Le mark en guise d’euro ?

euroèmark.jpgL’euro serait-il devenu le mark ? C’est la question que pose ouvertement Christian Makarian, directeur adjoint de la rédaction de L’Express, dans sa dernière chronique.

Une situation dont la monnaie européenne se serait bien passée, les Etats-Unis ne semblant reculer devant aucun « sacrifice » pour défendre le dollar.

Selon lui, les pressions actuelles de l’Allemagne concernant notamment le dossier grec auraient pour effet d’affaiblir encore si nécessaire la monnaie commune.

Rappelant ainsi qu' »en instituant l’euro, François Mitterrand songeait à une solution durable qui consistait, vue de loin, à dissoudre le puissant deutsche mark dans l’euro » il observe que l’inverse s’est produit. Selon lui, « c’est l’euro qui est devenu le mark. »

Une situation de nature à accentuer le clivage au sein des pays membres de l’Union europénne. Et qui pourrait être exacerbée par les prochaines élections allemandes.

Certains analystes rappellent également que l’Allemagne était si viscéralement attachée au mark que François Mitterrand n’a obtenu son ralliement au projet français de l’euro « qu’à condition que l’euro ne soit rien d’autre que le mark repeint« . Un concept qui avait l’heur de plaire aux financiers, y voyant la garantie d’une certaine stabilité monétaire.

(11 commentaires)

  1. La politique française, c’est accuser et pointer du doigt nos voisins qui sont compétitifs à l’export de ne pas consommer assez de nos propre produits…
    Pour qu’ils en consomment plus, peut-être faudrait-il produire des produits de qualité équivalente…

  2. Lundi 12 avril 2010 :
    Plusieurs économistes américains jugent « inévitable » un défaut de paiement grec.
    « Inéluctable ». Le mot commence à se répandre dans les colloques sur la « crise grecque » outre-Atlantique. Malgré les réassurances du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, plusieurs économistes américains commencent à considérer comme pratiquement inévitable un défaut de paiement grec.
    http://www.lesechos.fr/info/inter/020470371508-plusieurs-economistes-americains-jugent-inevitable-un-defaut-de-paiement-grec.htm

  3. Zone euro et FMI prêts à prêter jusqu’à 80 milliards d’euros à la Grèce.
    BRUXELLES (Reuters) – Après plusieurs semaines de négociations, les pays de la zone euro ont annoncé un accord avec la Commission européenne, la BCE et le FMI sur les contours d’un programme triennal de prêts bilatéraux à la Grèce, si celle-ci en fait la demande.
    Le montant total de ce programme, destiné à ramener le calme sur les marchés, pourrait aller jusqu’à 80 milliards d’euros, selon un responsable du ministère des Finances grecs, dont 40 milliards d’euros pour la seule première année.
    Le Fonds monétaire international fournirait 10 milliards d’euros et les pays de la monnaie unique 30 milliards, à des taux proches de 5 % selon le type de prêt.
    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20100411.REU5588/zone-euro-et-fmi-prets-a-preter-jusqu-a-80-milliards-a-la-grece.html
    J’éclate de rire !
    Comment les Etats européens, qui sont déjà eux-mêmes surendettés, pourront-ils prêter 60 milliards d’euros à la Grèce ?
    Comment pourront-ils faire ?
    Les Etats européens ne vont pas se surendetter encore plus, pour ensuite prêter à la Grèce des dizaines de milliards à fonds perdus !

  4. Et si au moins la Grèce achetait des produits européens en nombre …. car cela pourrait être l’enjeu, pretez pour qu’on nous achete …

  5. Mais ils ont acheté beaucoup trop … en France et en Allemagne … « un des plus forts taux de dépense du continent » :
    La Grèce fait son marché en France (mais pas de Rafale?)
    Le gouvernement grec a décidé de donner un coup de booster au renouvellement de son équipement militaire : blindés, hélicoptères, avions de chasses et de patrouille maritime, système d’armement, frégates maritimes, … le marché est large. Annonces, appels d’offres, contrats se succèdent pour un montant global de près de 6 milliards d’euros (selon l’opposition socialiste – qui critique ces dépenses alors que le pays subit une grave crise économique et de société). (*)
    http://bruxelles2.over-blog.com/article-27145642.html
    Un pays qui vit au-dessus de ses moyens. Il y a aussi des nécessités très terre-à-terre, bien économiques à cette révision géostratégique. Avec 2,8% du PIB consacrés aux dépenses militaires,
    la Grèce a un des plus forts taux de dépense du continent devant la Bulgarie (2,6%), la France (2,3%), le Royaume-Uni (2,2%) (**). Et les dépenses ont fait un bond de 11% entre 2007 et 2008. Mais le déficit public a atteint, lui aussi, un record : près de 13% selon le gouvernement. Et cela nécessite des mesures drastiques. Il paraît ainsi certain que certaines dépenses militaires et, particulièrement, certains engagements d’équipement devront être réexaminées.
    http://bruxelles2.over-blog.com/article-un-tournant-dans-la-doctrine-militaire-grecque–40206149.html

  6. excellentes infos , merci !
    il est vrai que la Grèce a extremement peur que la crise qu’elle traverse soit aux benefices de la Turquie … d’ou ces depenses militaires
    a suivre de très pres
    la Turquie pouvant être aidée dans ses « eventuels élans belliqueux » …
    merci encore d’avoir rappeler ces faits.
    la crise grecque pourrait nous conduire à un conflit Grèce/Turquie …
    soyons vigilants
    certains auraient tout interet à « casser » l’UE en mettant dos à dos Grèce et Turquie

  7. Grèce La Turquie critique Paris et Berlin
    Le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis, a critiqué, hier, la France et l

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