Signe des temps, alors que la flambée du cours de pétrole ne semble pas vouloir s’arrêter, la marine nationale française a annulé trois missions « importantes mais pas essentielles » prévues cet été.
But affiché : réaliser des économies de carburant. C’est ce qu’a indiqué dimanche le service de presse de la marine française. On ne parlera pas de plan de rigueur, bien entendu …
Espérons toutefois que les économies ainsi réalisées ne serviront pas à payer les fastes élyséens ou les réceptions de Rachida Dati. Et ce, d’autant plus que les mesures présentées pourraient nuire à la sécurité de la France … et des Français.
r »L’état-major des armées a décidé, sur proposition de la marine, de supprimer trois missions prévues », a déclaré le capitaine de vaisseau Jérôme Erulin, chef du Service d’informations et de relations publiques de la marine (Sirpa-Marine), confirmant une information du site internet de l’hebdomadaire français Le Point.
Il s’agit d’une escale du bâtiment de projection et de commandement Mistral au Havre, d’une mission de « présence » de la frégate Montcalm en mer Noire et, surtout, d’une mission de la frégate De Grasse aux côtés du porte-avions américain Theodore Roosevelt.
Lepoint.fr affirme que la participation du Montcalm à une opération internationale NARCOPS de lutte contre le trafic maritime de stupéfiants prévue dans la foulée est également annulée.
Dans le cadre de l’exercice JTFEX de l’US Navy, le De Grasse devait se rendre dans la deuxième quinzaine de juillet au large de Norfolk, sur la côte Est des Etats-Unis. Cette manoeuvre majeure avec le groupe aéronaval du porte-avions CVN-71 Theodore Roosevelt – à laquelle doivent participer des Rafale si le programme prévu est maintenu – se fera donc sans le navire français.
Le De Grasse participe, en premier lieu, à la mise en oeuvre et la protection des sous-marins nucléaire lanceurs d’engins de la Force Océanique Stratégique, mais aussi, et plus largement, à la surveillance et la défense des approches maritimes du territoire et à la protection des intérêts français dans le monde.
Basé à Brest et affecté au sein de la Force d’Action Navale, ce bâtiment est déployé essentiellement sur le théatre Atlantique. En 2002, le De Grasse a cependant été déployé en océan Indien pendant cinq mois avec le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, dans le cadre de la riposte alliée en Afghanistan suite aux attentats du 11 septembre 2001 (opération Héraclès).
Pour ce bâtiment et son sistership, le Tourville, le problème de la consommation énergétique est très sensible. Construites à la fin des années 70, les deux frégates disposent d’une propulsion articulée autour de turbines à engrenages et de chaudières, nettement plus gourmande que les motorisations des navires plus modernes.
« On a sacrifié des missions importantes mais pas essentielles », a déclaré le commandant Erulin, précisant qu’outre ces « premières mesures », une « politique de gestion du gazole portant à la fois sur la gestion des stocks et le choix des points de ravitaillement est en cours d’élaboration ».
« Le principe est d’aller dans les ports où le gazole est le moins cher et d’adapter certaines exigences de gestion des stocks opérationnels à la possibilité de s’approvisionner au meilleur prix « , a-t-il détaillé.
Selon le site de l’hebdomadaire Le Point, les commandants de navires de guerre ont reçu l’ordre de « remplir leurs énormes cuves là où le pétrole est le plus abordable: dans les bases navales de l’OTAN de Crète et de Sicile ». De plus, ajoute lepoint.fr, « les pétroliers-ravitailleurs sont exceptionnellement autorisés à faire descendre leurs réserves sous la barre pourtant intangible des 70% ». Ces derniers sont priés de délivrer l’or noir en priorité aux navires français.
Le Point.fr rajoute toutefois que la France dispose de stocks stratégiques, qui lui permettraient sans difficulté de faire face à une crise majeure.
