YPFB, la compagnie pétrolière publique bolivienne a annoncé avoir signé des accords avec plus d’une douzaine de groupes pétroliers opérant dans le pays pour augmenter la production et garantir l’offre de gaz naturel sur les marchés intérieur et international.
Rappelons qu’à la mi-février, Evo Morales, le chef de l’Etat bolivien avait indiqué que les « contrats signés approuvés par le Congrès national » ne seraient soumis à aucune modification. « La nouvelle Constitution (promulguée le 7 février) s’appliquera aux nouveaux contrats, avec de nouvelles entreprises », qui viennent investir dans le pays, avait-t-il ajouté. Des investissements dont la Bolivie a grandement besoin ….
Selon le président de YPFB, Carlos Villegas, les accords conclus ont pour objectif de porter la production de gaz naturel à 44,7 millions de m3 par jour contre 41 millions actuellement, soit une progression d’environ 10 %.
Ils ont été principalement conclus avec le groupe pétrolier brésilien Petrobras, hispano-argentin Repsol-YPF, bolivien YPFB Andina SA, britannique British Gas et français Total.
En septembre 2008, Total et le russe Gazprom s’étaient engagés à investir 4,5 milliards de dollars dans un projet de gaz naturel dont la production devrait être de 26 millions de mètres cubes par jour. Les deux entreprises avaient alors signé un accord avec la compagnie nationale bolivienne YPFB.
Rappelons que la Bolivie exporte quelque 30 millions de m3 par jour au Brésil et entre quatre et six millions vers l’Argentine, le reste de la production étant destiné au marché intérieur.
Dès son arrivée au pouvoir en janvier 2006, le gouvernement socialiste avait nationalisé les gisements de pétrole du pays et l’extraction et la distribution du gaz naturel et du pétrole . Une douzaine de contrats avaient été conclues avec différentes d’entreprises, parmi lesquelles la brésilienne Petrobras, l’hispano-argentine Repsol et la française Total .
Des dirigeants de Total avaient récemment exprimé leur « préoccupation que la nouvelle Constitution puisse changer les contrats » en vigueur. Une préoccupation d’autant plus forte que la Bolivie possède les deuxièmes plus grandes réserves de gaz d’Amérique latine, derrière le Venezuela.
Sources : AFP, Reuters, AOF