La Corée inquiète Wall Street

Yellow_Sea.JPGLa bourse de Wall Street a achevé la semaine écoulée pratiquement inchangée. Si dans les premiers temps, l’annonce du plan d’aide européen destiné à la Grèce avait permis de voir la vie en vert, des craintes de nouvelles tensions géoplitiques en Corée ont par la suite largement freiner l’enthousiasme des investisseurs.

Sur fonds  d’odeur de pétrole ? …

Le naufrage d’un bâtiment de la marine sud-coréenne a en effet de nouveau laisser craindre l’émergence de nouveaux différends dans la région.

Pourtant la journée avait bien commencé, les résultats définitifs de l’enquête mensuelle Reuters/Université du Michigan démontrant que l’indice du sentiment du consommateur était demeuré stable en mars, atteignant même un niveau légèrement au-dessus du consensus.

L’annonce du naufrage d’un bâtiment sud-coréen dans une zone de la mer Jaune a par la suite nettement pesé sur la tendance, et ce, même si Séoul a dans un premier temps souligné que l’éventuelle implication de la Corée du Nord n’était pas établie.

Au final, l’indice Dow Jones a fini en hausse vendredi de 9,15 points, progressant de 0,08%, à 10.850,36, le Standard & Poor’s 500 montant de 0,86 point (+0,07%) à 1.166,59. Le Nasdaq Composite cédait quant à lui 2,28 points (-0,1%) à 2.395,13.

Sur l’ensemble de la semaine, le Dow a gagné 1,0%, le S&P 500 0,58% et le Nasdaq 0,87%.

Mais le pire pourrait être à venir, la vigilance étant de mise pour lundi.

En effet, samedi, un porte-parole militaire a annoncé à Séoul que 46 marins étaient portés disparus après le naufrage vendredi d’un navire de guerre sud-coréen avec 104 marins à bord près de la frontière nord-coréenne.

Le Cheonan, une corvette de 1.200 tonnes, a coulé entre 21H00 et 22H00 heure locale (entre 12H00 et 13H00 GMT) près de l’île de Baengnyeong, en mer Jaune, après une explosion d’origine encore indéterminée. Une source militaire a néanmoins indiqué que la poupe du Cheonan avait été transpercée près de l’hélice.

58 marins ont toutefois pu être sauvés, selon un porte-parole de l’état-major interarmes (JCS).Ce dernier ajoutant que des plongeurs allaient tenter d’établir les causes de la catastrophe et de retrouver éventuellement des corps.

« Les opérations de secours sont toujours en cours », a indiqué un autre porte-parole de l’état-major, tout en indiquant ne disposer pour le moment d’aucun « indice d’une quelconque implication nord-coréenne ».

L’agence Yonhap, citant une source gouvernementale coréenne a par ailleurs laissé entendre que plusieurs causes possibles du naufrage étaient examinées à l’heure actuelle : une attaque par un torpilleur nord-coréen, une mine posée par la Corée du Nord ou une explosion de munitions à bord du navire.

L’état-major a souligné quant à lui l’absence de mouvements militaires anormaux dans la partie nord-coréenne de la zone maritime disputée.

En tout état de cause le gouvernement sud-coréen a convoqué une réunion d’urgence samedi matin.

Rappelons que la mer Jaune est un bras de mer de l’océan Pacifique qui sépare la Chine de la Corée. Sa partie septentrionale est appelée golfe de Corée et communique avec la mer de Bohai.

Située entre les deux Corées, la zone est régulièrement le théâtre d’une « Guerre  du crabe »,

conflit maritime entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, qui se déroule aux abords de la Northern Limit Line, la ligne de démarcation maritime entre les deux états.

Les deux pays demeurent théoriquement toujours en guerre faute de traité de paix mettant fin au conflit de 1950-1953.

(10 commentaires)

  1. Séoul a quasiment écarté l’hypothèse d’une implication de la Corée du Nord dans le naufrage d’un bâtiment de la marine sud-coréenne vendredi en mer Jaune, qui a fait de nombreux morts. Les médias sud-coréens avaient laissé entendre dans un premier temps que Pyongyang pourrait avoir torpillé le navire, mais la présidence sud-coréenne restait prudente vendredi. Mais samedi, un haut responsable du gouvernement a déclaré à l’agence sud-coréenne Yonhap : « Au vu des enquêtes menées jusqu’à présent par le gouvernement, le gouvernement est d’avis que l’incident n’a pas été provoqué par la Corée du Nord, bien que la raison de l’incident n’ait pas été déterminée pour l’instant ».

