Ainsi font, fonds, fond, les petites marionnettes chantent les enfants. Il paraît que la vérité sort de leur bouche, qui sait … Les faits semblent leur donner raison aujourd’hui.
Les cours du cacao, du café et du sucre ont marqué un net recul cette semaine, touchant de nouveaux plus bas … entraînés par le désintérêt des fonds d’investissement qui se jouent des marchés comme Guignol de ses marionnettes.
Les craintes d’une récession mondiale ont renforcé les mouvements de retrait des matières premières. Certes, les valeurs liés aux productions alimentaires s’en sortent pas si mal par rapport à d’autres marchés, comme le pétrole ou les métaux, dont les prix sont tombés sous les coûts de production.
Toutefois, les cours du cacao ont largement été chahutés cette semaine, plongeant vers des plus bas avant de finir dans un swing endiablé.
Les prix de la fève brune ont plongé jusqu’à 1234 livres la tonne à Londres et 1867 dollars la tonne à New York, des niveaux plus atteints depuis respectivement 6 et 12 mois.
Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1283 livres sterling vendredi vers 14H00 GMT (16H00 HEC), contre 1275 livres la semaine précédente à la même heure.
Sur le NYBoT, le contrat pour livraison en décembre valait 1867 dollars la tonne contre 2142 dollars vendredi dernier.
En dehors de la tendance économique mondiale qui fait tanguer le cours du cacao, la production de Côte d’Ivoire (premier producteur mondial) peine à arriver jusqu ‘aux ports, les fermiers poursuivant la grève et tentant de faire respecter les nouvelles grilles officielles de prix aux acheteurs.
Une éruption violente d’une maladie touchant les cosses aurait affecté la production du Ghana, compromettant au moins un million de tonnes sur l’ensemble de l’objectif de production d’ici 2010.
Les cours du café ont quant à eux fini en baisse, touchant de nouveaux plus bas, soit 1628 dollars pour l’arabica à Londres et 106,30 livres pour le robusta new-yorkais, des plus bas depuis mars 2007.
Les cours ont continué de s’éroder dans la poursuite de la tendance baissière actuelle, alors que de larges mouvements de vente à New York étaient à nouveau opérés par des hedge funds se délestant de leurs matières premières.
De pluies abondantes au Brésil – premier producteur d’arabica – pourraient néanmoins peser sur les prix, en raison d’un afflux de production, soulignent les analystes.
A noter également l’existence de craintes sur les livraison en provenance d’Indonésie, producteur de robusta. Les exportateurs auraient bloqué des cargaisons entières et menaceraient de ne pas les livrer tant que les prix resteront en baisse.
Sur le Liffe, le robusta pour livraison en janvier valait 1641 dollars vers 14H00 GMT (16H00 HEC) contre 1779 dollars la tonne une semaine plus tôt à la même heure.
Sur le NYBoT américain, l’arabica pour livraison en décembre valait 107,80 cents contre 114,05 cents la livre vendredi dernier.
Les cours du sucre ont également achevé la semaine en baisse, après avoir touché un plus bas depuis dix mois à 294,10 livres à Londres, et chuté à 10,44 cents à New York, un plus bas depuis quatre mois.
La baisse des prix du pétrole continue en effet de dégrader les perspectives de prix pour les bio-carburants, une partie des récoltes de canne à sucre devant désormais être affectée en priroité vers la production de sucre plutôt que celle d’éthanol.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en décembre valait 295,50 livres vendredi vers 14H00 GMT contre 323,20 livres sept jours plus tôt à la même heure.
Sur le NYBoT américain, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 10,57 cents la livre, contre 11,32 cents vendredi dernier.