Adoption de l’euro : Le FMI adoube les Peco

Le FMI qui, grâce à la crise financière, vient de trouver un nouveau rôle sur la scène internationale à l’issue du sommet du G20 de Londres serait, d’après un rapport confidentiel rendu public par le Financial Times, en faveur d’une adoption par les pays d’Europe de l’Est de la monnaie unique européenne sans pour autant que ces derniers ne rejoignent pour le moment formellement la zone euro.

Les pays d’Europe de l’Est ont été gravement touchés par la crise financière, certains pays comme la Roumanie ou l’Ukraine allant jusqu’à demander l’aide du FMI. La dégradation de l’environnement économique dans les Peco s’est notamment traduite par une forte chute des devises lors des dernières semaines, entraînant souvent l’euro dans leur descente. Du fait de la forte exposition des banques d’Europe occidentale, certains investisseurs ont peur d’une aggravation de la crise dans la zone euro par effet ricochet.

L’entrée informelle des pays d’Europe de l’Est pourrait apporter un gage de sécurité aux investisseurs et par conséquent, éviter les dommages collatéraux qui pourraient survenir en Europe Occidentale. D’après le rapport du FMI, dont l’impact est à relativiser puisqu’il s’agit avant tout d’un document de travail, la zone euro devrait évidemment assouplir ses critères d’adhésion afin que les pays d’Europe de l’Est puissent prétendre au statut de « quasi-membre », sans toutefois avoir pour l’instant de siège à la Banque Centrale Européenne à Francfort.

D’après les analystes, un tel projet a très peu de chances d’aboutir pour le moment, sachant que les pays membres de la zone euro et la BCE ne devraient pas se prononcer en faveur d’un assouplissement des critères de Maastricht.

Pour l’instant, il n’y a peu de feeback de la part des chancelleries de la zone euro ni des chancelleries d’Europe de l’Est, ces dernières devant plutôt accueillir avec enthousiasme de telles spéculations.

Christopher Dembik, forex.fr