Moody’s plaide pour la vente d’actifs de Dubaï World

QueenElisabeth2-Dubai-.jpgOù l’on reparle de plus en plus de Dubaï … Alors que le monde entier a les yeux rivés sur la Grèce, l’Emirat n’en demeure pas moins confronté à de sérieuses difficultés financières.

Petite lueur d’espoir tout de même : l’agence de notation financière Moody’s trouve quelque intérêt à ce que le groupe Dubai World réalise d’avantages de ventes d’actifs, estimant que cette stratégie est de nature à faciliter le rééchelonnement à l’amiable de sa dette de 22 milliards de dollars.

Selon Philipp Lotter vice-président de Moody’s Moyen-Orient, « la vente de plus d’avoirs » constitue même « l’une des conditions à tout rééchelonnement à l’amiable de la dette avec les banques ».

Moody’s a par ailleurs rappelé que fin 2009, Istithmar, filiale pour l’investissement de Dubai World, avait cédé certains de ses biens immobiliers à l’étranger, y compris des propriétés à Londres et le « W » Hotel à New York. Selon l’agence de notation, Istithmar se préparerait désormais à céder sa branche maritime, Inchcape Shipping Services.

Selon Moody’s, Dubai World aurait même « commencé à placer certaines activités performantes mais non essentielles pour la vente » en vue de régler son épineux problème lié au remboursement de sa dette.

Des rumeurs de presse affirment par ailleurs que Istithmar serait sur le point de céder le prestigieux Queen Elizabeth II, acquis pour 100 millions de dollars en 2007. Eventualité d’autant plus probable que la filiale de Dubai World a du abandonner ses projets d’utiliser ce navire de luxe comme hôtel flottant au Cap, après le refus des autorités sud-africaines. L’Autorité portuaire nationale sud- africaine Transnet s’est en effet mise en travers du projet, invoquant le manque d’espace pour recevoir le navire.

En novembre dernier, Dubaï avait fait trembler les places financières internationales, en demandant un moratoire sur sa plus grande compagnie Dubai World. Laquelle a commencé en décembre des négociations avec ses créditeurs en vue d’obtenir un rééchelonnement de 22 milliards de dollars de dette .La demande faisant suite au règlement in extremis d’une dette de 4,1 milliards de dollars de sa filiale immobilière Nakheel, grâce à une aide de dernière minute d’Abou Dhabi.

(16 commentaires)

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