Continental/Schaeffler : le projet de fusion serait mis en suspens

maria-elisabeth-schaeffler.jpgRien à voir avec les conditions climatiques actuelles et pourtant ….
Selon l’édition de lundi du quotidien allemand Handelsblatt, l’équipementier allemand Continental et son principal actionnaire et compatriote Schaeffler auraient gelé leur projet commun de fusionner.

Un gel qui pourrait même perdurer au delà de l’été, si l’on en croit le journal.

Handelsblatt s’appuie sur un document, réservé aux investisseurs et juridiquement contraignant pour argumenter ses propos. Selon des sources proches du dossier, le texte devriat être approuvé lundi par le gendarme financier allemand Bafin (Autorité fédérale des Marchés financiers).

« Aucune fusion n’est prévue dans les douze prochains mois », écrit par ailleurs le journal allemand, citant des sources proches des contrôleurs de gestion de Continental.

Selon le document, les deux groupes souhaitent à terme coopérer dans des projets tels que les systèmes et composants pour moteurs et boîtes de vitesses.

Rappelons que mercredi soir, Continental a annoncé une augmentation de capital, réalisée par la vente de 31 millions de nouvelles actions au prix unitaire de 35 euros, correspondant ainsi à 1,085 milliard d’euros.

Une décision prise alors que l’équipementier peine à faire face à une dette de 9,5 milliards d’euros de dettes.

A l’automne 2008, Schaeffler avait acquis Continental, en vue notamment de devenir l’une des plus grandes entreprises allemandes. Mais la suite ne fut pas aussi rose. Le groupe spécialisé dans les roulements à billes a eu rapidement besoin de trouver en urgence de 5 à 6 milliards d’euros en vue de boucler le rachat du fabricant de pneumatiques Continental et … éviter la faillite.

Car lorsque Schaeffler annonce le rachat de 36 % de Continental, puis lance une offre sur l’ensemble du capital, en vue d’être conforme avec la loi allemande, le groupe espère n’en « récolter » que 50 %. C’était sans compter sur le prix fort alléchant offert aux petis actionnaires trop contents de pouvoir vendre leurs actions au prix de 75 euros par titre, alors même que les marchés boursiers s’écroulent.

Bilan des courses : Schaeffler se retrouve alors à la tête de 90 % du capital de Continental …. et doit débourser 11 milliards d’euros. Ce qui fait progresser sa dette à un montant de 22 milliards d’euros …

Les différentes stratégies mises en oeuvre  alors pour tenter de redresser la barre (négociations avec le gouvernement allemand, discussions avec un fonds d’Etat des Emirats arabes unis, notamment) ayant fait choux blanc, le groupe s’est alors tourné vers la « solution » d’un rapprochement.

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