Grèce : achat d’obligations par des pays membres de l’UE ?

kfw-bnake.jpgUn peu de solidarité au sein de l’Union européenne ? Qui sait ….

Selon un député allemand du Parlement européen, l’Allemagne, la France et les Pays-Bas pourraient acheter des obligations grecques en vue d’aider Athènes à faire face à son déficit budgétaire.

Ces déclarations de l’eurodéputé Jorgo Chatzimarkakis – Allemand d’origine grecque – semblent être en phase avec des informations publiées samedi par un journal grec concernant un plan d’assistance. Lesquelles ont toutefois été démenties par un haut responsable allemand, celui-ci les qualifiant même d' »absurdes« .

Lors d’une interview diffusée samedi soir par la chaîne Mega TV, l’eurodéputé a déclaré que l’Allemagne comptait acheter immédiatement pour 5-7 milliards d’euros d’obligations. Selon lui, la banque publique allemande KfW et la Caisse des Dépôts française seraient également parties prenantes à l’accord, projetant  d’acquérir des obligations grecques. Certes, Chatzimarkakis n’a pas à l’heure actuelle indiquer les origines de ses informations.

Le 11 février dernier, une source financière proche de la coalition avait également laissé entendre que le gouvernement allemand envisageait de passer par le relais de la banque de développement KfW pour racheter des emprunts grecs. Selon cette source, un des scenarii envisagés concernerait l’émission d’un emprunt dont les recettes serviraient à financer l’achat de dette grecque.

Un deuxième scénario consisterait à faire émettre des garanties par KfW, garanties elles-mêmes destinées à des banques allemandes, lesquelles achèteraient des obligations grecques.
Une source bancaire avait alors également indiqué qu’il était effectivement prévu que KfW joue un rôle pivot dans tout plan d’aide bilatéral.

Le journal grec Ta Nea, citant quant à lui des sources bancaires et des responsables « anonymes », affirme désormais pour sa part que l’Allemagne et la France comptent aider la Grèce en lui achetant des obligations ou en fournissant des garanties pour que d’autres banques en achètent. Il n’est pas toutefois pas fait mention des Pays-Bas.

Selon Ta Nea, Nicolas Sarkozy se serait entretenu par téléphone à ce sujet avec le Premier ministre grec Georges Papandréou. En guise de contrepartie, le gouvernement grec aurait accepté de prendre des mesures d’austérité supplémentaires représentant quatre milliards d’euros.

Alors qu’une source parlementaire allemande a affirmé pour sa part que le gouvernement préparait des dispositions budgétaires d’urgence en vue d’une aide possible à la Grèce, le ministère des Finances a toutefois démenti l’information.

A noter par ailleurs, que selon un communiqué de la Commission européenne publié samedi, Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires se rendra lundi en Grèce. Il s’entretiendra avec le vice-premier ministre Theodoros Pangalos, le ministre des Finances Georges Papaconstantinou, le ministre du Travail Andreas Loverdos et le gouverneur de la Banque de Grèce Georges Provopoulos.

Georges Papandréou s’est entretenu quant à lui vendredi avec le P-DG de la Deutsche Bank, Josef Ackermann, mais sans qu’un prêt au pays ne soit évoqué, précise-t-on de source officielle. Le premier ministre grec a par ailleurs annoncé qu’il se rendrait le 5 mars à Berlin pour s’entretenir avec Angela Merkel.

S’exprimant sur cette entrevue entre Papandréou et Ackermann, qualifiée de « privée », une source gouvernementale grecque avait « catégoriquement exclu » que P-DG de la Deutsche Bank soit venu discuter, préparer ou conclure « un quelconque accord de prêt ou de facilités de crédit » entre la première banque allemande, et la Grèce. Précisons que si la Deutsche Bank ne possède pas directement d’obligations grecques, elle contribue toutefois à leur placement et leur échange.

Jusqu’à présent, l’Allemagne semble être le pays de la zone euro le plus frileux à consentir à une aide européenne envers la Grèce. Plusieurs grandes banques allemandes – en dehors de la Deutsche Bank – ont quant à elles récemment indiqué ne plus vouloir souscrire de nouvelles obligations grecques dans l’immédiat.

Sources : Reuters, AFP

(4 commentaires)

  1. Dimanche 28 février 2010 :
    L’euro confronté à des difficultés sans précédent, selon Merkel.
    La monnaie unique européenne traverse actuellement la phase la plus difficile depuis sa création il y a une dizaine d’années, et il est essentiel que la Grèce s’attaque à l’origine de ses problèmes pour rétablir la confiance, a estimé la chancelière allemande Angela Merkel.
    Dans une interview accordée dimanche à la télévision allemande ARD, elle a par ailleurs souligné qu’aucune décision n’avait été prise pour le moment concernant le déblocage d’une aide financière pour la Grèce, confrontée à une forte hausse de sa dette et de ses déficits.
    « L’euro traverse certainement la phase la plus difficile depuis sa création », a déclaré la dirigeante allemande dans une interview qui doit être diffusée dans le courant de la journée.
    « Et c’est la raison pour laquelle il est si important que nous soyons conscients du fait que, d’une part il s’agit de notre devise commune, et d’autre part, qu’il est nécessaire de véritablement s’attaquer à la cause des problème à leurs racines », a-t-elle dit.
    La chancelière a démenti les informations rapportées par les médias allemands selon lesquelles le gouvernement allemand aurait prévu une enveloppe dans son budget 2010 pour une éventuelle aide à la Grèce.
    « Ce n’est absolument pas le cas. Nous avons un traité qui n’inclut pas de disposition pour aider les Etats, pour les sortir du pétrin. La meilleure façon d’aider la Grèce pour le moment est de dire clairement que la Grèce doit faire sa part du travail, comme elle le fait en ce moment », a-t-elle dit.
    Elle a indiqué que la Commission européenne menait une inspection en Grèce afin de s’assurer que les mesures nécessaires soient prises et précisé qu’aucune nouvelle décision n’avait été prise concernant le déblocage d’une aide.
    « Il n’y a eu absolument aucune autre décision de prise. Je voudrais le dire clairement », a-t-elle déclaré. « La Grèce doit faire ce qui est nécessaire pour la Grèce. Mais c’est également important pour nous tous ».
    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE61R0JU20100228

  2. Read our in-depth iPhone XS Max review
    Read our hands-on iPhone XR review
    link
    Read our hands-on Apple Watch 4 review
    iPhone XS price and release date
    iPhone XS

Les commentaires sont fermés.