cushing (Oklahoma) atteigant un niveau record.
Le spread entre le WTI et le Brent demeure quant à lui à un plus haut de 15 mois, s’estompant tout de même quelque peu en raison de l’expiration du contrat juin du Brent.
Sources : AFP, Reuters