Après le chantage gazier (ou plutôt en parallèle), la Russie userait-elle désormais du chantage au titane ? … matière première de plus en plus convoitée par le secteur aéronautique et plus particulièrement par Boeing et Airbus. En tout cas, çà y ressemble.
Le consortium aéronautique russe unifié (OAK) et le holding européen Airbus détermineront pendant l’été la liste des composants de fabrication russe destinés au nouveau long courrier A-350, a déclaré cette semaine le chef de la représentation russe d’Airbus Vadim Vlassov.
Certes, il est parfois nécessaire de lire entre les lignes, mais le blog finance est là pour cela …
« La Russie est l’un des partenaires prioritaires du programme de création du nouvel appareil européen A-350. Il a été décidé qu’au milieu de l’été 2008, les groupes de travail conjoints achèveraient la liste des composants construits au moyen de matières premières russes par des entreprises russes », a déclaré M. Vlassov.
Comprenez par là, si vous voulez qu’on vous fournisse en titane, il faudra donner de l’activité à l’industrie russe …
Selon Vadim Vlassov , la participation de la Russie à la construction du long courrier A-350 XWB consistera principalement à fabriquer des pièces destinées à l’appareil, de la même famille que l’A-320.
« Les composants de l’A-350 XWB sont plus complexes que ceux des A-320, largement répandus, c’est pourquoi le nouveau programme constituera un pas crucial dans l’approfondissement de la coopération avec les entreprises russes », a déclaré M. Vlassov
Flairant l’ « affaire », EADS et la France
Le tintamare sur l’A350 a été trop fort, les russes en bon commerçant ont vu les choses venir.
La Russie bien armée en cas de raz-de-marée financier (Banque de Russie)
Même dans l’éventualité peu probable d’un tsunami financier, la Russie est bien armée pour faire face aux remous qui l’atteindront, estime le premier adjoint du président de la Banque centrale de Russie, Guennadi Melikian, cité par le quotidien russe Rossiïskaïa Gazeta.
« Les affirmations selon lesquelles les problèmes actuels des Etats-Unis sont comparables à la Grande Dépression de 1929-1933 sont erronées », a-t-il fait savoir.
Selon M. Melikian, « les turbulences du marché financier » qui ont perduré pendant toute l’année 2007 n’ont atteint la Russie qu’à l’été, avec un pic en août.
« Comme en témoignent les bilans, nous avons réagi à la crise des liquidités au sein du système bancaire avec suffisamment d’efficacité, et la situation s’est stabilisée dès décembre. Je suis absolument convaincu que si ces événements venaient à se répéter, nous résisterions de la même manière », a-t-il affirmé.
M. Melikian a fait remarquer que le système bancaire russe était sans comparaison avec le système en place avant 1998.
« Nous avons affaire à des structures radicalement différentes en matière de volume, de réserves de stabilité, et de mécanismes de règlement », a-t-il annoncé, ajoutant que les réserves de change russes frôlaient actuellement les 500 milliards de dollars, contre 11 milliards il y a 10 ans.
« La situation actuelle est tout autre. Non seulement nous sommes indépendants, mais nous sommes même en mesure de proposer certains services à l’Occident dans cette sphère », estime-t-il.
Selon lui, l’économie russe est bien moins menacée que l’occident et les indicateurs de développement du système bancaire pour 2007 sont loin devant les chiffres des années antérieures, et « bien supérieurs à ceux de l’occident ».
Le capital du système bancaire russe a ainsi augmenté de 58% en 2007, les actifs bancaires de 44,1%, les crédits des organisations non financières de près de 52%.
L’afflux net de capital en 2007 a battu le chiffre record de 80 milliards de dollars.
« La Banque centrale est en mesure de faire face au problème des liquidités. Nous disposons non seulement d’argent, mais également de tous les instruments nécessaires », a-t-il conclu.
http://fr.rian.ru/business/20080314/101313823.html
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