Selon le Groupe international d’étude du cuivre (ICSG), un surplus de 50.000 tonnes a pu être observé au premier trimestre 2009.
Une situation constatée alors même que les réductions de production ont fait chuter le taux d’utilisation des mines et des raffineries de cuivre.
Encore une fois, la Chine a largement pesé sur les chiffres.
Le surplus de production s’éleve à 150.000 tonnes en données corrigées des variations saisonnières, affirme ainsi l’Institut dans son bulletin de juin.
Des chiffres bien loin du déficit de 67.000 tonnes observé sur la même période en 2008 (38.000 tonnes en données corrigées des variations saisonnières).
Sans une forte hausse de la consommation apparente en Chine, la baisse de la demande aurait dépassé 10%, précise par ailleurs l’ICSG. Or, pour le seul mois de mars, le marché a présenté un déficit d’environ 50.000 tonnes, situation issue pour une large partie d’une hausse importante des importations chinoises de cuivre raffinée.
La consommation apparente a crû de 35% en Chine (avec un quasi doublement des importations de cuivre raffiné, à presque 750.000 tonnes), compensant en partie une baisse de consommmation de 19% dans le reste du monde.
Les marchés ont été particulièrement faibles dans l’Europe des 15, au Japon et aux Etats-Unis, avec une baisse de la consommation de respectivement 25%, 46% et 27%. Des indicateurs révélateurs de l’ampleur de la crise et de son impact sur le secteur industriel, ces trois régions représentant actuellement 30% de la consommation mondiale.
La production minière a au contraire progressé de 1,6% (57.000 tonnes) au premier trimestre 2009 comparé à la même période en 2008, Indonésie et du Pérou y contribuant pour une large part. Rappelons toutefois, pour comparer ce qui est comparable, que le secteur avait du faire face l’année dernière à des problèmes opérationnels, lesquels avaient engendré des baisses de production.
Parallèlement, le taux d’utilisation des mines est resté « bien en dessous des capacités disponibles », chutant à 77% environ, contre une moyenne de 87% sur les cinq dernières années. .
La production a inversemenent décliné en Australie, en Chine et au Chili.
Fin mars, les stocks de métal détenus par les principales places boursières (London Metal Exchange, Comex et Shanghai Futures Exchanges) totalisaient 392.689 tonnes, en hausse de 3.000 tonnes comparés au stocks enregistrés fin décembre 2008. Si les stocks ont baissé par rapport au mois d’avril sur le LME, ils ont augmenté au Comex et au marché de Shanghai.
Dans la foulée, le cours du cuivre a regressé de plus de 5 % lundi, aux alentours de 4 800 dollars la tonne. Une situation marquée également par la révision à la baisse des anticipations de la Banque Mondiale concernant la croissance globale en 2009. La faiblesse persistante du dollar a pu également peser sur les cours.
Sources : AFP, ats, Zonebourse