Volcan en Islande : les raffineries françaises bientôt impactées ?

avion_kerozene.jpgEt voilà l’impact du nuage de cendres sur le pétrole …

Comme l’on pouvait s’en douter, la baisse de demande de kérosène inhérente au clouage au sol de nombreux appareils, pourrait très prochainement affecter l’activité des raffineries françaises, si les mesures d’interdiction de vol devaient rester en vigueur encore quelques jours.

Un porte-parole de l’Union française des industries pétrolières (Ufip) a en effet indiqué lundi que le secteur pourrait être rapidement impacté en cas de maintien de la fermeture des aéroports.

« Les raffineries pourraient être amenées rapidement à baisser leur production si la situation actuelle persistait », a-t-il ainsi déclaré aux agences de presse.

L’Ufip précise par ailleurs que « les stocks de kérosène sont pleins à Roissy et Orly » mais que « le pipeline qui les dessert a trouvé d’autres destinations avec d’autres produits pétroliers ».

Le groupe Total, qui possède six raffineries en France, a affirmé de son côté qu’il ajustera à la baisse sa production de manière aussi stricte que linéaire, en se basant « sur l’état des stocks des aéroports concernés par les restrictions de trafic aérien ». Une annonce faite alors que le pétrolier français livre chaque année un volume de 10 tonnes de « jet-fuel » aux aéroports français.

Pour rappel, les livraisons annuelles de kérosène aux aéroports de l’Hexagone représentent 7,6 millions de m3, dont 6 millions de m3 pour les aéroports parisiens de Roissy et Orly. Des chiffres qui correspondent à une consommation hebdomadaire de 120.000 m3 pour ces deux seuls aéroports.

Dès ce week-end, certains analystes jugeaient que la fermeture des aéroports européens réduisait la demande de kérosène de deux millions de barils par jour environ.

 

Sources : AFP, Reuters