Anglo American : rejet du projet de fusion de Xstrata

Anglo-american Le groupe minier Anglo American a rejeté lundi dans un communiqué le projet de fusion récemment proposé par son concurrent suisse Xstrata.

Les motifs ? Les conditions posées par ce dernier seraient « complètement inacceptables ».

Pour rappel, dans un communiqué publié dimanche, le groupe minier suisse Xstrata avait confirmé avoir contacté son rival Anglo American pour un projet de fusion « à égal ». Il confirmait ainsi les indications du quotidien britannique Sunday Telegraph.

Le conseil d’administration d’Anglo American a en effet conclu qu’un rapprochement avec Xstrata changerait profondément la nature du porfeuille d’activités du groupe. Plus précisément, si l’on en croit le groupe anglo-sud africain, une telle opération serait de nature à diluer fortement « l’exposition sans égale d’Anglo American aux marchés attractifs du platine, du minerai de fer et du diamant », tout en augmentant son exposition au nickel et au zinc.

Pour refuser l’offre de son rival, AngloAmerican met également en avant les avantages de sa propre structure intégrée, génératrice « de réductions de coûts importantes » pour ses investisseurs.

En conclusion, le conseil d’administration conclut que la dimension stratégique de ce rapprochement n’est « pas attractive pour les actionnaires d’Anglo American ».

« Au-delà de ce manque d’intérêt stratégique, les conditions posées par Xstrata étaient complètement inacceptables », a par ailleurs ajouté Anglo American.

Pour justifier sa démarche, Xstrata avait observé pour sa part que les deux groupes détiennent des actifs « complémentaires ». Selon lui, l’opération envisagée devait permettre d’obtenir « un portefeuille d’opérations diversifié », autant dans les matières premières que géographiquement. Xstrata a d’ores et déjà « quantifié un nombre substantiel de synergies opérationnelles qui ne seraient réalisables par une société opérant seule », avait-il ajouté.

Selon le quotidien britannique Sunday Telegraph , en cas de concrétisation, cette fusion aurait abouti à la création d’un des plus gros groupes miniers dans le monde, aux côtés des anglo-australiens BHP Billiton et Rio Tinto, ainsi que le géant brésilien Vale.

D’après le journal, le directeur général de Xstrata Mick Davis a envoyé la semaine dernière une lettre pour proposer des discussions sur un accord de fusion d’une valeur d’environ 41 milliards de livres , soit la capitalisation boursière cumulée des deux groupes (21,3 milliards de livres pour Anglo American et 20 milliards pour Xstrata).