  2. l’ile Baengnyeong Island ou a coulé la corvette cheonan est comme une anclave des sudises chez les nordistes
    voir: http://en.wikipedia.org/wiki/2010_Baengnyeong_incident
    quand au navire qui a coulé il s’agit du :
    http://en.wikipedia.org/wiki/ROKS_Cheonan_(PCC-772)
    un truc de guerre de 1400 tonnes avec plus de 100 hommes d’équipage.
    pas vraiment une barquasse pourrie. sur le site du monde on a des commentaires rigolos…
    la corvette aurait tiré sur un vol d’oiseau… qui aurait répliqué…
    50 hommes disparus ça veut dire qu’ils ont été tué dans l’explosion ou qu’il n’ont pas eu le temps de se jeter à la mer.
    Très peu d’info la dessus mais « une source militaire a indiqué que la poupe du Cheonan avait été transpercée près de l’hélice. »
    Bon si cela avait été à tahiti j’aurais pensé que ce sont des extra terrestres, mais là il faut bien se rendre à l’évidence…
    Le régime nord coréen ne sera pas renversé comme ça!!!
    Y a t-il des marins sur le blog pour nous en dire un peu plus….

  3. Pourtant le 27.03 ….
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    Quarante-six marins portés disparus. C’est le dernier bilan, après le naufrage vendredi d’un navire de guerre sud-coréen près d’une frontière sensible avec la Corée du Nord. L’armée sud-coréenne n’y voit pour l’instant pas d’indice d’une implication du régime de Pyongyang.
    Le président sud-coréen Lee Myung-Bak a convoqué une réunion de sécurité d’urgence et ordonné que les causes du naufrage en mer Jaune soient déterminées au plus vite «en n’écartant aucune hypothèse», a expliqué un porte-parole. «58 marins ont été sauvés et 46 sont portés disparus» a annoncé un porte-parole de l’état-major interarmes (JCS), ajoutant que des plongeurs allaient tenter de déterminer les causes de cet incident. Parmi les survivants, 13 marins sont blessés mais dans un état stable, a précisé le porte-parole militaire.
    La poupe transpercée près de l’hélice
    Le Cheonan, une corvette de 1.200 tonnes, a coulé vendredi entre 21h et 22h, heure locale (entre 13h et 14h, heure française) près de l’île de Baengnyeong, en mer Jaune, après une explosion d’origine indéterminée. Une source militaire a indiqué que la poupe du Cheonan avait été transpercée près de l’hélice. «Les opérations de secours sont toujours en cours», a indiqué un autre porte-parole de l’état-major.
    Selon des informations de presse, cette corvette de 88m de long aurait transporté des torpilles et d’autres armements.
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    L’agence Yonhap a indiqué que l’explosion près de l’hélice avait été telle que le navire s’était soulevé dans l’air avant de sombrer, une information qui n’a pas été confirmée par les responsables militaires.
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    Yonhap, citant une source gouvernementale, a indiqué que parmi les causes possibles du naufrage figuraient une explosion de munitions à bord du navire, une mine posée par la Corée du Nord ou une attaque par un torpilleur nord-coréen.

  4. Un sonar français dernier cri perdu lors de tests en Atlantique
    jeudi 1 avril 2010 21h31
    PARIS, 1er avril (Reuters) – Une enquête a été ouverte après la perte, lors d’essais dans l’Atlantique, d’un sonar français technologiquement sensible qui doit équiper la toute dernière génération de navires de guerre européens, a-t-on appris jeudi de sources militaires.
    Le sonar « Captas », dont le coût s’élève à environ quatre millions de dollars, est développé par le groupe d’électronique de défense Thales (TCFP.PA).
    Remorqué par un navire de surface, ce sonar à immersion variable permet de détecter les mouvements de sous-marins. Il doit notamment équiper la toute dernière génération de frégate furtive FREMM, qui fait l’objet d’une coopération franco-italienne.
    Thales a confirmé la perte du sonar et a déclaré que le groupe s’efforçait de déterminer l’origine de l’incident.
    « C’est arrivé lors du test d’un sonar remorqué à immersion variable. Il a été perdu lors d’essais et cet incident fait l’objet d’une enquête », a déclaré un porte-parole du groupe.
    De sources militaires, le sonar a été perdu en eaux profondes dans la baie de Gascogne dans une mer difficile lors de tests réalisés il y a deux semaines à partir d’un bâtiment allemand. La perte d’un tel équipement, dont les spécifications techniques précises sont confidentielles, comporte un risque potentiel en matière de sécurité.
    Il gît cependant très probablement par plusieurs kilomètres de fond. De ce fait, sa récupération est jugée extrêmement délicate, que ce soit par la marine française ou par des puissances rivales.
    « Si c’est dans la baie de Gascogne, ce sera très difficile à récupérer », a-t-on déclaré à Reuters de source navale.
    La délégation générale pour l’armement (DGA), qui a commandé le sonar Captas 4249 pour le compte du ministère français de la Défense, n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
    Ce sonar est dit « actif-passif », ce qui signifie qu’il peut à la fois transmettre des signaux à basse fréquence pour détecter des sous-marins ou surveiller passivement des menaces potentielles, comme un tir de torpille.
    Il peut être immergé à une profondeur comprise entre un mètre et 250 mètres afin qu’il soit placé dans des conditions optimales, qui sont conditionnées notamment par la température de l’eau et son degré de salinité.
    Les sonars jouent un rôle déterminant dans le jeu du chat et de la souris auquel se livrent toujours les sous-marins occidentaux et russes dans l’Atlantique, plus de 20 ans après la fin de la Guerre froide.

