Alors que l’Allemagne vient de décider d’interdire la vente à découvert à nu des dettes souveraines de la zone euro jusqu’en mars 2011, suscitant une vive polémique, Christine Lagarde, notre ministre de l’Economie a tenu à préciser jeudi que cette décision n’était pas dépourvue d’élements critiquables … et qu’en tout état de cause, elle ne serait pas suivie par la France.
Certes, si l’objectif premier du gouvernement allemand est de tenter d’enrayer la spéculation que la crise grecque a une nouvelle fois mise en évidence, il n’en demeure pas moins qu’Angela Merkel fait encore une fois cavalier seul … Vous avez dit « Union » ? européenne ….
Selon Christine Lagarde, les mesures vigoureuses prises par Berlin ont été prises dans le cadre d’une décision isolée, sous-entendu : et n’engagent qu’elle …
La ministre estime par ailleurs la méthode – forte ? – utilisée par l’Allemagne de quelque peu « discutable« , regrettant qu’il n’y ait pas eu de « concertation préalable« , entre pays membres de l’Union européenne.
Autant d’arguments qui motivent le choix de la France de ne pas s’orienter vers cette voie.
Contrairement à la chancelière allemande Angela Merkel, la ministre française de l’Economie nie toute fragilité particulière de l’euro, jugeant que la monnaie unique a avant tout souffert durant la crise, de l’absence de mécanismes de soutien.
Pour rappel, l’Allemagne a annoncé mardi qu’elle interdisait la vente à découvert à nu des dettes souveraines, une décision qui a provoqué l’étonnement des marchés … et leur plongeon.
La Bourse de Paris, ainsi que les autres places en Europe, onten effet été fragilisées par l’annonce faite mardi soir par Berlin d’interdire les ventes à découvert à nu sur les emprunts d’Etat de la zone euro, sur certains CDS (credit default swaps) et sur dix actions du secteur financier outre-Rhin.
Pour rappel, les ventes à découvert à nu permettent de vendre à terme un actif sans l’avoir emprunté auparavant ou s’être assuré de sa disponibilité.
Vous avez lu ça ?
http://av.r.ftdata.co.uk/files/2010/05/GMIcrash.pdf
C’est intéressant, hein ?
C’est très très intéressant.
Vers une nouvelle crise de liquidité ? L’écart USD Libor 3M-OIS (qui indique la disponibilité des liquidités sur les marchés interbancaires européens) a atteint son plus haut niveau depuis 10 mois.
Les taux que les banques doivent payer pour des prêts à trois mois en dollars ont atteint un plus haut depuis 10 mois et est le résultat des risques de contre-partie et de nouvelle régulation faisant suite à la crise fiscale grecque qui a contribué à accroître la réticence des institutions à prêter des liquidités.
Le Libor pour ce type de prêts a augmenté pour le neuvième jour consécutif pour atteindre 0.497 % contre 0.483 hier. C’est le plus haut depuis le 24 Juillet. Le spread LIBOR OIS est à son point le plus large depuis le 7 Aout dernier.
Le LIBOR a grimpé faisant suite aux doutes sur la qualité des collatéraux des banques dans la crise financière européenne. Le taux pourrait grimper jusqu’à 1.5 % en Septembre, exacerbé par les incertitudes sur la régulation,selon M.Gollapudi, une statégiste de Citigroup Global Markets 1a New York
Nous assistons à l’intensification de l’aversion au risque, en même temps que l’aversion au risque entre les différents types d’actifs, selon P.Chatwell de Credit Agricole à Londres. « Ceci suscite des soucis sur les risques de contre-partie et pousse les taux plus hauts sur le marché interbancaire. »
http://www.businessweek.com/news/2010-05-21/three-month-dollar-libor-rises-to-highest-since-july-update2-.html
Il y a une semaine dans l’AGEFI:
Reflétant la volonté des banques de se prêter à 3 mois par rapport à une position quotidienne qui serait renouvelée chaque jour, le spread Libor-OIS (écart de taux entre contrats à terme 3 mois Libor et taux au jour le jour) est ressorti hier à 24,5 pb, contre 6 pb à la mi-mars. Un plus haut depuis le 17 août. Barclays Capital estime qu