Gendarmerie : la fermeture de brigades pointe à l’horizon

Gendarmerie_lsanstete On serait tout de même tenté de demander un plus de sérieux ! Car, c’est désormais la règle, annonces et démentis se succèdent désormais, semant tout de même craintes et désarrois sur leur passage.

C’est au tour d’une hypothétique suppression d’escadrons de gendarmerie et d’un éventuel démantèlement de plusieurs dizaines de brigades, que le flou artistique règne désormais.

La menace de fermeture de brigades de gendarmerie refait aujourd’hui surface avec la révélation d’une note d’un conseiller du Premier ministre faisant état de coupes claires. Le sujet est sensible, notamment parmi les élus, peu enclins à voir disparaître un pan de l’économie locale.

Selon une note en date du 25 juillet signée de Stéphane Bouillon, alors conseiller du Premier ministre pour les affaires intérieures, et adressée à François Fillon, la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) proposerait de supprimer 15 escadrons de gendarmes mobiles (GM, soit plus de 1.000 hommes) sur 125 au total et de fermer « en trois ans » 175 brigades territoriales sur 1.700 dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP).

Le document suscite depuis quelques jours « des inquiétudes » parmi militaires et élus concernés, alors que les gendarmes devront passer sous le giron du ministère de la Défense à celle de l’Intérieur au 1er janvier 2009, un chantier cher au président de la République qui est loin de faire l’unanimité parmi les personnes concernées.

La fermeture de commissariats de police et de brigades de gendarmerie est un sujet sur lequel avait d’ores et déjà buté le gouvernement de Lionel Jospin, en 1997, face à l’hostilité des élus attachés au « maintien des services publics » dans leurs communes.

Dans sa note, M. Bouillon, aujourd’hui préfet de Corse, souligne à propos des fermetures de brigades territoriales que 450 sont « possibles ». Il y fait état également des « propositions officieuses » du ministère de l’Intérieur prévoyant la suppression de 7 escadrons de GM (plus de 500 hommes) qui surveillent actuellement les centres de rétention administrative et la fermeture de 16 brigades.

Mais au ministère de l’Intérieur, on a affirmé que le contenu de la note « n’engageait que son auteur ». « Pour l’instant rien n’est arrêté, rien n’est décidé », indique-t-on Place Beauvau. « C’est une simple hypothèse de travail ». Si le ministère confirme chercher des « économies » à réaliser, il réaffirme « son attachement au maillage territorial de la gendarmerie ».

Aucun plan ne prévoit la suppression d’escadrons de gendarmerie et la suppression de plusieurs dizaines de brigades, selon le ministère.

Néanmoins, la réduction de quelque 3.000 gendarmes « dans les années à venir » a été confirmée, s’inscrivant dans le cadre de la RGPP, la DGGN devant « soumettre ses propositions » sur le sujet.

La note évoque en outre la « restructuration » des huit écoles de la gendarmerie, réparties en province, également dans le cadre de la RGPP.

M. Bouillon préconise ainsi de fermer les écoles de Montargis (Loiret) en 2009, puis celles de Chaumont (Haute-Marne), Châtellerault (Vienne), Le Mans (Sarthe) et Châteaulin (Finistère) à l’horizon 2012 avec deux ouvertures et le maintien des écoles situées actuellement à Montluçon (Allier) et Tulle (Corrèze).

Cette note, selon une source proche du dossier, a « fuité » lors d’une récente réunion des élus de Châteaulin. L’Inspection générale de l’Administration (IGA) a été « chargée d’une enquête » pour en rechercher les responsables, a-t-on ajouté de même source.

Selon l’Intérieur, les élus de Châteaulin ont, par ailleurs, été « rassurés » sur le maintien de l’école dans leur commune.

Dans un communiqué de presse diffusé mardi soir, le directeur de cabinet du Premier ministre rappelle que le rapport de Stéphane Bouillon ne contient « que des pistes de travail et des informations dépassées ». Il ajoute que « l’application des mesures résultant de la RGPP pour la gendarmerie fera l’objet d’arbitrages dans le cadre de la préparation de la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Lopsi) d’ici à la fin de l’année ».

Sources : AFP, AP

lire également :

. Inspection des Finances:police/gendarmerie vivent à crédit

. De la rigueur, Monsieur le Président ?

. Après le salaire du Président, le budget de l’Elysée en forte hausse

. Fillon : la France est en faillite

(7 commentaires)

  1. Il ne reste qu’un commentaire, le second est passé à la moulinette ?
    C’est l’Europe qui a demandé à ce qu’une force militaire ne soit pas autorisée à faire des mision de police. Idée de base, si une force militaire gère de la police judiciaire, c’est un peu comme si on était chez Moubarak, Ben Ali, Pinochet ou Franco.
    C’est à pleurer de tristesse, car il existe des régimes « policiers » dans lesquels l’armée est « martirisée ».
    L’avantage d’avoir police et gendarmerie, était tout à fait net, » ne pas avoir tous les oeufs dans le même panier. »
    Il faudrait un échelon européen pour le controle des pratiques des OPJ.

  2. plomber la gendarmerie … pour passer à des sociétés privées, lesquelles fourniront tout gentiment les informations aux services de renseignement de l’oncle Sam, tout en se faisant du beurre.

  3. I,l faut fermer les escadrons de gendarmeries et commissariat, avec tous les dérapages de ses lézards a plumes, parti de bicos, presque coreen, ce pays rentre dans une guerrre civil ineluctable avec les fonctionnaires de lautres maslouFDP

  4. Pour ce qui est de renseigner Sam, on serait certainement étonné de voir qui ??
    La fameuse idée de rattacher la gendarmerie à l’intérieur soit disant parce que c’est une force militaire et donc que pour être appliquée à des civils elle doit être placée sous les ordres d’une autorité civile, c’est à mourir de rire.
    Le vrai problème actuel est qu’un gendarme OPJ, peut rester sur place aussi longtemps qu’il le veut. ( même là où réside sa famille, papa, maman et les copains !!) Nos ancêtres un peu clairvoyants pensaient que cette situation pouvait être mère de toutes sortes de « turpitudes ». !!

  5. Pour ce qui est du fameux bâton télescopique des policiers et autres, on peut être inquiet de toute la fumée parasite qui arrive maintenant, comme par hasard, autour de cette affaire horrible de pénétration qui déchire, un, deux et ?? anus.

    Le hazar et la nécessité du « maintien de l’ordre » ?

    Les OPJ sont les yeux de la magistrature, quand ils sont visiblement autre chose, c’est vraiment trop grave.

Les commentaires sont fermés.