  5. Corvette sud-coréenne coulée: la Chine appelle les parties à la retenue
    PEKIN – La Chine a appelé jeudi « toutes les parties à la retenue » après que la Corée du Nord, dont elle est l’un des rares alliés, eut été accusée d’avoir coulé une corvette sud-coréenne par des enquêteurs internationaux, ajoutant qu’elle ferait « sa propre évaluation ».
    Pyongyang, qui a été immédiatement et fermement condamné par Washington et Tokyo notamment, a rejeté les conclusions de cette enquête et brandi la menace d’une « guerre généralisée » en cas de sanctions.
    « Toutes les parties devraient garder leur calme et faire preuve de retenue (…) pour éviter une escalade », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ma Zhaoxu, interrogé sur les conclusions d’une enquête internationale selon lesquelles la Corée du Nord était responsable de l’attaque qui a provoqué la mort de 46 marins sud-coréens le 26 mars.
    « La Chine fait sa propre évaluation » de cette enquête, a ajouté le porte-parole lors d’un point de presse régulier, précisant toutefois que cela ne signifiait pas que Pékin lancerait sa propre enquête.
    Le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan a été provoqué par une torpille nord-coréenne, a conclu jeudi une commission d’enquête internationale.
    « Les preuves amènent de manière accablante à la conclusion que la torpille a été tirée par un sous-marin nord-coréen », ont indiqué les enquêteurs dans un rapport sur le naufrage, précisant que l’explosion qui a brisé le navire de guerre en deux a été provoquée par une torpille nord-coréenne de 250 kg.
    Le président sud-coréen, Lee Myung-Bak, a promis « des mesures énergiques » contre la Corée du Nord.
    Washington a fermement condamné cette « agression », jugée « impardonnable » par Tokyo, tandis que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, jugeait « profondément inquiétantes » les conclusions de l’enquête et que Londres dénonçait « le mépris flagrant de ses devoirs internationaux » par la Corée du Nord.
    Mais Pyongyang a aussitôt démenti les conclusions de l’enquête, évoquant des « affabulations » et brandissant la menace d’une « guerre généralisée » en cas de sanctions, selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.
    « Nous prendrons des mesures énergiques, parmi lesquelles une guerre généralisée, si des sanctions sont imposées à la Corée du Nord », a mis en garde la Commission de la Défense nationale (NDC), le plus puissant organe du régime communiste, cité par Yonhap.
    Le porte-parole chinois a réitéré le désir de Pékin de reprendre les négociations multipartites hébergées par la Chine depuis 2003 sur le programme nucléaire nord-coréen.
    « Nous voulons sauvegarder la paix et la stabilité régionale par les négociations à Six et la dénucléarisation de la péninsule coréenne », a ajouté M. Ma, au sujet des discussions dont la Corée du Nord a claqué la porte en 2009.
    Ces négociations, réunissant les deux Corées, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Russie, visent à convaincre Pyongyang de renoncer au nucléaire en échange d’une aide énergétique.
    (AFP / 20 mai 2010 09h47

  6. Corvette coulée: Tokyo juge « impardonnable » l’acte de Pyongyang
    TOKYO – Le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama a jugé jeudi « impardonnable » l’acte de la Corée du Nord, responsable, selon une commission d’enquête internationale, d’avoir coulé une corvette sud-coréenne en mars.
    « Notre pays soutient totalement la Corée du Sud », a-t-il dit dans une déclaration lue par son porte-parole, Hirofumi Hirano. « Le geste de la Corée du Nord est impardonnable et nous le condamnons de la façon la plus ferme, comme la communauté internationale ».
    (AFP / 20 mai 2010 06h41)

  7. La Corée du Nord menace Séoul dans l’affaire du « Cheonan »
    La Corée du Nord a proféré de nouvelles menaces après la publication jeudi des résultats d’une enquête l’accusant d’avoir coulé le Cheonan. Elle a annoncé qu’elle était prête à prendre d’importantes mesures, y compris de recourir à la guerre, en cas de sanctions.
    Dans un message diffusé à la radio, la Commission de la défense nationale, instance dirigeante du régime nord-coréen, a estimé que les accusations de Séoul dans cette affaire étaient une invention. La Corée du Sud avait auparavant publié les résultats d’une enquête affirmant que la corvette « Cheonan » avait été coulée par une torpille nord-coréenne, entraînant la mort de 46 marins.
    Pyongyang a toujours démenti son implication dans cet incident qui s’est produit à la frontière des eaux territoriales entre les deux Etats.
    La presse sud-coréenne, citant un haut responsable gouvernemental, rapporte que les enquêteurs ont retrouvé sur le site du naufrage un mécanisme de propulsion de la torpille portant des caractères correspondant à un type d’arme utilisé par le Nord.
    (ats / 20 mai 2010 04:24)

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