Mais les restrictions imposées à la Marine pourraient planter le décor, à moins de dix jours des annonces présidentielles sur le Livre blanc de la Défense…
Sources : AFP, Le Point, Netmarine.net, Meretmarine
On pourrait ajouter les 175 chars Leclerc (qui consomme plus de 250 litres aux 100 kms) qui ont été mis sous cocon sur les 400 en service et que l’armée de terre souhaite se revendre en grande partie (120 chars).
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/exclusif-la-france-veut-vendre-le-tiers-de-ses-chars-leclerc/920/0/241541
Crédits de carburants destinés à l
et si le rafale de Lann Bihoué manquait tout simplement de carburant ? ….
http://www.leblogfinance.com/2008/05/dassault-sortie.html
Motorisation
Le Rafale est propulsé par deux turboréacteurs à double flux Snecma M88-2 dévelopant chacun 48,7 kN de poussée à sec et 72,9 kN avec postcombustion.
Le M88-3 qui équipera les avions de série délivrera une poussée maximum de 87 kN.
Les réservoirs internes contiennent plus de 5325 litres de carburant.
http://www.netmarine.net/aero/aeronefs/rafale/caracter.htm
Le circuit d
C’est navrant de voir ça… Les mesures de restriction vis à vis du carburant touche les opérations extérieurs, mais si ça continue ainsi, elles vont bientôt toucher l’intérieur du pays (gendarmerie/police etc…). Mais une certitude, on ne verra pas de ministres faire de restrictions de carburant pour leurs véhicules de fonctions.
Sur les premiers modèles, il fallait changer toutes les 200 heures de fonctionnement les 2 réacteurs et chiffre qui est passé à 700 heures sur les derniers modèles.
Pas étonnant que cela coute une fortune.
http://webmag.safran-group.com/article.php3?id_article=60&lang=en/
Le futur « Air Force One » de Sarkozy
L’affaire n’est pas encore conclue et le plus grand secret entoure les discussions. Mais le ministère de la Défense, via la DGA, envisagerait d’acheter d’occasion cet Airbus (photo ci-dessus) pour le transformer en avion présidentiel, un « Air Force One » à la française pour Nicolas Sarkozy.
Cet appareil est un Airbus A330-200 de la compagnie Air Caraïbes qui dessert les Antilles à partir de la métropole. Il est immatriculé F-OPTP. Si l’affaire se conclut, l’avion serait repeint et, bien entendu, entièrement réaménagé pour les VIP. Son exploitation sera confié à l’armée de l’air.
En février dernier, le Canard Enchaîné affirmait que le président de la République souhaitait disposer d’un appareil plus gros et capable de franchir de plus longues distances que les deux Airbus A319 CJ, acquis en 2002. Nous décrivions alors sur ce blog la flotte d’avions gouvernementaux que le président de la République peut déjà utiliser.
Deux escadrons de l’armée de l’air sont concernés.
L’ETEC (Escadron de Transport, d’Entraînement et de Calibration) est l’héritier du GLAM (groupe de liaisons aériennes ministérielles), dissous en 1995. Basé à Villacoublay, l’ETEC aligne quatre Falcon 50, deux Falcon 900, deux Airbus A 319 CJ, sept TBM 700 et trois hélicoptères Super Puma. Sa flotte de Falcon est vieillissante : les avions sont entrés en service dans les années 80. Les « 50 » devraient être remplacés par des « 2000 » et les « 900 » par des « 7X », les deux appareils jets d’affaires de Dassault-Aviation. La revente sur le marché de l’occasion d’appareils disposant encore d’un bon potentiel peut permettre de financer l’achat d’avions plus neufs. Cela relève donc de la bonne gestion d’une flotte aérienne.
L’Escadron de Transport 3/60 Esterel, dont les cinq avions sont basés à Roissy-Charles de Gaulle, aligne cinq Airbus: trois A 310-300, entrés en service en 1994 et deux A 340, à long rayon d’action (12000 km) acquis d’occasion en 2006 auprès d’Austrian Airlines. Ces appareils sont régulièrement utilisés lors des voyages présidentiels, mais ne sont pas aménagés spécialement pour les VIP (Very Important Person).
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/06/le-futur-air-fo.html