Chine/Russie : accord sur pipeline entre Sibérie et frontière chinoise

Vsto La Russie et la Chine ont signé mardi un accord sur la construction d’une branche de l’oléoduc russe Sibérie-Pacifique vers la Chine, lequel approvisionnera ce pays grand consommateur d’énergie en pétrole russe.

Le pipeline constitue une ramification de l’oléoduc Sibérie orientale – Pacifique (VSTO) actuellement en construction, qui doit relier Taïchet (région d’Irkoutsk en Sibérie orientale) à la côte Pacifique et qui desservira le Japon.

Sa construction devrait relancer la coopération énergétique entre la Russie et la Chine après des années de valse hésitation de Moscou.

L’accord, qui porte sur les « principes de la construction et de l’exploitation de l’oléoduc« , a été signé par les compagnies publiques russe Transneft et chinoise CNCP. Cette signature – attendue depuis fort longtemps – s’est faite en présence des Premiers ministres russe Vladimir Poutine et chinois Wen Jiabao, en visite officielle à Moscou.

Ce tronçon de 67 kilomètres reliera Skovorodino (région de l’Amour, Extrême-Orient russe) à la frontière chinoise et permettra la livraison de brut sibérien – avec un débit initial de 15 millions de tonnes par an – directement au terminal pétrolier de Daqing dans le nord de la Chine.

Grande consommatrice d’hydrocarbures russes, la Chine reçoit actuellement le pétrole russe par chemin de fer, soit près de 10 millions de tonnes par an. Rien de surprenant donc, à ce que Pékin face le forcing depuis des années pour obtenir la construction d’un oléoduc.

Mais rien ne se fait sans rien : selon la presse russe, Moscou et Pékin négocient l’octroi par la Chine de quelque 25 milliards de dollars de crédits à Transneft, société qui gère le réseau d’oléoducs russes, et à Rosneft, compagnie pétrolière publique russe, en échange d’importations de pétrole vers la Chine.

Selon le vice-Premier ministre russe Igor Setchine, « le montant des crédits sera défini en fonction du coût des projets que les compagnies vont réaliser« . « Ce montant est considérable« , a-t-il ajouté, sans plus de précision.

Rappelons que Rosneft, dont les flux financiers se sont considérablement réduits à cause de la chute du prix du pétrole doit rembourser 13,4 milliards de dollars de dette d’ici l’été 2009 …

La Chine avait déjà octroyé six milliards de dollars à Rosneft en 2004, en échange d’un contrat prévoyant la livraison de 48,4 millions de tonnes de pétrole sur cinq ans.

Sources : AFP, Ria Novosti

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Un commentaire

  1. C’est de l’argent chinois mieux employé qu’en actions Freddie Mac ou Fannie Mae, non ?

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