Le groupe Dubai World a annoncé jeudi être parvenu à un accord de principe avec la plupart de ses créanciers bancaires en vue d’obtenir une restructuration de sa dette, laquelle s’élève tout de même à la bagatelle de 23,5 milliards de dollars …
Dans un communiqué, le groupe en sérieuses difficutés précise que « les grandes lignes » de son plan de restructuration ont reçu « l’accord de principe » du gouvernement de Dubaï et du comité de coordination, ce dernier représentant 60% des banques créancières.
Pour mémoire, le 25 mars dernier, Dubai World avait proposé de rembourser l’intégralité de sa dette sur huit ans, tandis que le gouvernement de Dubaï s’était engagé à lui apporter une aide de 9,5 milliards de dollars.
Objectif et contreparties : renflouer le géant immobilier Nakheel et convertir en actions sa part de 8,9 milliards de dollars.
La dette due aux banques créancières est d' »environ 14,4 milliards de dollars ». Elle devrait être réglée en deux tranches, l’une de 4,4 milliards de dollars à honorer dans 5 ans et l’autre de 10 milliards de dollars dans 8 ans.
En novembre dernier, Dubaï avait fait trembler les places financières internationales, en demandant un moratoire sur sa plus grande compagnie Dubai World. Laquelle a commencé en décembre des négociations avec ses créditeurs en vue d’obtenir un rééchelonnement de sa dette .La demande faisant suite au règlement in extremis d’une dette de 4,1 milliards de dollars de sa filiale immobilière Nakheel, grâce à une aide de dernière minute d’Abou Dhabi.
Notons toutefois que la dette totale de l’émirat est estimée entre 80 et 100 milliards de dollars. Néanmoins, selon certains experts elle pourrait atteindre 170 milliards.
Son développement exponentiel a été brutalement interrompu avec l’éclatement de la crise financière et la chute des cours du pétrole intervenus fin 2008.